Avec "La Sagesse des Fouch", certainement le roman le plus jubilatoire de la cuvée alexandrine 2008, Jérôme Nodenot soumet à son lecteur le problème suivant :

La société dans laquelle nous vivons, consumériste et "politiquement correcte" à outrance, est loin d'être un modèle idéal. Peut-on y survivre - et dans de très confortables conditions - si l'on choisit non pas l'anarchie - laquelle implique toujours une certaine idée de violence - mais un anti-conformisme malin et résolu, qui n'est pas loin d'évoquer l'esprit de révolte du Siècle des Lumières ? ...

Tel est le combat de M. et Mme Fouch, les deux héros de ce conte acéré, cruel peut-être, mais où l'humour fait bon ménage avec le cynisme. La prouesse de l'auteur, ici - car il y a prouesse, lisez "La Sagesse ..." et vous en conviendrez avec moi - réside dans le fait que, sous une intrigue et avec des personnages qui semblent vraiment badiner, se pose une question cruciale et même existentielle : le rapport de l'individu moderne avec la société qu'il a créée - ou laisser se créer.

Et il y a encore une foule de choses à faire émerger de l'étude de ce passionnant roman. Cela sera l'objet de plusieurs autres billets que je me réjouis de rédiger dans les jours qui viennent. Surtout, n'hésitez pas vous-mêmes à commenter celui-ci !;o)