Une construction affirmée malgré quelques petits détails (comme l'empoisonnement de la femme d'Albert Caméléon qui passe comme une lettre à la poste alors que, dans la réalité, cela aurait certainement accroché quelque part) et un style enlevé et non dénué d'humour.

Outre le personnage principal, ce que l'on appelait dans le temps les "seconds rôles" m'ont frappée par la vigueur du trait qui les peint et je me suis surprise à évoquer des comédiens comme Larquey ou Carette incarnant ces rôles (Freddy entre autres, admirable personnage pour un acteur de cette trempe). Ca n'a peut-être l'air de rien mais c'est primordial car ce sont eux tous qui permettent à l'auteur de rendre aussi bien l'atmosphère dans laquelle il a choisi d'implanter son intrigue. C'est chaleureux et ce curieux roman initiatique qui se termine bien - oui, puisque Serge, finalement, parvient à ses fins avant de mourir - est à découvrir parce que, en toute simplicité et sans blabla inutile, il nous conte la rédemption (toute laïque) d'un homme.

Certains diront que ce n'est pas très réaliste. Sans doute est-ce vrai : la Vie n'est pas un poème de Prévert. Et c'est bien pour cela qu'il faut lire, de temps à autre, des ouvrages comme "L'Homme qui jouait la montre." Surtout à notre époque !

A télécharger sur Alexandrie.

(Cet ouvrage était en course pour le Prix Alexandrie 2007 du Roman).