25 février 1707, Venise, naissance de Carlo Goldoni, dramaturge.

Son père, un apothicaire, le destine au droit et, de fait, Carlo Goldoni exercera avant tout comme avocat.

Mais dans les années 1730, il abandonne sa carrière de juriste pour composer des tragédies qui n'ont que peu, ou pas du tout, de succès.

Très vite, il se rend compte qu'il est mieux doué pour la comédie et il en écrit une, "L'Homme du monde", qui sera sa véritable première pièce.

En opposition absolue aux modes de l'époque, essentiellement tournées vers le baroque ou l'héroïque, le théâtre de Goldoni se veut réaliste. Ses influences majeures sont celles de la commedia dell'arte bien sûr mais aussi de Molière, en qui il voulait voir son maître.

Le style du Vénitien est cependant beaucoup plus léger, à la limite de Marivaux, et certainement bien moins pessimiste que celui de Molière. On en juge admirablement dans "La Locandiera", probablement sa comédie la plus célèbre.

En vertu de l'adage qui veut que nul ne soit prophète en son pays, Goldoni, lassé par les incessantes querelles que lui cherchent ses rivaux et aussi par la désaffection apparente de son public, s'exile en France où il devient e professeur d'italien de Mesdames, filles de Louis XV.

Il n'en continue pas moins à écrire des comédies, cette fois-ci en français, et c'est l'une d'elles, "Le Bourru bienfaisant", qui sera jouée à Versailles à l'occasion du mariage du Dauphin et de Marie-Antoinette de Habsbourg.

En parallèle, de 1784 à 1787, Goldoni rédige ses "Mémoires", aujourd'hui réédités au Mercure de France et qui fourmillent de détails intéressants sur l'Europe du XVIIIème siècle.

La Mort se présente à lui à Paris, le 6 février 1793.

Toujours périodiquement repris sur les scènes du monde entier, le théâtre de Carlo Goldoni a connu nombre d'adaptations prestigieuses telle, par exemple, celle de Luchino Visconti dans les années 50.

A signaler que, s'il ne fait aucune allusion à la religion dans ses pièces "italienne", Goldoni ne se priva pas de révéler son anti-cléricalisme foncier dans ses pièces "françaises." ;o)