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Le personnage principal se sent absorbé en confinement solitaire, malgré son travail de portraitiste. Il ne peut éviter de voir sa propre image renvoyée en reflet par les portraits. Engourdi par son incapacité à vivre sa vie, il se laisse aller à imaginer quatre de ces reflets les plus saisissants et représentant chacun un aspect de lui-même, partir affronter l'existence à sa place. Il se transpose en narrateur idéal de leurs tribulations, distancié à des années lumière dans un cadre où il se verrait réalisé à son maximum.

Il m'en coûte toujours de le dire même si la chose m'arrive rarement : mais je n'ai pas "accroché" du tout.

Certes, la "dépression" générale de l'auteur et de ses reflets, leurs angoisses, sont très bien reproduites (avec l'oeil d'un peintre cepenant plus que d'un écrivain) mais le récit manque pour moi de structures solides : il virevolte trop, se perd dans des méandres où on se lasse de le suivre, les personnages - parce qu'ils sont des reflets ? - manquent d'authenticité, la quête spirituelle est tissée de bric et de broc et l'action - qui aurait pu à la limite sauver le tout ou, à tout le moins, le rendre supportable - est quasi inexistante.

Le style est certes recherché - et d'habitude, j'apprécie - mais ici, il y a, trop souvent, un excès dans la recherche qui bascule non seulement dans le précieux (voire le pédant) mais aussi dans l'incompréhensible.

Enfin, ceci demeure une opinion personnelle et je pense que tout le monde ne pensera pas comme moi. Cependant, mon commentaire aidera peut-être ceux qui partagent cet avis à s'exprimer également. ;o)