11 avril 1970, Pottsville (Pennsylvanie) : décès de John O'Hara, nouvelliste et romancier.

Fils de médecin, la mort de son père, en 1924, le prive de la possibilité d'entrer à l'université de Yale. Il s'inscrit donc à celle de Niagara, dans le comté de New-York.

Ses premières nouvelles paraissent dans des journaux new-yorkais. Il devient très vite un vrai professionnel en qui Hemingway n'hésite pas à voir le Tchékhov américain.

Mais il a également écrit un certain nombre de romans dont, en 1934, "Rendez-vous à Samarra."

Le titre vient d'une nouvelle de Somerset Maugham où un homme fuit loin de la Mort, qu'il vient de rencontrer sur la place du marché, jusqu'à la ville de Samarra.Mais, le soir-même, la Mort le croise dans les rues de Samarra ...

Ce roman exemplaire dépeint la course au suicide d'un petit-bourgeois américain qui, un jour, ne parvient plus à supporter la vie qu'il mène.

L'action se situe à Gibbsville, calquée bien évidemment sur le Pottsville natal de l'écrivain. Les rapports entre les sexes y sont décrits avec une vigueur qui choque l'époque. En parallèle, O'Hara s'attaque férocement au puritanisme de ses compatriotes.

Autre roman célèbre de O'Hara : "Une Lueur de Paradis", histoire d'un amour qui, peu à peu, vient à mourir sous le soleil californien. Les protagonistes en sont un jeune scénariste hollywoodien et une libraire qui l'aime mais ne se résout pas à accepter sa demande en mariage. Le retour du père de la jeune fille, qui s'incruste dans leur existence, finira par balayer le tout.

Connu pour son irascibilité et pour ses problèmes d'alcool, John O'Hara a toujours usé d'un style particulièrement vigoureux et incisif.

Ses romans ont été réédités depuis peu en France et, comme il est souvent vrai qu'un bon nouvelliste ne fait pas un romancier aussi efficace, il serait sans doute intéressant de pouvoir accéder à une version complète de ses nouvelles. ;o)