"Les Enfants de l'Ô : Lambda - T. I" ou Une Extraordinaire Maîtrise
Par woland le mardi, novembre 27 2007, 14:37 - Alexandrie 2008 : Journal de Bord - Lien permanent
Même si je risque de me faire écharper, j'ose le dire : beaucoup de romans que l'on trouve en ligne (et même sous le label de très grandes maisons d'édition classiques), s'ils ne manquent pas d'intérêt, se trouvent desservis par une absence absolue de maîtrise de l'intrigue et des personnages.
Certes, tout écrivain le sait, il arrive un moment (et c'est parfois très tôt dans la conception ou la rédaction d'un livre) où les personnages, en principe seuls fruits de notre imagination, se font en quelque sorte la belle et décident de se glisser aux commandes du récit dont ils sont les héros. Ce faisant, ils agissent comme les enfants de notre esprit qu'ils sont, effectivement, et que, en parents tout à la fois indulgents et fermes, nous nous devons de laisser se responsabiliser tout en conservant un droit de veto sur leurs agissements.
Parfois, tout dérape et l'un ou l'autre des personnages se transforme en tyran, menant ainsi l'ouvrage et son propre destin à une bien triste fin dans les oubliettes de la mémoire du Lecteur.
Mais avec "Les Enfants de l'Ô", Vanessa du Frat, en dépit de sa jeunesse qui aurait pu constituer un handicap, gagne le pari de réunir en parfaite harmonie les intérêts de l'auteur et la vie dont, peu à peu, se mettent à palpiter ses personnages de papier. Une telle maîtrise chez un jeune auteur et dans un genre telle que la Science-Fiction est rarissime et c'est un plaisir pour moi que de la souligner aujourd'hui dans ce billet.
Le Lecteur n'en éprouvera que plus de joie à se plonger dans la lecture de ce roman intriguant qui, bien que reprenant quelques thèmes habituels du genre (comme la boucle du Temps par exemple et le scientifique malfaisant), n'en parvient pas moins à faire preuve d'originalité. ;o)
Commentaires
Bonjour.
Ce que j'ai apprécié dans ce livre, c'est l'ambiguïté de la relation affective, aussi bien entre le frère et la soeur qu'entre ceux que j'ai surnommés le vrai héros et la vraie héroïne. Ca donne un plus et ça n'est jamais vulgaire : ça se voit que ça a été écrit par une femme, c'est certain.
Je souhaite de tout coeur aux Enfants de l'Ô de l'emporter dans la catégorie romans même si j'ai bien aimé deux ou trois autres livres en ligne : La sagesse des Fouch et Les voleurs d'anges. (D'accord, ce sont des genres différents mais c'était bien tout de même aussi.)
A plus, peut-être.
Aleita
Moi aussi, j'ai voté pour LES ENFANTS DE L'O. C'est de la bonne SF et de la SF renouvelée. C'est rare en France, alors, ce serait bien qu'Alexandrie s'honore en décernant son Prix à cet auteur.
Mais même si c'est pas le cas, je suis sûr qu'on entendra reparler de Vanessa du Frat.
Voilà.