mananddog.jpg
Nous allons dans une série de mini-billets donner quelques éléments d'information et d'analyse sur les différentes nouvelles qui composent le recueil "Soliloques".

Le texte d'ouverture s'intitule "Mutatis mutandis".

Il s'agit d'une micro-nouvelle fantastique, inspirée par un opus du même genre de l'auteur espagnol Juan José Millás qui avait pour titre "La pastilla de jabón" (la savonnette) et qui fut publiée le 14 février 1992 dans le quotidien El País.

Le titre choisi est une locution latine qui figurait autrefois dans les pages roses du Petit Larousse et signifie à peu de chose près "ce qui devait être changé ayant été changé".

Alors que Juan José Millás imaginait que sa savonnette se nourrissait du corps de ceux qui l'utilisaient et croissait à leur détriment, j'ai imaginé un échange de personnalités entre deux êtres vivants : un maître et son chien, tout en respectant la structure de mon modèle, puisqu'il s'agit clairement d'un hommage.

Mais je suis allé plus loin que lui. En poussant les choses à l'extrême, lorsque le chien aura une complète personnalité humaine et son maître un vrai comportement de chien, pourquoi ne pas imaginer que le nouveau maître s'en aille avec la maîtresse de maison, tandis que le fidèle gardien du logis se résigne à sa "vie de chien" ?

Le mariage du fantastique et de l'absurde est ce qui fait tout le sel de ce court récit.

Ce texte a été écrit en espagnol en 1995 et ensuite traduit en français.