Merci tout d'abord pour votre commentaire, TNT. Le fil relatif à la discussion sur "La Sagesse des Fouch", sur le forum "Bibiliothèque" d'Alexandrie, se trouve ici.

Relativement à votre question sur la fin du roman, je puis d'ores et déjà vous citer ce que nous en disait Jérôme Nodenot lui-même :

"C'est normal, (cette fin), je l'ai délibérément souhaitée énigmatique ! A chacun de se faire sa propre opinion !

En revanche, c'est l'occasion pour moi de révéler à ce sujet un petit secret de fabrication : "La sagesse des Fouch" est un roman assez court, et limité dans le temps (j'imagine deux ou trois mois) ; c'est un peu l'histoire de la prise de conscience d'Antoine au contact des Fouch, ce qui rapproche mon texte de la nouvelle. Dès le départ, pourtant, je savais que je voulais faire mourir mon héros (même symboliquement) ; j'ai donc eu l'idée de ce rêve que je suis sensé avoir fait en tant qu'auteur-narrateur (puisque je suis aussi l'un des personnages du roman), qui résume un peu ma façon personnelle de ressentir les Fouch tout en donnant me semble-t-il une profondeur temporelle à l'ensemble (comme si mon livre de 120 pages avait raconté finalement toute la vie d'un homme). Mon premier intérêt était donc d'ordre narratif, spatio-temporel.

Dans mon rêve, il fallait que Fouch reste fidèle à lui-même, dans sa propension à jouer des tours au système, dans son anti-conformisme et son espièglerie. Ici, la victime en sera le présentateur du journal de 20 heures ! Je souhaitais également que la tension sexuelle du livre transparaisse, d'où "mon" aventure d'un soir avec l'une des membres de la secte.

Il y a tout de même un sens facilement repérable dans ce rêve : la secte dont Fouch est le gourou a la particularité d'être ironique, c'est-à-dire qu'elle ne croit pas en ses préceptes et ne les applique que pour montrer au monde ce qu'il est, avec tous ses défauts ; en particulier la mondialisation et l'uniformisation des cultures qui va avec. (...)

Dernier petit secret concernant ce rêve final : j'ai tenté, au niveau du style, de parodier la manière de Jorge Luis Borges, l'un de mes écrivains préférés ; en essayant de faire en sorte que ça me ressemble aussi bien sûr."

J'espère, mon cher TNT, que cela vous éclairera un peu. ;o)