Saint-Simon ne nous dit pas si le Roi réagit à la suppression opérée par deux de ses filles dans leur signature. Avait-il une préférence pour la princesse de Conti - qui lui rappelait peut-être le temps de sa jeunesse ? Toujours est-il que, en 1696, il lui donna une nouvelle marque de faveur :

"... ... Le Roi à Trianon mangeait avec les dames (1) et donnait assez souvent aux Princesses l'agrément d'en nommer deux chacune. Il leur avait donné l'étrange distinction de faire manger leurs dames d'honneur, ce qui continua toujours à être refusé à celles des princesses du sang, c'est-à-dire aux dames de Mme la Princesse(2) et de madame la princesse de Conti, sa fille. (3)

A Trianon, Mme la princesse de Conti, fille du Roi, lui fit trouver bon qu'elle nommât ses deux filles d'honneur pour manger, et elles furent admises ; elle était la seule qui en eût ...__ ..."

(1) : c'est-à-dire qu'il autorisait les dames d'honneur à manger à sa table.

(2) : il s'agit d'Anne de Bavière, femme d'Henri-Jules de Bourbon, prince de Condé, ci-dessous :

   

(3) : il faut comprendre "la fille du Roi."