Geisha, a life Traduction : Isabelle Chapman

Bon, alors, comment dire ? ... Je vais être brutale : inutile de l'acheter si vous voulez le lire. Franchement, il ne vaut pas le détour : vite lu, vite oublié.

On pouvait cependant s'attendre à mieux pour un ouvrage censé avoir été écrit sur les indications de celle dont on a dit "qu'elle était la plus grande geisha de sa génération." Mais non : ni le charme, ni surtout la crédibilité ne sont au rendez-vous.

A lire cette prose qui fait parfois penser - est-ce un effet pervers de la double traduction, une première fois en anglais, une seconde fois en français ? - à celle d'une midinette (et encore une pas bien fine), le métier de geisha ne serait que fleurs et pétales de cerisiers.

Impasse est faite par exemple sur l'intérêt qu'avaient les parents de l'héroïne à vendre non pas une mais trois de leurs filles à l'okya Iwasaki. Idem pour le rite du mizuage.

D'autre part, la jeune Mineko aurait été traitée dès le départ dans l'okya comme une reine authentique : apprentissage doux où elle garde toujours à l'esprit que, de toutes façons, elle sera l'héritière de la maison.

Bien entendu, dans ce livre, les geishas n'ont pas de "protecteurs" déclarés et tout est pour le mieux dans le plus moral et le plus raffiné des jardins japonais.

Un conte de fées bien fade, sans aucune profondeur. Lisez plutôt : "Mémoires d'une Geisha" de Inoué Yuki ou encore "Le Miroir des Courtisanes" de Sawako Aryoshi.;o)