Les Manuscrits Ne Brûlent Pas.

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jeudi, novembre 15 2007

Mort de Marie-Anne d'Autriche, reine-mère d'Espagne. ( VI )

Marie-Louise d'Orléans, première épouse de Charles II d'Espagne.

Cette petite-fille de Louis-XIII et d'Anne d'Autriche connut un destin tragique. Elle mourut à 27 ans, probablement empoisonnée sur ordre de sa belle-mère, la reine-mère Marie-Anne d'Autriche, qui lui reprochait sa nationalité et le fait qu'elle n'eût pas donné de fils à Charles II. Cette mort mettait fin à une existence confinée, comme il était d'usage à la cour d'Espagne pour les reines, où cette jeune fille vive et jolie était devenue dépressive et obèse.

Mort de Marie-Anne d'Autriche, reine-mère d'Espagne. ( V )

Don Juan (José) d'Autriche, fils illégitime de Philippe IV d'Espagne et de l'actrice Maria Calderon - Il était par conséquent le demi-frère de Charles II.

A la mort de son père, pour parer à la haine que lui portait la reine-mère, il passa dans l'opposition et fit pression pour obtenir le renvoi du père Eudardo Everardo Nithard :

             

et surtout du favori de la reine, dont on ne put jamais prouver qu'il était son amant : Fernando de Valenzuela, marquis de Villasierra, qui mourut en exil à Mexico :

            

Mort de Marie-Anne d'Autriche, reine-mère d'Espagne. ( IV )

Sur la reine-mère d'Espagne, Saint-Simon, impitoyable, poursuit :

"... ... Don Juan d'Autriche ( 1 ) lui arracha le fameux Vasconcellos ( 2 ), puis le jésuite Nithard, son confesseur, qu'elle consola par l'ambassade d'Espagne à Rome, n'étant que simple jésuite, et le fit cardinal après, mais sans avoir pu le rapprocher d'elle.

Elle régna avec plus de tranquillité sous le nom de son fils (Charles II) devenu majeur, et rendit fort malheureuse la fille de Monsieur ( 3 ), que ce prince avait épousée.

A la fin, son mauvais gouvernement et plus encore son humeur altière, qui lui avait aliéné toute la cour, refroidit le roi pour elle, sur qui elle l'exerçait avec peu de ménagement, et elle alla passer ses dernières années dans un palais particulier dans Madrid, peu comptée et peu considérée. ... ..."

( 1 ) : Don Juan José d'Autriche, à ne pas confondre avec l'infant don Juan d'Autriche qui, lui, était le fils illégitime d'une notable de Ratisbonne et de l'empereur Charles-Quint.

( 2 ) : Saint-Simon se trompe : il s'agit de Valenzuela.

( 3 ) : Marie-Louise-Elisabeth d'Orléans, fille de Philippe, frère de Louis XIV, et de sa première épouse, Henriette d'Angleterre.

Contre les grèves.

Dimanche 18 novembre, à Paris, est organisée une manifestation pour protester contre les grèves abusives et politiques.

Si cela vous intéresse, renseignez-vous ici et venez nombreux !

Après tout, les usagers n'auraient-ils pas, eux aussi, le droit de défiler ? ... ;o)

Prix Alexandrie 2008 : ça continue !

Mais attention !

A compter d'aujourd'hui, 15 novembre 2007, vous n'avez plus qu'un mois pile - jusqu'au 15 décembre, donc - pour voter en faveur de votre favori, et ceci sur les trois catégories : Roman - Nouvelles - Mixte.

N'oubliez pas de le faire : ici, et merci à vous tous ! ;o)

samedi, novembre 10 2007

Mort de Marie-Anne d'Autriche, reine-mère d'Espagne. ( III )

Mais Marie-Anne allait conclure un mariage encore plus consanguin puisqu'elle épousa son oncle maternel, le roi Philippe IV d'Espagne :

   

à qui elle donna un fils, Charles II, au nom de qui elle exerça longtemps la régence :

        

Sur les traits de l'éphémère monarque, qui mourut le 1er novembre 1700, se lit la fin d'une lignée. Charles II - el Hechizado (l'Ensorcelé) comme on le surnomma - devait être le dernier représentant mâle des Habsbourg sur le trône d'Espagne. Par son testament, en date du 2 octobre 1700, il léguait sa couronne à son neveu, Philippe de France, duc d'Anjou et petit-fils de Louis XIV, qui deviendra donc roi d'Espagne sous le nom de Philippe V :

        

Ce legs sera à l'origine de la guerre qui opposera alors la France à l'Empereur et à ses alliés. Nous y reviendrons, avec Saint-Simon.

Les Serments de Strasbourg.

En 840 de notre ère, mourait Louis le Pieux, héritier de Charlemagne. Il laissait derrière lui trois fils, Lothaire, Louis et Charles qui n'allaient pas tarder à s'entredéchirer pour obtenir le maximum de l'empire édifié par leur grand-père.

En 842, Louis et Charles s'unissent d'ailleurs contre leur aîné et prêtent mutuellement ce qui est resté dans l'Histoire sous le nom du ou des "Serment(s) de Strasbourg" :

Pro deo amur et pro christian poblo et nostro commun saluament, d'ist di en auant, in quant Deus sauir et podir me dunat, si saluarai eo cist meon fradre Karlo, et in aiudha et in cadhuna cosa, si cum om per dreit son fradra saluar dist, in o quid il mi altresi fazet, et ab Ludher nul plaid nunquam prindrai, qui meon vol cist meon fradre Karle in damno sit. (Sources : "L'orthographe" - Nina Catach) :

Nina Catach déclare avoir "modernisé la séparation des mots, les abréviations, la ponctuation, l'apostrophe, mais non les accents" et avoir "conservé l'usage latin du u pour v à l'intérieur des mots."

Traduit en français moderne, cela nous donne, selon la traduction de Ferdinand Brunot :

Pour l'amour de Dieu et pour le salut commun du peuple chrétien et le nôtre, à partir de ce jour, autant que Dieu m'en donne le savoir et le pouvoir, je soutiendrai mon frère Charles de mon aide en toute chose, comme on doit justement soutenir son frère, à condition qu'il m'en fasse autant, et je ne prendrai jamais aucun arrangement avec Lothaire qui, à ma volonté, soit au détriment de mon dit frère Charles.

Or ce texte, qui ferait hurler tout ancien Romain digne de ce nom car il constitue un mélange très net de latin vulgarisé et de mots germains francisés et vice versa, ce texte politique, qui pis est, constitue bel et bien le premier texte écrit dans ce qui peut apparaître malgré tout comme une ébauche de français. Du français très phonologique, diront certains avec raison mais du français tout de même.

La langue cependant vacille encore : elle est toute neuve. S'il n'y a pas grand chose à dire sur l'utilisation des consonnes, on constate que les voyelles représentent souvent plusieurs sons : "u" note aussi bien "ou" (amur) que "u" (commun), le "o" de "cosa" est mis ici pour la diphtongue "au" du latin "causa", etc ... ;o)

Apparition du Moyen Français.

Le "moyen français", qui apparaît à la fin du XIIIème siècle, supprime les déclinaisons préservées et, ce faisant, s'attaque à la structure de la phrase et à l'ordre des mots qui la composent. L'article, les pronoms montent en grade et l'on revient aux lexiques latins afin d'y faire de nombreux emprunts.

Ce moyen français sera parlé et écrit aussi bien par Joinville et Villon que par Ronsard et Montaigne. Mais il aura considérablement évolué lorsque, au XVIème siècle, Claude Favre, baron de Vaugelas se mettra en tête de lui imposer des règles et une discipline qui sont encore en usage de nos jours, à tout le moins chez les amoureux de la langue française. ;o)

            
             Claude Favre, seigneur de Vaugelas - 1585-1650

Emergence de l'Ancien Français.

Mais attention : très vite, la langue romane se divise elle-même en langue d'Oc - déformation du hoc latin qui signifiait "oui, si" - que l'on parle surtout dans le sud du pays et la langue d'Oil - contraction de hoc ille - qui prévaut dans le nord.

Chose curieuse, si la langue d'Oc devient très vite homogène, la langue d'Oil s'éparpille entre picard, lorrain, wallon, bourguignon, anglo-normand, francien ... Ce dernier est d'ailleurs promis à une belle et longue carrière puisque, renforcé par la centralisation du pouvoir royal, il finira par imposer ses canons au pays tout entier.

Nous sommes alors en présence de l'"Ancien français", langue féodale au vocabulaire essentiellement tourné vers le concret et surtout dotée d'une déclinaison simplifiée qui ne connaît plus que le substantif et l'accusatif.

Cet ancien français, particulièrement musical et équilibré dans ses sonorités, culmine dans les textes à la fin du XIIème siècle.

Les Grands Ancêtres : le Latin vulgaire et le Roman.

Ce n'est un secret pour personne : le français vient avant tout du latin ou plutôt des différentes formes du latin qui se répandirent sur le territoire gaulois dans le sillage des troupes romaines. A cette époque, on distinguait en effet essentiellement trois manières de parler et d'écrire la langue de Cicéron : le sermo quotidianus ou latin littéraire et officiel et une branche un peu bâtarde et beaucoup plus populaire de cette langue : celle que parlaient militaires et marchands.

Non seulement le latin allait survivre à la dislocation de l'Empire romain, survenue au Vème siècle de notre ère mais il allait aussi tenir la dragée si haute aux dialectes germaniques des Francs que ceux-ci finirent par se laisser absorber.

Pourtant, en 813, au Concile de Tours, ce n'est pas à la naissance du français que l'on assiste. Après avoir assimilé des tournures celtiques et germaniques, le latin vulgaire change tout simplement de nom et devient le "roman" ou langue romane. ;o)

dimanche, novembre 4 2007

Mort de Marie-Anne d'Autriche, reine-mère d'Espagne. ( II )

Marie-Anne d'Autriche était l'enfant d'une union consanguine ainsi que le prouvent les traits - assez peu gracieux - de son visage hautain, que souligne encore l'horrible coiffure "à l'espagnole." Elle était en effet la fille de Ferdinand III de Habsbourg, roi de Hongrie et de Bohême et chef du Saint-Empire romain germanique :

         

et de Marie-Anne d'Autriche, infante d'Espagne par son père, Philippe III :

    

V comme Vie et Vivre.

Toujours dans "Le Cap des Tempêtes" de Berberova, cette définition de la vie, vue par Zaï qui est, pour la première fois, amoureuse :

...... Il est si simple d'exister, de savoir ce qu'on veut, d'oser, de penser, de grandir ! Embrasse-moi plus fort. Sais-tu qu'il existe des rêves dont on sort le matin comme d'une cave où on a été enfermé sans lumière, ni air, et où on a tant tremblé ? Tout ce qu'on fera ensuite conduit vers une seule chose : la libération. Tant pis s'il ne reste rien après la mort, du moment qu'on a parcouru ce chemin merveilleux, du moment qu'on est sorti de cette vie en étant libre. ... ...

Le Cap des Tempêtes - Nina Berberova - Actes Sud.

E comme Etats-Unis d'Amérique.

... ... car les puissances civilisées, républicaines et monarchiques, se partagent sans façon en Amérique des terres qui ne leur appartiennent pas. ... ...

Mémoires d'Outre-Tombe - T. 1 - François-René de Chateaubriand - Le Livre de Poche.

samedi, novembre 3 2007

Le Premier Qui Meurt Réveille l'Autre - François Zabaleta.

L'enfer intérieur d'un débile léger. Le monde vu par un homme de trente ans, fils de bonne famille, anormalement beau, au destin quasi christique . Une histoire d'amour, de mort et de rédemption.

Un excellent texte, d'une puissance rare, parfois dur à lire (je pense notamment à ceux qui connaissent ou ont connu - et aimé - des Oscar) mais profondément authentique. Il m'a tellement émue que je ne sais que dire à son sujet, ayant peur de paraître tout à la fois trop élogieuse ou trop sobre.

Finalement, ce roman éveillant trop de choses en moi, j'opterai pour une inhabituelle brièveté dans le commentaire.

Le style surprendra peut-être, le recours au "tu" également même si ce procédé s'explique évidemment par la suite et forme un contraste flamboyant avec les interventions des autres "chroniqueurs."

Un ouvrage à recommander et pour lequel il me sera agréable de faire toute la publicité possible autour de moi car c'est l'un des meilleurs textes que j'ai lus sur Alexandrie. Si vous me lisez, allez vérifier par vous-même. ;o)

A télécharger sur Alexandrie.

Le Sceau de Salomon - Janik Pilet.

Partant de l'idée très simple que le premier texte de la Bible - le récit de la création en six jours - décrit géométriquement et mot à mot une représentation symbolique de l'univers, Janik Pilet nous invite à travers cet essai à le suivre dans toutes les étapes de cette reconstruction du monde. Le résultat est une figure étonnamment équilibrée qui semble bien être le mythique Sceau de Salomon tel qu'il a pu être réservé aux initiés. L'empreinte du Sceau se retrouve dans d’autres textes de l'ancien et du nouveau testament, comme la vision d'Ezéchiel et l'Apocalypse en particulier. L'auteur va ainsi nous révéler l'utilisation secrète de cette figure, réputée magique, comme support d'inspiration sacrée, par nombre d’auteurs de textes bibliques. (Prix Alexandrie 2006 de l'Essai)

L'ouvrage est intéressant, la théorie tout à fait convaincante - bravo pour l'argumentation ! - et le style, plus qu'honorable tout en demeurant simple et dépouillé de tout jargonisme déplorable. Les illustrations ajoutent une touche de fraîcheur bien venue dans un sujet tout de même assez ardu.

Cependant, dès la première apparition des signes zodiacaux dans l'histoire, j'avoue avoir tiqué. L'auteur semble tenir en effet pour acquis que, dès le départ, il y a eu douze signes. Or, la Balance n'apparaît pas tout de suite, bien loin de là. L'astrologie a tâtonné pendant des siècles et de nos jours encore, certains astrologues - tout à fait sérieux, je précise - considèrent que le troisième décan du Scorpion constitue un signe à lui tout seul, celui du Serpentaire (Janik Pilet mentionne d'ailleurs cet oiseau dans sa théorie).

Le trio Vierge-Balance-Scorpion comporte donc toujours bien des zones d'ombres que l'on ne rencontre nulle part ailleurs dans le Zodiaque. Du coup, je les vois mal "coller" aussi bien à la Bible - texte très poétique mais enfin, excusez-moi de le souligner, tissé lui-même de contradictions et de fantaisies poétiques mais flagrantes. Le Coran s'appliquant quant à lui à reproduire toutes les bizarreries hébraïques et chrétiennes en les portant à la puissance P, me paraît encore moins fiable. Quant aux Evangiles, il y a contradiction frappante entre ce qui est dit dans Jean (le fameux passage où Jésus répond, en parlant pourtant de Jéhovah, son soi-disant père :"Ce fut un homicide quand il commença ...", la Création étant très clairement sous-entendue) et ce qui se dit à ce propos dans les trois autres.

Mais je m'égare : le sujet demeure si passionnant ! ... ;o) Il n'en reste pas moins vrai que, pour adhérer totalement aux théories d'interprétation de la Bible, quelles qu'elles soient, il faut au moins croire à la véracité de ce qui est dit dans ces textes. Qu'on les prenne au pied de la lettre - cela arrive, hélas ! - ou qu'on n'y voit que du second degré. Or, c'est vrai, je n'y crois pas. J'aimerais notamment savoir pourquoi, dès le départ, le texte hébreux utilise non pas un singulier mais un pluriel ("eloïm") pour désigner le fameux Jéhovah. Cette histoire d'"eloïm" qui s'unissent aux filles des hommes me paraît bien étrange également.

En tous les cas, je crois en deux choses : à la sincérité de Janik Pilet et en son ardent désir de comprendre, de savoir. Et je crois aussi - ce n'est qu'un avis personnel - qu'il sera beaucoup donné à ceux qui auront beaucoup et sincèrement cherché. ;o)

A télécharger sur Alexandrie.

Mort de Marie-Anne d'Autriche, reine-mère d'Espagne. ( I )

En 1696, c'est le décès de la reine-mère d'Espagne, Marie-Anne d'Autriche, qui était aussi, par son mariage avec Philippe IV, la belle-mère de Marie-Thérèse, épouse de Louis XIV :

"... ... L'Espagne perdit la reine mère d'un cancer. C'était une méchante et malhabile femme, toujours gouvernée par quelqu'un, qui remplit de troubles la minorité du roi son fils. ......"

Et Saint-Simon nous précise un peu plus loin :

"... ... Elle haïssait extrêmement la France et les Français. Elle était soeur de l'Empereur (Léopold Ier) et seconde femme de Philippe IV, qui, de sa première femme, fille d'Henri IV, avait eu notre reine Marie-Thérèse : en sorte que le Roi en drapa (*) pour un an, sans regrets. ... ..."

( * ) : les carosses furent recouverts, à l'intérieur comme à l'extérieur, de drap et de parures de deuil.

                 
                 Marie-Anne d'Autriche, reine d'Espagne. (1635-1696)

GS comme Guerre de Sécession.

Dans son remarquable "L'Homme aux Pistolets", biographie romancée du pistolero John Wesley Hardin, James Carlos Blake évoque ainsi la Guerre de Sécession dont les séquelles n'ont pas fini d'envenimer les relations entre le Sud et le Nord des USA :

... ... On entendait récit sur récit de cruautés yankees dans tout le Texas. La façon dont ils se sont conduits au Texas après la guerre a été purement et simplement atroce, et c'est une chose qu'aucun d'entre nous n'oubliera jamais. Ils ont abattu plus d'un homme pour la seule raison qu'il continuait à porter la casquette des confédérés. Ils te jetaient en prison juste parce que t'avais regardé un Yankee bien en face sans baisser les yeux. Ils ont volé pratiquement tout ce qu'ils voulaient, bétail, chariots, provisions. Ils ont brûlé des fermes par pure volonté de nuire ... bon Dieu, c'est des villes entières qu'ils ont brûlées. Une bande de soldats nègres ivres ont réduit Brenham en cendres, même qu'y en a pas eu un seul d'arrêté pour ça, et c'est vraiment comme ça que ça s'est passé. Il était tout à fait clair que ces ordures de Yankees seraient pas contents tant que tout ce qui restait du Texas ça serait pas de la terre brûlée. Y a pas de quoi s'étonner que pendant tant d'années après la guerre, le Texas ait compté plus de mauvais garçons qu'il pouvait y avoir de cordes de chanvre pour leur faire peur. La façon que beaucoup de jeunes gars avaient de voir les choses, c'était que si c'étaient les Yankees qui faisaient les lois, la seule attitude correcte à adopter, c'était de devenir hors-la-loi. ... ...

__''Nota Bene : c'est ici un Sudiste, un Texan, qui s'exprime, en l'an de grâce 1895 (la Guerre civile avait éclaté en 1861). Il est possible que certains termes puissent choquer certains lecteurs. Je leur rappelle qu'il s'agit ici d'un texte, librement écrit et librement publié jusqu'en France, qui cherche à restituer un contexte bien précis et ne fait en rien l'apologie du crime (il suffit de lire l'ouvrage pour s'en rendre compte) et que, par conséquent, dans les passages que je choisirai de citer, je me refuse formellement à censurer quoi que ce soit audit texte au nom d'une quelconque bien-pensance tartuffienne.

L'Homme aux Pistolets - James Carlos Blake - Rivages/Noir.

A comme Amour.

... ... On ne peut pas forcer les gens à aimer en les avilissant ... ...

Smilla & l'Amour de la Neige - Peter Høeg - Points.

E comme Enfance et Enfants.

Angéliques ou hypocrites, nos chères petites têtes blondes ? Pour Smilla, aucun doute :

... ... De l'avis général, les enfants sont naturels et incapables de dissimuler. C'est faux. Il n'y a pas plus hypocrite. Légitime défense oblige. Harcelés qu'ils sont par un entourage armé d'ouvre-boîtes qui soulève à tous propos le couvercle pour contrôler la conformité du produit. ... ...

Smilla & l'Amour de la Neige - Peter Høeg - Points.

S comme Solitude.

... ... Ce que j'éprouve dans la solitude, d'autres le ressentent dans la paix d'une église : c'est la lumière de la grâce. Jamais je ne referme la porte derrière moi sans être consciente d'exécuter un acte de charité à mon profit. ... ...

Smilla & l'Amour de la Neige - Peter Høeg - Points.

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