Et voici l'"épilogue" de cette querelle :

     
              La duchesse de Chartres.
       Madame la Duchesse, sa soeur aînée.

"... ... Mme la Duchesse de Chartres et Mme la Duchesse (les deux filles de Mme de Montespan), plus ralliées par l'aversion de Mme la princesse de Conti*, se mirent, au voyage suivant (à Marly) à un repas rompu (= imprévu), après le coucher du Roi, dans la chambre de Mme de Chartres au château. Monseigneur joua tard dans le salon. En se retirant chez lui, il monta chez ces princesses, et les trouva qui fumaient avec des pipes qu'elles avaient envoyé chercher au corps de garde suisse. Monseigneur, qui en vit les suites si cette odeur gagnait, leur fit quitter cette exercice ; mais la fumée les avait trahies.

    

Louis, le Grand Dauphin, Monseigneur, familièrement surnommé par certains "Gros-Giflard"

Le Roi leur fit le lendemain une rude correction, dont Mme la princesse de Conti triompha.

         
                           La princesse de Conti.

Cependant, ces brouilleries se multiplièrent, et le Roi, qui avait espéré qu'elles finiraient d'elles-mêmes, s'en ennuya, et, un soir à Versailles, qu'elles étaient dans son cabinet après son souper, il leur en parla très-fortement, et conclut par les assurer que, s'il en entendait parler davantage, elles avaient chacune des maisons de campagne où ils les enverrait pour longtemps, et où il les trouverait fort bien. La menace eut son effet, et le calme et la bienséance revinrent, et suppléèrent à l'amitié. ... ..."

* : il arrivait aussi aux deux filles de Mme de Montespan de se tirer allègrement dans les pattes. L'une ou l'autre s'alliait alors avec Mme la princesse de Conti. D'où la précision malicieuses de Saint-Simon. ;o)