Au 19ème siècle du temps de Flaubert, de George Sand et de Zola (et de tant d'autres)... Et même dans les années 50 du 20ème siècle, un auteur qui avait du talent (vraiment du talent) était presque toujours publié dans la mesure où les éditeurs de l'époque en relation avec les milieux littéraires, se rendaient compte que le livre se vendrait bien (dans les sociétés bourgeoises ou cultivées cependant)... Il fallait vraiment être tout à fait “marginal” et très en deçà du sens commun, pour être refusé (vraiment refusé)... Et à ces époques là, il n'y avait jamais des milliers de manuscrits qui arrivaient chez les éditeurs.

Donc, un écrivain de talent finissait toujours par être reconnu et publié.

Je ne pense pas que notre époque actuelle et présente soit très différente quant à son esprit (valeurs, repères, modes de pensée, habitudes...) La vraie différence (et de taille celle là) c'est justement ces milliers de manuscrits qui arrivent chez les éditeurs aujourd'hui, et aussi le fait avéré (et d'ailleurs reconnu) que “le monde marche sur la tête”, que les règles (qui existent cependant) ne jouent plus en faveur des écrivains de talent, que “tout sembe possible désormais” (et tout aussi impossibe)... En fait, “on ne sait plus où on en est”, et l'on ne peut même plus invoquer des raisons “justes” qui font que “ça marche ou ça marche pas”. Alors des talents fous passent inaperçus, ne seront peut-être d'ailleurs jamais découverts ; et des imbécillités notoires passent et disparaisssent (que même de grands éditeurs publient alors que les tirages s'avèrent lamentables).