Mais attention : très vite, la langue romane se divise elle-même en langue d'Oc - déformation du hoc latin qui signifiait "oui, si" - que l'on parle surtout dans le sud du pays et la langue d'Oil - contraction de hoc ille - qui prévaut dans le nord.

Chose curieuse, si la langue d'Oc devient très vite homogène, la langue d'Oil s'éparpille entre picard, lorrain, wallon, bourguignon, anglo-normand, francien ... Ce dernier est d'ailleurs promis à une belle et longue carrière puisque, renforcé par la centralisation du pouvoir royal, il finira par imposer ses canons au pays tout entier.

Nous sommes alors en présence de l'"Ancien français", langue féodale au vocabulaire essentiellement tourné vers le concret et surtout dotée d'une déclinaison simplifiée qui ne connaît plus que le substantif et l'accusatif.

Cet ancien français, particulièrement musical et équilibré dans ses sonorités, culmine dans les textes à la fin du XIIème siècle.