''Volteriani i volteriantsi' --Traduction : Lily Denis__

Impression très mitigée à l'issue de ce "roman à l'ancienne" et dédié à la gloire de Voltaire.

Axionov l'a construit un peu comme son héros construisait ses contes philosophiques : longs titres de chapitres, incidents burlesques, de belles pointes de libertinage (un peu plus prononcées avec le romancier russe mais il est vrai que nous sommes au XXIème siècle ...), questions philosophiques, politiques et sociales en sous-main. L'ironie, la terrible ironie de Voltaire, fait évidemment défaut - mais le Maître est, de toutes façons, inégalable.

Voltaire était également moins brouillon car, même si, après réflexion, on distingue très bien le plan qu'a voulu respecter Axionov, l'impression générale est celle d'un grand désordre. Entendons-nous : les scènes se rapportant à l'histoire de la Russie et de l'Europe du XVIIIème siècle sont fermement reliées entre elles mais tout se gâte avec ce que j'appellerai les "intermèdes" où l'on voit s'agiter, tels des automates survoltés, les personnages de Micha et Kolia.

L'ouvrage est donc très inégal, trop à mon goût. On a beaucoup de mal à y entrer et tout autant à s'y maintenir. Dans le dernier tiers, on est tenté de tout laisser tomber et le lecteur qui ne s'y connaît guère en Histoire, à mon avis, va vite décrocher.

J'espère que "Une Saga Moscovite" viendra, un de ces jours, corriger cette première lecture de Vassili Axionov. ;o)