Les Manuscrits Ne Brûlent Pas.

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Lectures 2008 : Projets

Fil des billets

lundi, janvier 7 2008

France (Moderne)

Celui-là, je le guigne depuis longtemps et l'ai mis au programme de mon Challenge ABC :

"Une Ecole sous influence ou Tartuffe-Roi" de ean-Paul Brighelli :

Le barbare nouveau est arrivé. Conforté dans son ignorance par un système scolaire qui privilégie le droit de dire des bêtises plutôt que la liberté de penser, et préfère la Pédagogie molle au dur apprentissage des savoirs, il assène, dans une langue mutilée, ses certitudes glauques : mépris des filles et des femmes, haine de la science et de la réflexion, préjugés d'hier et d'aujourd'hui. Bien que minoritaire, il fait régner sa loi, de l'école au lycée - et au-delà. Car la violence est le mode d'expression favori de ce mutilé de l'intellect.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Par quel enchaînement létal de bonnes intentions, de prêt-à-penser flasque et de lâchetés cumulées, avons-nous laissé l'école s'éloigner de l'idéal laïque de l'Instruction publique ? Au nom de quelle fausse idée de la démocratie et de l'égalité des chances avons-nous trahi la République, et conforté les inégalités ? Une école sous influence raconte l'ascension de Tartuffe, l'homme idéal du politiquement correct. Ou comment " Tartuffe-roi " a pris le pouvoir, piétinant au passage l'école de la République - et la République.

France (Moderne)

Il n'est pas facile d'être la fille d'un génie :

"Adèle, l'autre fille de Victor Hugo" par Henri Gourdin :

Victor Hugo avait deux filles : Léopoldine, morte noyée à dix-neuf ans, et Adèle. La première est immortalisée par Les Contemplations, la seconde par les éloges des romantiques et le visage d'Isabelle Adjani dans Adèle H. Près d'un siècle après sa mort, l' "autre fille" de Victor Hugo n'avait encore à ce jour aucune biographie.

Adèle Hugo était belle, talentueuse, féministe, l'une des toutes premières. D'elle, Balzac a dit : "Elle n'a que quatorze ans, mais elle sera! ". Et pourtant, exilée avec son géant de père sur les îles anglo-normandes, entièrement vouée, comme sa mère et ses frères, à la dévotion de l'écrivain, elle y fane sa jeunesse, ses ambitions artistiques et ses rêves amoureux. Jusqu'au jour où, ouvrant la porte de sa cage, elle s'enfuit à l'autre bout du monde sur les traces d'un militaire, le bel Albert Pinson.

A son retour de La Barbade en 1872, la malheureuse Adèle est enfermée dans une maison de repos, " maison de folles " disent les journaux. Adèle était-elle démente ? Méritait-elle les quarante-trois années de réclusion auxquelles son père l'a condamnée ? Cette biographie tente d'élucider les nombreux mystères qui planent sur cette existence, à partir d'une lecture attentive du journal d'Adèle (six mille pages, connues).

En établissant la responsabilité du père, elle a aussi pour mérite de révéler sous un jour inconnu la figure du grand homme. L'ouvrage est préfacé par Adèle Hugo, l'arrière-petite-nièce d'Adèle Hugo, fille du peintre Jean Hugo, l'ami de Cocteau, de Radiguet, de Louise de Vilmorin... L'auteur, Henri Gourdin, est spécialiste des premières biographies et de la période romantique. (Sources : Amazon)

France (Moderne)

Ce livre, ça fait deux mois que j'aurais dû le lire. Mais j'ai traîné, j'ai traîné ... et pourtant, c'était la lecture commune de novembre et décembre derniers sur Nota Bene. J'ai un peu honte ... Mais on ne fait pas toujours ce qu'on veut - et puis, j'ai peur d'être déçue par :

"L'Elégance du Hérisson" de Muriel Barbery :

dont voici la présentation de l'éditeur pour vous rafraîchir la mémoire :

"Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants. Je m'appelle Paloma j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. " (Sources : Amazon)

Grande-Bretagne

Bien évidemment :

"Les Mythes Celtes : la Déesse Blanche" par Robert Graves :

Le livre de référence de la tradition et de la mythologie celtes par l'un des plus grands spécialistes de l'histoire des civilisations, auteur notamment des Mythes grecs et de La Toison d'or. Un livre de référence qui restitue la magie, la fécondité et la permanence d'une civilisation dont l'Occident est en grande partie issu. Le Styx, la Déesse blanche, la Triple Muse, les Sept Piliers, l'alphabet des arbres..., la mythologie celte est un vivier dans lequel les civilisations postérieures ont largement puisé. Si l'on savait qu'il existait une réalité mythologique, on apprend, grâce à Robert Graves, que cette réalité, loin d'être tarie, irrigue toujours notre pensée et nourrit notre avenir. (Sources : Amazon)

vendredi, janvier 4 2008

Grande-Bretagne

Je suis très, très tentée par ce "Guerre au Cliché" de Martin Amis. D'abord parce que, sous ses airs déjantés, il écrit souvent très fort. Ensuite parce que, justement parce qu'il aime le déjanté, à mon avis, ça doit déménager :

Avec ses maîtres Nabokov et Updike, Martin Amis fait partie de ces rares romanciers à pratiquer avec brio la critique littéraire. Ce recueil bigarré rassemble ainsi trente ans d'essais d'une grande diversité de sujets et de ton, où se côtoient classiques incontestés et sombres inconnus Kafka et Cervantès, Philip Roth et Don DeLillo y voisinent avec Hillary Clinton et le biographe d'Elvis Presley. Lolita et Le livre des records, Ulysse et Jurassic Park, le jeu d'échecs et les hooligans fournissent à Martin Amis l'occasion de déclarer ses affinités et de déchaîner sa hargne.

Coups de cœur, coups de griffe, coups de gueule. Il tranche dans le vif avec l'énergique conviction qu'on lui connaît, cisèle ses chroniques avec affection et véhémence, sans jamais se départir d'un humour oscillant entre tendresse et cruauté. Chroniqueur polémique de notre temps, justicier impénitent de la langue, il part en croisade contre les dérives et les clichés qui menacent la perpétuelle réinvention de l'art par l'art. Car le style, pour lui, ce n'est pas tant l'homme que la vie même. (Sources : Amazon)

Grande-Bretagne

Ca fait longtemps que je n'ai pas lu un Coe. "La Maison du Sommeil" a l'air pas mal :

C'est une histoire à dormir debout, une lecture à conseiller en priorité aux insomniaques car les autres, de toute façon, risquent d'y perdre le sommeil même si le cadre du roman, la propriété d'Ashdown en Angleterre, est précisément une maison de santé spécialisée dans les troubles du sommeil. Et ils sont plus complexes qu'on ne le croit, depuis la banale insomnie jusqu'à la narcolepsie qui met sur le même plan ce que l'on a vécu et ce que l'on a rêvé.

Avant d'être un établissement de soins, Ashdown, cette étrange demeure perchée au bord d'une falaise à pic, fut dans les années quatre-vingt un foyer d'étudiants. Les occupants de cette étrange clinique, qu'ils soient patients ou membres du personnel, se sont déjà rencontrés au même endroit du temps où ils étaient étudiants même s'ils ne s'en souviennent pas toujours. La mise à jour de ces relations anciennes et complexes déclenche une cascade de situations originales qui brossent un tableau plein d'humour de la société dans laquelle nous vivons. Gérard Meudal Ce texte fait référence à l'édition Broché .

Quatrième de couverture :

De bien curieux événements se déroulent à Ashdown, inquiétante demeure perchée sur une falaise des côtes anglaises. Naguère, c'était une résidence universitaire, où se sont croisés Sarah la narcoleptique, Gregory le manipulateur, Veronica la passionnée, Robert l'amoureux transi, Terry le cinéphile fou. Leurs destins ont divergé, mais les spectres du passé continuent de hanter Ashdown, devenue une clinique où le sinistre docteur Dudden se livre à de monstrueuses expériences sur les troubles du sommeil. Par quelles mystérieuses coïncidences tous les personnages vont-ils s'y retrouver ? Et quelles transformations vont-ils subir ? Une fresque foisonnante et rigoureuse où l'illusion amoureuse va jusqu'à l'extrême limite de sa réalisation, et où la vérité sort toujours des rêves. (Sources : Amazon)

En ce moment, je fais, comme vous le voyez, de vastes projets pour l'avenir ! Je ne sais pas si je pourrai tous les avoir en 2008 ... mais qu'est-ce que ça fait du bien de les noter !!! ;o) ;o)

Grande-Bretagne

La biographie d'Oscar Wilde par Richard Ellmann :

Pour de plus amples renseignements, voir sur Lire.

dimanche, décembre 30 2007

Grande-Bretagne

"Une Folle Passion" d'Angela Huth, inclus dans le Challenge ABC de cette année:

Harry Antlers est un metteur en scène dont la célébrité favorise les conquêtes féminines faciles et éphémères. Alors qu'il auditionne à New York pour sa nouvelle pièce, il tombe amoureux fou d'une jeune Anglaise, Viola Windrush. Dès le premier soir, il lui fait livrer une centaine de roses rouges, convaincu qu'aucune femme ne saurait résister à une telle extravagance. Sa passion devient obsession, mais Viola n'en a pas conscience et éconduit l'amoureux. L'histoire tourne au cauchemar, les entraînant dans un labyrinthe de sentiments d'une violence inouïe... (Sources : Amazon)

Grande-Bretagne

Barbara Pym. Cela fait longtemps que je veux la lire et que je veux surtout noter que je veux la lire ! Voilà qui est fait. Je note au programme "Un Brin de Verdure" pour commencer peut-être :

Avec la discrète Barbara Pym, nous voici au cour de l'Angleterre : villages écologiques, églises anglicanes hantées par de ténébreux pasteurs à marier et par de malicieuses bigotes, ventes de charité où l'on papote et l'on médit et l'on s'épie, salons de thé, bibliothèques, associations universitaires. Et sur tout le monde, la romancière jette un regard ironique et faussement naïf qui ébranle soigneusement les valeurs les plus solides d'une société sclérosée, un regard impitoyable : celui d'une ethnologue. " " Des dialogues sans arrêt, très britanniques, l'air de ne pas y toucher. Barbara Pym a une prédilection pour le petit fait vrai. " (Sources : Price-Minister)

Ou alors, "Crampton Hodnet" :

Oxford, vers la fin des années trente. Deux idylles " inconvenantes " - l'une entre un séduisant professeur quinquagénaire et sa jeune étudiante, l'autre entre le nouveau vicaire de la paroisse et une demoiselle de compagnie - vont, le temps d'une saison, troubler la sérénité des five o'clock d'une société tout entière axée sur le " bon ton ".

Barbara Pym (1913-1980) " brode" dans ses romans de moeurs d'une trompeuse sagesse, et, à l'aide d'un humour aux demi-teintes toutes britanniques, une impitoyable satire de cette classe moyenne qui, depuis Victoria, fournit à l'Empire britannique ses hauts fonctionnaires, ses doyens d'université, ses hommes d'Eglise et ses inimitables vieilles filles.

Jamais sa verve ne s'est exercée avec autant d'éclat que dans ce livre qu'elle jugeait elle-même, avec cet art de 1'understatement qui caractérise ses personnages, comme le plus amusant de ses romans. Mieux encore : d'une irrésistible drôlerie.

Grande-Bretagne

Depuis longtemps, j'ambitionne d'acheter "Nature Morte" de Byatt, deuxième tome de la tétralogie qu'elle a consacré à la vie en Angleterre depuis les années 50. On y retrouve des personnages de "La Vierge dans le jardin" :

" Le germe de ce roman fut un fait qui était également une métaphore : Une jeune femme, avec un enfant, regardant un plateau de terre où des plantules non éclaircies sur de pâles figes étiolées meurent dans leur lutte pour la vie. Elle tenait à la main l'image d'une fleur, le sachet de graines avec son image aux vives couleurs. Capucines géantes, grimpantes, mélangées. "

Angleterre, années 60, Frederica Potier, admise à Cambridge, épouse les idées féministes de son temps : elle entend bien faire quelque chose de sa vie et ne pas se laisser enfermer dans le mariage comme sa soeur Stephanie qui attend un deuxième enfant de Daniel. Très courtisée, Frederica côtoie les intellectuels et tisse toutes sortes de complicités amoureuses et artistiques qui lui feront découvrir le raffinement et le luxe. Elle élabore une véritable entomologie des caractères humains, à la fois cruelle et destructrice.

Dans cette suite à La Vierge dans le Jardin, A.S. Byatt met en lumière les inextricables conflits entre ambition, vie de famille et accomplissement personnel tout en livrant un portrait subtil et corrosif de ces années de révolte et de libération des moeurs. (Sources : Amazon).

Grande-Bretagne

"Outre-Manche" de Julian Barnes. Je ne connais pas encore cet auteur mais il me tarde de le découvrir.

Julian Barnes est sans conteste le plus francophile des auteurs britanniques contemporains. L'auteur du célèbre "Perroquet de Flaubert" en fournit une fois de plus la preuve dans ce recueil de dix nouvelles dont les héros sont des Anglais qui vivent en France à diverses époques et en diverses régions. Entre les Français et les Anglais, le dialogue n'est pas toujours facile et l'on sait que rien ne vaut le regard d'un étranger pour capter les caractéristiques mais aussi les ridicules d'un peuple. Mais, Julian Barnes ne tombe jamais dans les clichés attendus et sa verve d'ailleurs n'épargne personne.

Il met en scène par exemple un vieux compositeur anglais qui s'est retiré dans un village de la France profonde en grande partie parce qu'il se sent incompris de ses concitoyens. Pourtant, il ne peut s'empêcher d'écouter chaque jour la BBC pour le cas où l'on diffuserait ses oeuvres. Il rêve même en secret que la radio britannique se décide un jour à lui rendre un solennel hommage. Or, ce jour finit par arriver mais il n'est pas facile de capter la BBC dans un village où le pétrin du boulanger et les frigos de la bouchère semblent se liguer pour un véritable concert de parasites.Gérard Meudal (Sources : Amazon)