Jérôme, Alice et leur fille Cassandra nous accueillaient, du 16 au 20 août, dans leur maison de famille des Hautes Pyrénées, précisément à Campan dans la haute vallée de l'Adour.
Ce village est haut en couleurs, une grande quantité de maisons et de jardins étant ornés de "mounaques", ces étranges poupées en chiffon, rembourrées de foin, qui animent les rues de Campan pendant les mois d’été..
Cette vieille tradition avait lieu lorsqu'un veuf se remariait ou quand quelqu'un épousait une personne du village d'à côté. Si l'heureux élu ne satisfaisait pas aux demandes des jeunes, ceux-ci déposaient une mounaque et faisaient du charivari pendant un mois devant sa porte.
Nous étions douze... qui méditions et rafaisions le monde... alexandrin, en attendant que Pascal nous rejoigne et apporte les réponses "existentielles" aux questions de chacun.
Rien ne pouvait commencer avant que le Père Bec ait fini d'installer le confessionnal. Il s'y était longuement préparé, par une longue marche sur le camino, de Grenoble à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Sitôt prêt, le voici qui appelle le premier volontaire.
Yugcib y va le premier, lui qui n'a rien à cacher (sauf peut-être la faucille, dans son dos, et le marteau qu'il tient dans sa main droite ?)
Moi, pense Ishtar, moi la Déesse, qu'ai-je à faire des confessions d'ici bas ? Je les attendrai sur Vénus...
Et moi, réféchit Mahaut, je me demande bien ce que j'aurais à lui raconter. J'attendrai de me parer de mon costume du Moyen-Age.
Marc et Perrine se concertent : on y va ? on y va pas ?
Marc encourage Perrine qui se prend la tête :
- Quoi lui dire ? se demande-t-elle, que j'ai peur des aoûtats, ici, sous ma tente, au bord de la rivière ? Il ne me croira jamais !.
Finalement Perrine s'est décidée à y aller. "Il m'a cru, quel soulagement !"
Yugcib aussi est devenu un autre homme. A-t-il épuisé le merdier ? Impossible ! L'hôtel accueille tellement de gens !
Tous se préparent maintenant pour la grande traversée du désert.
Le désert, mais aussi l'eau qui purifie.
"Ses voies" sont-elles si impénétrables ?
Il y a heureusement les livres sacrés ! Oh, combien sacrés !
Impénétrables, non, car là-bas, tout au bout du désert, il y la terre promise : la mer, les vallées verdoyantes...ou poussent et se développent les plus jolies plantes, celles du genre Liber et ses infinies variétés
et tous ses bienfaits, les bienfaits terrestres, tout de lait et de miel
où tous pourront se retrouver... et se reposer, en confiance, avec leur protecteur, celui qui reste caché au monde des fidèles laborieux et cependant bien vivants...
Là, à Campan, ayant pu le voir en chair et en os, ils ont pu vérifier qu'il existe vraiment.