Comme les armées de Catinat menaçaient Turin, le duc de Savoie se résolut à accepter le traité que lui proposait Louis XIV - et Nice devint française :

"... ... Les principaux articles furent : le mariage de Monseigneur le duc de Bourgogne avec (la fille aînée du duc de Savoie) dès qu'elle aurait douze ans, et, en attendant (qu'elle fût) envoyée à la cour de France ; que le comté de Nice serait sa dot, qui lui demeurerait et lui serait livré jusqu'à la célébration du mariage ; la restitution de tout ce qui (avait été pris au duc de Savoie), et même de Pignerol, rasé, et deux ducs et pairs en otage à sa cour jusqu'à leur accomplissement ; enfin, une grande somme d'argent en dédommagement de ses pertes, et d'autres moindres articles, entre lesquels il obtint pour ses ambassadeurs en France le traitement entier de ceux des rois, dont jusqu'alors ils n'avaient qu'une partie, et les offices du Roi à Rome pour leur faire obtenir la Salle Royale ( 1 ) qui est la même chose : toutes les autres cours lui avaient déjà accordé les mêmes honneurs. Il voulut aussi être l'un des médiateurs de la paix générale ( 2 ) quand elle se traiterait. Le Roi l'accorda ; mais l'Empereur n'y voulut jamais consentir quand il fut question de le faire. ... ..."

( 1 ) : la "Sala Regia" du Vatican.

( 2 ) : l'Europe était alors en pleine guerre avec Louis XIV et la France d'un côté et la coalition de l'Empire de l'autre.