Bien que rangés dans la section "Autobiographie" de la Bibliothèque d'Alexandrie, ces deux courts récits (en tout, cela fait 37 pages) risquent de vous étonner en raison du manteau de fiction qui revêt ces événements vraisemblablement vécus par l'auteur ou, à tout le moins, par ses proches.

Les qualités de ces textes sont à mon sens la clarté, la sobriété et une très grande distanciation qui, ô paradoxe, n'empêche en rien le lecteur de se rendre compte de la souffrance qui est encore celle de l'auteur quand il écrit.

Je sais, c'est bizarre, une sorte de "recul zoomé" si j'ose dire. Et pourtant, c'est ainsi.

Le premier texte conte le retour à l'internat de l'alter-ego de l'auteur, après un week-end passé en famille, dans le contexte de la guerre civile. Le second nous montre le père de l'adolescent, qui est officier dans l'armée fédérale, se rendre chez une vieille dame pour lui annoncer la mort de son fils. Il y apprend que le jeune homme était en fait un enfant adopté et, du même coup, s'aperçoit qu'il ne savait pas grand chose sur cette jeune recrue qu'il estimait pourtant beaucoup.

Le tout entremêlé de réflexions sur l'absurdité foncière de la guerre et sur son langage qui transforme en héros des violeurs - par exemple.

A télécharger sur Alexandrie.

Et aussi sur le site de l'Auteur.