Oui, ils ont osé le dire :

Le Vatican justifie l'excommunication d'une mère brésilienne et de médecins, pour l'avortement d'une fillette de 9 ans. L'enfant avait été violée par son beau-père qui, lui, n'est pas excommunié.

Le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la congrégation pour les évêques au Vatican, a justifié l'excommunication de la mère d'une Brésilienne de 9 ans ayant avorté après avoir été violée par son beau-père, car les jumeaux qu'elle portait "avaient le droit de vivre", apprend-on ce lundi 9 mars.

L'archevêque de Recife dans le nord-est du Brésil a excommunié jeudi la mère de l'enfant, qui a avorté de jumeaux alors qu'elle était enceinte de quinze semaines.

L'excommunication a été étendue à toute l'équipe médicale qui a pratiqué l'opération, mais pas au beau-père de l'enfant car "le viol est moins grave que l'avortement" a expliqué Giovanni Battista Re.

"C'est un triste cas, mais le vrai problème est que les jumeaux conçus étaient deux personnes innocentes, qui avaient le droit de vivre et qui ne pouvaient pas être supprimées", a déclaré Mgr Re, qui est également président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine.

"Il faut toujours protéger la vie, l'attaque contre l'Eglise brésilienne est injustifiée", a-t-il estimé.

"L'excommunication pour ceux qui ont provoqué l'avortement est juste", car cette opération constitue "toujours la suppression d'une vie innocente", a commenté le préfet de la congrégation pour les évêques, notamment compétent pour élire des évêques.

Vendredi, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva avait vivement critiqué l'excommunication de l'archevêque de Recife, "déplorant profondément en tant que chrétien et catholique qu'un évêque de l'Eglise catholique ait un comportement aussi conservateur".

La grossesse de la fillette comportait de hauts risques et mettait la vie de l'enfant en danger. L'interruption volontaire de grossesse est toujours interdite au Brésil, sauf en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère. (Sources : Nouvel Obs)

Ils veulent bien protéger la vie pour que celle-ci soit misérable, douloureuse, rongée par haine et l'incompréhension, par le rejet, par la violence, pour que chacun (et surtout chacune) "porte sa croix", comme ils disent, ces immondices de notre triste humanité.

Pour oser affirmer que "le viol est moins grave qu'un avortement", il faut non seulement être un homme, mais aussi l'un de ces hommes qui s'auto-proclament "de Dieu." Et ne vous y trompez pas : ici, il s'agit d'un catholique mais les deux autres grandes religions monothéistes regorgent d'individus qui prônent la même chose.

Pour la première fois aujourd'hui, je comprends comment et pourquoi les Républicains espagnols ont pu profaner les cadavres de religieux et de nonnes. Je n'approuve toujours pas - mais je comprends.

Au demeurant, était-ce si grave ? Puisque "le viol est moins grave que l'avortement", ça doit bien s'étendre au viol de cadavres, non ? ...