Voici le texte de la quatrième de couverture, écologique et poétique en diable :

"Tous les arbres contiennent soit de la chaleur soit du froid, comme les herbes. Toutefois, certains arbres sont plus chauds que les autres, certains plus froids, parce que certains contiennent plus de chaleur que les autres qui sont chauds, et certains plus de froid que ceux qui sont froids." Hildegarde de Bingen, livre des subtilités des créatures divines, XIIe siècle. Dix nouvelles sont ici proposées aux lecteurs sous la forme d'un recueil qui emprunte son titre à celui du premier texte : " L'Éloquence de l'Arbre ".

Alors, bien sûr, les nouvelles sont irrégulières et, de manière tout aussi évidente, il y en a certaines que j'ai préférées. Parmi elles, celle dédiée à Vlad - je suppose qu'il y a un rapport avec Vlad Tepes, "modèle" que prit Stoker pour son Dracula - me semble la plus aboutie. Mais, de toutes façons, j'ai ressenti là-dedans un style qui cherche à s'affirmer (et tous les moyens sont bons pour ça et puis, de toutes façons, on ne se découvre pas sans faire des erreurs).

Pour moi, j'apprécierais qu'il fût un peu moins fourni en adjectifs (ça vous étonne peut-être mais c'est comme ça :o) ) et que les phrases fissent parfois un peu moins "fouillis". N'empêche, ce livre retient l'attention parce qu'il résonne "vrai." Et la vérité n'est pas parfaite. Il y a un véritable mysticisme, une nature authentiquement tournée vers le fantastique là-dedans. C'est assez rare de nos jours pour qu'on n'hésite pas à le souligner.

A télécharger sur Alexandrie.