"M. du Maine," nous dit encore Saint-Simon, "fut extrêmement satisfait de tant de distinctions au-dessus des pairs, et d'être si approché de celles des princes du sang, sans courir le risque de les blesser (1), et fut surtout fort touché de l'adresse avec laquelle ce rang intermédiaire était imaginé par le premier président pour lui assurer en tous temps la protection de tous ces avantages, par celui qu'on y faisait trouver aux princes du sang pour eux-mêmes. M. du Maine content, le Roi le fut aussi. Il ne fut donc plus question que de dresser la déclaration, que le premier président avait déjà minutée, et qu'il ne fit qu'envoyer au net pour être scellée."

Cet "en tous temps" laisse présager l'affaire du testament de Louis XIV. Les dernières volontés du Roi, il est vrai fort pressé par Mme de Maintenon et M. du Maine, avaient été de laisser la tutelle du jeune Louis XV ainsi que la Maison militaire à l'aîné de ses fils adultérins. Le premier acte politique de Philippe d'Orléans fut de faire casser ce testament inouï par le Parlement de Paris.

Louis-Auguste de Bourbon, duc du Maine.

(1) : en prévision de l'après-Louis XIV, mieux valait en effet, pour les bâtards, ne pas trop mécontenter les princes du sang ...