11 mars 1972, Tucson, Arizona : décès de Fredric Brown, nouvelliste et romancier.

Orphelin de mère à 14 ans et de père un an plus tard, il a tout juste 16 ans quand il lui faut gagner sa vie.

Il sera employé de cirque, pigiste et même détective privé avant de se tourner vers l'écriture en 1938.

Brown visite d'abord le polar mais, en 1941, s'attaque à la S. F. avec sa première nouvelle qui, bien entendu, est publiée dans un pulp.

Dans les deux genres, pourtant fondamentalement si différents, il privilégie les histoires courtes et percutantes, aux chutes absolument ébouriffantes et où l'humour tourne souvent au noir.

Parmi ses oeuvres les plus connues, on citera "Martiens go home !" où les Martiens appellent chaque humain de sexe mâle "Toto" et chaque femme "Chouquette" et ne connaissent pas de plus grand bonheur que de révéler à tout un chacun les petits et les grands secrets d'autrui.

Mais aussi "Fantômes et Farfafouilles", "Une Etoile m'a dit" (recueils de nouvelles) et, côté polars teintés de fantastique, "La Nuit du Jabberwock."

Comme on pouvait s'y attendre, Fredric Brown était un grand admirateur de ce roi du non-sense que fut Lewis Carroll.

Nouvelliste prolifique, Brown cessa cependant d'écrire dans les années soixante, victime d'un emphysème épuisant encore aggravé par son alcoolisme.

Pour mémoire, il était né le 29 octobre 1906, à Cincinnati, dans l'Ohio.

Jusqu'ici, ni le polar, ni la S.F., ni le fantastique n'ont retrouvé son égal : Brown et son génie de la chute étaient uniques. ;o)