Mes journées alexandrines à Campan
Par BLS le lundi 20 août 2007, 17 H 14 - Récit - Lien permanent
Jérôme, Alice et leur fille Cassandra nous accueillaient, du 16 au 20 août, dans leur maison de famille des Hautes Pyrénées, précisément à Campan dans la haute vallée de l'Adour.
Ce village est haut en couleurs, une grande quantité de maisons et de jardins étant ornés de "mounaques", ces étranges poupées en chiffon, rembourrées de foin, qui animent les rues de Campan pendant les mois d’été..
Cette vieille tradition avait lieu lorsqu'un veuf se remariait ou quand quelqu'un épousait une personne du village d'à côté. Si l'heureux élu ne satisfaisait pas aux demandes des jeunes, ceux-ci déposaient une mounaque et faisaient du charivari pendant un mois devant sa porte.
Nous étions douze... qui méditions et rafaisions le monde... alexandrin, en attendant que Pascal nous rejoigne et apporte les réponses "existentielles" aux questions de chacun.
Rien ne pouvait commencer avant que le Père Bec ait fini d'installer le confessionnal. Il s'y était longuement préparé, par une longue marche sur le camino, de Grenoble à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Sitôt prêt, le voici qui appelle le premier volontaire.
Yugcib y va le premier, lui qui n'a rien à cacher (sauf peut-être la faucille, dans son dos, et le marteau qu'il tient dans sa main droite ?)
Moi, pense Ishtar, moi la Déesse, qu'ai-je à faire des confessions d'ici bas ? Je les attendrai sur Vénus...
Et moi, réféchit Mahaut, je me demande bien ce que j'aurais à lui raconter. J'attendrai de me parer de mon costume du Moyen-Age.
Marc et Perrine se concertent : on y va ? on y va pas ?
Marc encourage Perrine qui se prend la tête :
- Quoi lui dire ? se demande-t-elle, que j'ai peur des aoûtats, ici, sous ma tente, au bord de la rivière ? Il ne me croira jamais !.
Finalement Perrine s'est décidée à y aller. "Il m'a cru, quel soulagement !"
Yugcib aussi est devenu un autre homme. A-t-il épuisé le merdier ? Impossible ! L'hôtel accueille tellement de gens !
Tous se préparent maintenant pour la grande traversée du désert.
Le désert, mais aussi l'eau qui purifie.
"Ses voies" sont-elles si impénétrables ?
Il y a heureusement les livres sacrés ! Oh, combien sacrés !
Impénétrables, non, car là-bas, tout au bout du désert, il y la terre promise : la mer, les vallées verdoyantes...ou poussent et se développent les plus jolies plantes, celles du genre Liber et ses infinies variétés
et tous ses bienfaits, les bienfaits terrestres, tout de lait et de miel
où tous pourront se retrouver... et se reposer, en confiance, avec leur protecteur, celui qui reste caché au monde des fidèles laborieux et cependant bien vivants...
Là, à Campan, ayant pu le voir en chair et en os, ils ont pu vérifier qu'il existe vraiment.
Commentaires
Merci, Bruno, pour cette visite qui m'emplit d'une incroyable nostalgie en me concédant cette étrange sensation d’une rencontre effective. "L'habit ne fait pas le moine" certes, mais à l’évidence vous échappez tous à cette règle bien établie. Votre élégante apparence exhale l’éclat de votre beauté intérieure, et confirme mes convictions forgées au fil de ces derniers mois.
Merci Bruno pour ce journal de la rencontre de Campan! La photo de groupe est chouette. Après Arbois et Campan...à quand les Universités d'été d'Alexandrie? (sourire)
bec'
Alors ça, c'est un compte-rendu original ! Bravo Bruno.
Merci Bruno pour ce compte-rendu original. La preuve par A+B qu'internet, ce n'est pas que du virtuel ; derrière les ordinateurs, il y a de vrais personnes, en chair et en os, qui se connaissent, se lisent, se passionnent les uns pour les autres.
Ha Ha Ha !
Bec' en moine !
Il ne manque que l'habit...
Bruno, ton histoire est amusante en diable (Si je peux me permettre cela dans cette atmosphère monastique ;-))
Quelle bonne idée d'en avoir fait cette fable.
Cela montre la légèreté et la joie simple des journées amicales de Campan.
C'est très chouette
Bisatoi
Marianne
Trés beau compte-rendu, Bruno,
je connais Campan,
une de mes tantes avait une maison là-bas, maheureusement elle a disparu il y a quelques petites années. J'adore les Hautes-Pyrénées, les contreforts des Pyrénées, il y a, me semble-t-il deux stations de ski pas loin, et l'air, la verdure, la nature sauvage et pourtant si accueillante. Un beau pays, dis-je !
Bravo aussi pour les photos, elles sont superbes et me plaisent beaucoup. Je suis de Toulouse, et le sud me manque un peu, allez, c'est comme ça.
Félicitations pour l'ambiance, on a envie d'y aller, d'y être, de s'y vautrer...
Cordialement.
merci.