Le Thème :

Après le décès de sa mère, le narrateur découvre avec surprise que cette femme, si froide avec lui alors qu'elle vivait, lui a laissé une lettre sibylline et pleine d'angoisse. Elle l'y invite à se rendre dans une tour du domaine familial et d'y rechercher un objet qui, selon elle, le placera en face d'un choix terrible.

Poussé par une curiosité qu'il finira par maudire, il suit les instructions données et ramène de son expédition un curieux volume où se trouve relatée la partie occulte de l'histoire de sa famille. De cauchemar en cauchemar, le héros voit des marques inquiétantes apparaître sur son corps et sa raison sombrer peu à peu ... Mais devient-il vraiment fou ? L'histoire contée dans le mystérieux journal se fonde-t-elle sur une réalité, si atroce soit-elle, ou bien n'est-elle que pur délire ? ...

Le plus lovecraftien des textes d’Eleken Traski, la chose est indéniable même s’il ne paraîtra tel qu’aux amateurs du Solitaire de Providence. Or, quand on dit « Lovecraft », on est obligé d’accepter un rituel, une façon de faire et tout un univers.

Ce rituel et cet univers, page après page, patiemment et malgré encore certaines maladresses, Eleken Traski les édifie avec une tranquille ferveur. Il n’en est encore qu’au tout début, à peine le rez-de-chaussée de cette construction gothique, biscornue et hantée mais je demeure persuadée que, s’il parvient à canaliser un peu plus son imagination et surtout à l’affirmer, il parviendra à se muer tôt ou tard, de chrysalide lovecraftienne, en un papillon unique qui, pour avoir puisé aux sources les plus sacrées de l’épouvante moderne, au cœur des ténèbres de Chtulhu et de Yog-Sottoth, n’en sera pas moins foncièrement original.

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