Si Louis XIV, que sa position de monarque plaçait au-dessus de tout, avait reconnu officiellement ses enfants, Mme de Montespan, toujours mariée à Louis-Henri de Pardaillan de Gondrin, marquis de Montespan, n'avait pu en user aussi facilement. Mme la Duchesse et Mme la duchesse de Chartres passaient donc pour l'Etat-civil comme étant nées de "mère inconnue." Il n'en était pas de même pour la princesse de Conti car sa mère, Louise de La Vallière, étant célibataire, n'avait eu (presque) aucun problème pour la reconnaître.

Cette différence, sur un sujet si sensible, offrit bien plus tard à Mme la Princesse une nouvelle occasion d'écraser ses deux demi-soeurs :

"... ... (Les trois filles du Roi) ajoutaient à leur nom (quand elles signaient) : "Légitimée de France." Mme la Duchesse de Chartres et Mme la Duchesse supprimèrent cette addition, et par là signèrent en plein comme les princesses du sang légitime.

Cet appât ne tenta point Mme la princesse de Conti : elle ne perdait point d'occasion de faire sentir aux deux autres princesses qu'elle avait une mère connue et nommée, et qu'elles, n'en avaient point ; elle crut que cette addition la distinguait en cela d'autant plus que les deux autres la supprimaient et elle voulut la conserver. ... ..."