Le Blog de Pierre-Alain GASSE

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mercredi 10 avril 2013

"Saisons" par la Compagnie Fiat Lux


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Hier soir, le centre culturel de la Ville Robert, à Pordic, accueillait une des toutes premières représentations de la nouvelle œuvre de Didier Guyon, intitulée : "Saisons".

Le théâtre burlesque muet de la Compagnie "Fiart Lux" a ceci de commode qu'il est universel et peut tout aussi bien être présenté partout en Europe qu'au Moyen orient ou en Afrique du Nord.

Pourquoi pas à Pordic, donc ?

Cette fois-ci, il s'agit d'un voyage, dans le temps des saisons, de quatre personnages féminins, à la féminité un peu gommée, car toutes sont vêtues de salopettes, dans un camaïeu de beige. Chacune est individualisées par un détail, qui un bonnet de fourrure à oreilles, qui ses longs cheveux bruns bouclés, qui un air un peu demeuré, qui sa pétulance.

Le début est un peu déconcertant.

Sur un sol clair, quatre masses de draps entassés, dans les beige eux aussi, voisinent au centre de la scène. Le spectateur devine que les quatre personnages s'y cachent, mais il ne les perçoit pas encore. Et rien ne se passe.

Puis des doigts, des bras, des jambes se lèvent, retombent, se relèvent, retombent encore, avant que les personnages ne s'extraient de la gangue d'hiver dont ils étaient prisonniers.

Commence alors une sorte de ballet millimétré entre ces quatre personnages avec pour seuls accessoires, une petite échelle de bois, un baquet à lessive, les draps sus-mentionnés et quatre "peaux" d'étoffe recouvrant la scène que les "actrices" vont replier tour à tour pour passer d'une saison à l'autre. De glace hivernale, l'espace de la scène, deviendra ainsi terre printanière, sables brûlants, jonchée automnale, avant de redevenir étendue gelée.

Je ne vais pas raconter ici le détail de cette pérégrination, le jeu des oppositions, des alliances, des égoïsmes, des solidarités qui naîtront et mourront.

Il y a certes des effets attendus, des figures imposées, avec l'échelle, en particulier, mais sa transformation soudaine en table de festin et le pantagruélique repas de l'une face aux trois autres, condamnées aux miettes, est un morceau d'anthologie.

L'est aussi la revisitation prévertienne de "l'enterrement d'une feuille morte", précédée d'un massage cardiaque et d'un bouche-à-feuille hilarants.

L'est encore la joyeuse bacchanale automnale des vendanges ou la scabreuse traversée à gué de la rivière en crue.

Je ne voudrais pas oublier la délicieuse séance de patinage sur "drap" qui ouvre le cycle hivernal. Etc, etc.

Vous l'avez compris, voilà un spectacle, dont on peut discuter le dépouillement et le parti-pris chromatique, mais absolument pas la haute qualité technique (travail impeccable des quatre artistes Lucile Corbeille, Chloé Duong, Cécile Morelle et Frédérique Renda) ni l'immense poésie.

Pour terminer ce billet sur un à-peu-près, mille fois utilisé déjà, mais que l'on me pardonnera, avec Didier Guyon, une fois de plus "Lux fuit" !

Le public le savait, venu en confiance, et la salle, comble à l'ouverture du rideau, est repartie comblée.

©Pierre-Alain GASSE, 10 avril 2013.

mercredi 13 juin 2012

En dédicace


C'était samedi dernier chez la Noiraude(1), à l'occasion de la première séance de dédicace de "Soliloques" :

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Merci à tous ceux et celles qui se sont déplacés.

(1)fonds spécialisé de nouvelles noires et policières francophones de la Médiathèque de l'Ic, à Pordic (22590).