Avec ses 507 pages, ce livre est avant tout un "pavé" - je pense que c'est le plus épais de la Sélection.

Son titre, il le doit à une remarque que faisait constamment le grand-père de la première épouse de l'auteur, un vieux monsieur qui lisait "Le Figaro" et allait très régulièrement à la messe dominicale. Pour cet homme, tout était "carcasse" : Soyouz, les hommes politiques, mai 68, le dernier braquage à la une. De fait, si on relativise bien en effet ...

Mais c'est par la photographie (couleurs) de l'automobile dans laquelle Bruno Leclerc du Sablon, sa belle-fille, la mère de celle-ci et leur petite-fille, faillirent perdre la vie en août 2005 que s'ouvre ce livre ma foi assez inclassable. (Je le considère pour ma part comme une espèce de "fourre-tout" où son auteur à précieusement déposé l'essentiel de ce que lui avait été et était toujours cher tout au long de son existence.)

En effet, comme il l'explique dans son texte de quatrième de couverture, Bruno Leclerc du Sablon a "connu tous les accidents et toutes les maladies", aussi bien pour lui que chez les autres. Le nombre de désagréments de ce genre qui s'est abattu sur lui et son entourage est d'ailleurs si impressionnant que le lecteur compatissant ne peut que finir par partager tous ces maux.

C'est d'ailleurs en partie pour cette raison - l'autre raison, c'est, bien sûr, la taille de l'ouvrage - que je recommande au lecteur intéressé de s'y plonger à doses quasi homéopathiques. Une lecture d'une seule traite ou deux risquerait en effet de ne pas lui permettre d'apprécier "Carcasses" comme il le mérite.

Et ce serait dommage. ;o)