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Cette nouvelle, a été écrite en août 1999.

C'était la première fois et la seule à ce jour que j'écrivais une "road story".

Le thème est présenté par un extrait de la chanson de Georges Brassens, d'après le poème "Les Passantes" d'Antoine Pol (1888-1971). Il s'agit des rencontres amoureuses avortées, ratées, inabouties.

La troisième strophe collait en effet au contexte choisi, celui d'une rencontre lors d'un voyage et, d'autre part, la sortie de la chanson se situait à l'époque des faits relatés, le début des années 1970.

Dans sa version française, cette nouvelle présente la particularité de fournir la traduction des dialogues en castillan qui interviennent entre Bienvenida et le narrateur.

Le titre retenu - en espagnol - m'avait séduit par son oxymore, qui en deux mots résumait cette "brève rencontre".

En France, Bienvenue est un prénom fort rare, mais dans le monde hispanique, il en va bien autrement. Et ce choix m'a été inspiré par la réelle rencontre d'une autostoppeuse cubaine ainsi prénommée.

Il y a donc, dans cette nouvelle, des éléments d'autofiction. Mais, écrite plus de vingt-cinq ans après les faits et alors qu'aujourd'hui quarante se sont écoulés, je suis à présent incapable de démêler le réel du fictionnel.

Bienvenida pour moi n'est plus que son personnage. La fiction a absorbé la réalité.

Telle est "la carpintería del oficio", dirait Gabriel García Márquez,

©Pierre-Alain GASSE, 6 décembre 2012.