La vie privée (celle que l'on vit dans sa famille et auprès des personnes relationnellement très proches de nous) ne me semble pas être un univers que l'on "exporte" sur la place publique... Et en ce sens, je pense qu'un écrivain ou un auteur, et aussi une personne qui s'exprime sur des forums du Net (fussent-ils même des forums d'amis avec lesquels on aime échanger "beaucoup de choses")... Doit se garder de tout "exhibitionnisme"...

Néanmoins il est à mon sens, possible (pour un écrivain) de transcrire ou d'évoquer un "univers intime" à travers des récits, des anecdotes, des romans même, où les personnages "fictifs" peuvent "ressembler" à des personnages existant réellement... Encore faut-il que cela ait un intérêt pour le lecteur (ou l'interlocuteur)...

Si l'on souhaite "pousser plus loin" dans l'évocation d'un univers intime, et "verser ainsi dans le récit autobiographique"... Au point de "faire du vrai avec du vrai"( et donc, des vrais personnages existant ou ayant existé)... Alors il faut donner à ces personnages, non seulement le rôle le plus important du récit, mais le "caractère" le plus représentatif et le plus "digne d'intérêt" si je puis dire, de leur personnalité... Et il faut aussi que "du temps soit passé" pour parler par exemple dans un livre ou dans un film, de personnages vrais... Ne pas "embellir" à dessein, s'en tenir à la "vérité réelle et historique" des évènements...

... En rapport à ce que je dis plus haut, je tiens aussi à préciser que tout ce qui entre dans le domaine du ressenti et de l'émotionnel (ou y participe) à partir du moment où cela devient "moteur d'écriture" (et d'expression)... Est extrêmement difficile à "gérer au mieux, au plus pertinent et digne d'intérêt"... Et doit être sans cesse remis en question, nuancé, affiné, une fois spontanément exprimé, écrit, versé sur la place publique...

L'émotionnel et le ressenti à l'état pur, génèrent dans l'immédiat, une "pensée brute" qui contient en elle même sa propre controverse, et dont le destin, à travers le dialogue (avec des interlocuteurs) est d'apparaître sous des angles (ou prises de vues) différents. La pensée initialement et spontanément exprimée contient presque toujours une part de vérité en elle même, dans la mesure où elle s' articule autour de ce qui justifie le ressenti, l'émotion... Elle va donc, tout en demeurant sur un même fil conducteur, se préciser et se nuancer par la suite dans ses différentes dimensions s'ouvrant un peu comme des "couloirs" (ou des voies")...

Il arrive aussi qu'il y ait renonciation volontaire et convaincue à la pensée initiale... Et ouverture même, sur ce qui s'oppose à cette pensée, introduisant une autre pensée...

... L'extraverti (vraiment extraverti) gèrerait-il moins bien ce qu'il ressent et ce qui l'émeut ; plutôt que l'introverti? N'y a-t-il pas en définitive, autant d'introverti que d'extraverti dans un être humain? Et comment cela est-il imbriqué, proportionné, lié?