Cette nouvelle, qui pointe vers le Surréalisme, expose le regard d'un enfant sur le monde des camps de concentration, à ceci près que l'enfant est le fils du responsable du camp.

Elle m'a tout d'abord fortement indisposée - ce qui prouve en tout cas qu'elle ne laisse pas indifférent. Ce fut même le rejet brutal. Puis, en réfléchissant, en laissant passer un peu de temps et aussi en avançant dans ma lecture des "Bienveillantes" de Littell, je suis revenue sur mon impression négative et j'en ai conclu que ce que je refusais dans cette nouvelle, c'était le viol mental qui était imposé à cet enfant par un père soi-disant aimant. Que l'on gère soi-même l'horreur quotidienne, qu'on la pratique avec plaisir, c'est un choix et par conséquent une question de libre-arbitre. Qu'on l'impose à un enfant comme une pratique "normale", cela se compare à un viol et c'est une tout autre affaire. Kurt peut d'ailleurs symboliser en parallèle le peuple allemand non dans son entier mais dans sa majorité.

Quant aux qualités techniques de la nouvelle, je ne pense pas les avoir vues, je ne sais même pas si elles existent. Le sujet m'a trop interpellée pour que j'en prenne conscience. Je serai curieuse de savoir si, à ceux d'entre vous qui iront lire cette nouvelle, celle-ci offrira une vision subjective ou objective.

Une réserve : l'auteur - qui me trouvera bien têtue s'il me lit : wink: -devrait préciser en exergue que sa nouvelle s'inspire de faits réels. Essentiellement parce que tout le monde n'est pas versé en histoire concentrationnaire et aussi, de cela je me rends compte aujourd'hui, parce que sa nouvelle peut indisposer en un premier temps des personnes qui, finalement, pourraient l'apprécier.

(Cet ouvrage était en course pour le Prix Alexandrie 2007 - catégorie Nouvelles.)

Elle est à télécharger sur Alexandrie.

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