Soliloques - Tu feras gaffe où ton cœur se pose ! - Exégèse
Par Pierre-Alain le mardi 15 janvier 2013, 14:24 - Exégèses - Lien permanent
Cette nouvelle a été écrite en 2002 dans le cadre du concours, cuvée 2003, de La Noiraude (le fonds de nouvelles noires de la Médiathèque de Pordic) et de La Fureur du Noir, l'association à l'origine du festival du polar de Lamballe.
Cette année-là, le thème était : "Le onzième commandement". Je ne me rappelais déjà pas les dix premiers, alors en inventer un onzième... L'inspiration a tardé à venir.
Je me souviens que les organisateurs ont tout d'abord refusé la nouvelle pour non conformité du titre. J'ai oublié ce titre impropre, mais celui que j'ai proposé en hâte avant la forclusion ne me satisfaisait pas vraiment. Sa première partie argotique était au diapason du langage utilisé par le narrateur dans le récit mais s'opposait à la seconde, métaphorique et poétique. Le choc me semblait violent. Un peu trop.
Pourtant, à regarder de près le récit de Nico, on s'aperçoit bien vite du changement de registre qui s'opère chez lui, dès qu'il parle de Maria : de cynique, il devient lyrique et en cela, ce titre, adopté en désespoir de cause, reflète bien le texte qu'il annonce.
Les vainqueurs, cette année-là, furent :
Céline FAIVRE (36) pour « Tu ne liras pas d’histoire aux vieilles personnes qui ont envie de dormir ». Perrine LE QUERREC (75) pour « Tu ne liras point par dessus l’épaule de ton voisin ». Gaëlle PINGAULT (22) pour « Tu ne te fieras pas aux apparences ». Sylvain ROSSIGNOL (53) pour « Tu ne dépasseras pas ta fréquence cardiaque maximale ». Jo-Hanna WITEK (92) pour « Tu aimeras la vie ».
On est rarement prophète en son pays.
Par contre, "Tu feras gaffe où ton cœur se pose !" a été publié en juillet 2003 sur le site "Écrits-Vains" avec de sympathiques critiques de Richard Mainville, Michelle Martinelli et Catherine Raucy. Merci encore à eux de m'avoir encouragé à poursuivre.
Je revenais d'un voyage aux Antilles et c'est ainsi que la Guadeloupe et plus précisément Grande-Terre fut choisie comme cadre de cette histoire tragique d'amour et d'amitié. Sans doute le final m'a-t-il été inspiré par une visite aux Saintes du Fort Napoléon.