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"Galerie marchande" a été écrite en février-mars 2005, à la suite d'un article de Jean-Yves Manach dans Ouest-France. Le journaliste y relatait sa rencontre avec Joël, un naufragé de la vie, échoué à Quimper. Il y décrivait comment un enchaînement de circonstances adverses avait mis à la rue et désocialisé cet ancien directeur commercial. Qui passait ses journées dans une galerie marchande, avant d'aller dormir dehors dans des cartons.

L'article allait déclencher une chaîne de solidarité et permettre à Joël de rebondir, de prendre un nouveau départ.

C'est cette histoire que j'ai voulu raconter à mon tour, mais de l'intérieur, du point de vue du protagoniste.

Il fallait trouver une voix, un ton.

J'ai choisi la révolte et un langage au plus près de celui de la rue pour la première partie, qui relate la descente aux enfers du héros. Et termine sur une note très pessimiste.

Mais j'ai voulu respecter la réalité et délivrer à mon tour un message d'espoir. C'est pourquoi deux autres courtes parties prolongent ce début.

La seconde relate les circonstances de la première main tendue.

La dernière met en scène l'accueil du héros dans son nouveau travail.

J'ai essayé d'y montrer la générosité de certains, mais aussi les arrières-pensées de beaucoup et la lucidité du héros.

Dans la présentation de la nouvelle sur internet, j'ai sans doute eu tort de faire de ces deux dernières parties des lectures facultatives, laissées à l'appréciation du lecteur, qui doit cliquer sur un lien pour faire apparaître la suite.

En effet, si j'en crois les statistiques séparées mises en place pour la version espagnole, alors que la première partie totalise à ce jour 1609 lectures, la seconde n'en recueille que 239 et la dernière seulement 86 !

Les bons sentiments ne font pas recette, c'est connu. Et dans un ou deux concours, on m'a reproché cette fin optimiste, comme on l'avait déjà fait pour "Luka".

Mais je persiste et signe. Je crois donner assez souvent dans le noir pur et dur pour me permettre ces "écarts de conduite".

Qui m'aime me suive !

©Pierre-Alain GASSE, 10 mars 2013.