Le Thème :

Un père veuf de la plus haute noblesse, ruiné, cherche à marier sa fille avec un bourgeois très riche. Ce mariage doit lui permettre de demander en seconde noce la main d'une très jeune fille qu'il convoite. Mais rien ne va comme il l'entend. L'apparente union, les bonnes manières, ainsi que les conventions de ce milieu social, vont voler en éclat au gré des découvertes, des personnalités et des desseins de chacun.

Pièce surprenante à plus d'un titre. Le style est très soutenu (d'où la nécessité de corriger les fautes d'accord et des maladresses comme "Vous avez enfanté ma mère" en lieu et place de "Vous avez engrossé ma mère", par exemple ...), les personnages symbolisent des archétypes tenant à la fois du théâtre de Labiche et du Grand-Guignol, au milieu d'une intrigue qui, elle, est visiblement grand-guignolesque.

Si cette pièce est montée dans une veine parodique, comme une parodie des "mélos" du XIXème, cela passera très bien. La jouer "sérieux" me paraît impossible. Les situations, les problèmes posés et les solutions qui y sont apportées sont tous beaucoup trop outranciers. Cela rappelle le Boulevard du Crime où allait pleurer Margot.

Il n'en reste pas moins vrai qu'il doit exister un public pour ce texte - où il m'est quand même difficile, tant l'aspect "Grand-Guignol" est ici puissant, et dussé-je décevoir ses trois auteurs, trouver une comédie de moeurs en prise réelle sur notre réalité actuelle.

Quoique, à bien y regarder, quand on lit "Détective" et autres "Voilà" ... pourquoi pas ? ;o)

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