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Cette nouvelle, écrite en décembre 1999, se situe dans le même cadre géographique que "Le Journal secret d'Alexandra", la petite ville du sud-manche où j'ai vécu la fin de mon enfance et mon adolescence.

Au-delà de la transposition des noms, les autochtones reconnaîtront aisément les lieux.

Avec "Mutatis Mutandis", c'est la seule nouvelle de "Soliloques" qui ne soit pas noire, mais romanesque, pour ne pas dire romantique.

Elle recouvre aussi une réalité. Plus fréquentes qu'on ne le croît généralement sont en effet les retrouvailles d'amours de jeunesse dont les protagonistes, après avoir vécu leur vie chacun de leur côté, initient un rattrapage du temps perdu. Avec bonheur.

Ainsi se présente-t-elle, d'une certaine manière, comme un contrepoint à "¡Adiós, Bienvenida!" et au "Journal secret d'Alexandra". Non, les histoires d'amour ne finissent pas toutes mal !

Le contexte et le titre m'ont été inspirés par le calendrier liturgique de sa période de création et la pratique post-conciliaire du "baiser de paix", accolade ou poignée de main donnée à ses proches voisins lors de l'office.

Bien entendu, ce titre enserre dans sa formulation à la fois le "baiser liturgique" des retrouvailles et les baisers amoureux qui s'en suivront...

J'ai inséré dans ce contexte un héros en recherche d'identité, qui jusqu'alors avait trouvé son salut dans la fuite et se décide enfin à assumer son histoire familiale.

C'était aussi une de mes premières nouvelles à présenter une division en chapitres, pour mieux rythmer les différents moments de la narration. Disposition que je reprendrai assez souvent par la suite.

©Pierre-Alain GASSE, 14 décembre 2012.