Le Blog du Merdier

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mercredi, février 25 2009

Un hémisphère de pété !

Intérieurs - poubelles des couples trentenaires qui gagnent bien leur vie

Madame Chimpanzine en vélo ou “à pinces”, de sa “zone” arrive au logis

Tout est en l'air

Le lave vaisselle dégueule

L'évier est un vrai chantier

La table un champ de bataille

Les chambres des mômes une arène de stroumpfs

Les lits baillent et sentent le foutre

L'eau déborde du lavabo

La baignoire est rayée de traces grises et moussues

Des frites et de la mayonnaise jonchent la moquette

Un trognon de saucisson sert d'attrape mouches sur la table de nuit...

Intérieurs en désordre des familles boulot/dodo

Sans madame Chimpanzine...

Briqués entre deux courses, entre deux jours de boulot ou le dimanche matin...

Et le dimanche matin

Les maris et pères qui beurrent les tartines

Ou ne beurrent pas même les leurs

Mordent dans le fromage

Gnaquent à la motte et piochent au pot de confiote

Les “qui beurrent les tartines” ont peut-être des mots sucrés

Au creux de l'oreille de leur femme

Les “qui les beurrent pas et piochent à la motte”

Si peu imaginatifs de mots sucrés

Sont peut-être d'un grand réconfort

Epargnant à leur femme

De longues files d'attente à l'intermarché

Par la fenêtre ouverte du séjour salon

Donnant sur les Tours

En ce dimanche matin pluvieux de mars

Un grand vaisseau spatial en béton

A l'architecture gréco romaine

Sur ses quatre colonnes...

Huit heures pile

Et la voix catastroque de la jolie présentatrice...

La moitié de la planète avait sauté!

Le couple trentenaire au confortable salaire

Madame Chimpanzine

La famille boulot/dodo

Les “qui beurrent les tartines”

Les “qui gnaquent dans le fromage

Et piochent au pot de confiote”

OUF !

Tout le monde était du bon côté

Le côté qu'avait pas sauté

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mardi, février 24 2009

Ces mots jetés ou tus pour exister

Ces mots que tu ne prononces jamais

Sans doute te semblent-ils inutiles

Désuets, inintelligibles et sans avenir

Ils sont des fleurs broyées

Ou des rêves fermés

Ces autres mots prononcés, répétés, inventés

Jetés pour exister

Ont oublié de vivre

Ils sont de petits sujets modelés sur ton bureau

Ou soldats de plomb sur étagère dans une belle vitrine

Les mots sont presque tous

Dits ou non dits

Des confettis

Collés sur un pouce de gosse

Ou neigés sur les fleurs de sable et de roche

De tous ces grands déserts du monde

Pourtant si habités

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mardi, février 10 2009

Note sur les premiers carnets de la période 1986-1995


      Les textes présentés dans cette rubrique n'ont plus rien à voir avec les textes d' origine... Je ne pouvais donc aujourd'hui les reproduire “en l'état”...

D'ailleurs je me demande bien ce que je vais faire de ces carnets ( ceux de 1983 à 1995)... Sans doute me serviront-ils de "réservoir à idées pour nouvelles compositions d'un tout autre genre du moins je l'espère"...

A la limite, les tout premiers carnets, ceux de 1967 à 1982, je les trouve presque plus "élaborés" si j'ose dire!

... Il y a, je trouve, dans ces formulations, dans ces images et dans ces compositions de jadis, et dans le style, le ton même... “Quelque chose qui me dérange”, que je qualifierais même de “ réflexions et petites histoires pour fillettes et enfants moyens à l'école”...

A relire (survoler en fait) ces carnets là, je m'ennuie à mourir : ça manque de “gnack”, c'est mièvre, ampoulé, flou... Et même les idées exprimées ne sont guère originales (des “lieux communs”)

Cela me rappelle dans une certaine mesure, ces “Sentiers de l'espoir”, un cahier de 200 pages à petits carreaux, écrit à l'âge de 16 ans alors que j'étais pensionnaire au lycée Victor Duruy de Mont de Marsan en 1964... (cahier que j'ai mis au feu, une vingtaine d'années plus tard)

Il faut croire qu'à l'âge de 16 ans je devais tout de même “valoir un peu mieux que cette ânerie de Sentiers de l'espoir” puisque mes notes en composition Française en classe de 3ème étaient les meilleures de toutes les classes de 3ème!

Merde! Trente ans plus tard j'en étais encore à ces carnets de réflexions et petites histoires pour fillettes et minettes romantiques à modeste bagage intellectuel! Alors que Rimbaud à l'âge de 15 ans écrivait des poèmes sublimes et que la plupart de nos écrivains connus d'aujourd'hui et bien présents dans les milieux littéraires ont pratiquement tous fait des écoles, et maîtrisaient dès l'âge de 30 ans, la langue Française!

La seule chose qui puisse encore me “porter chance” si je puis dire, c'est de mettre un peu plus de “patine” sur l'étiquette de ma bouteille de rouge de “clodo littératoque”!

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samedi, février 7 2009

Eté 1986, réflexions diverses

Chienlit...

Silence étouffant et petites mouches tourbillonnantes d'après midi de juillet...

Visages en beurre rance et sourires constipés...

Le temps de vivre est court mais assez long pour ce que l'on fait de ces jours qui passent...

Tu bandes si le vent sent le museau qui te plaît, et tu délaisses les fayots du menu à dix balles pour ne pas péter en face des belles clientes de ton épicerie à poèmes...

Et tu fermes la gueule de ton coeur si tu croies vivre dans un pays de culs et de ventres...

 

Avec une femme amoureuse on ne s'ennuie jamais...

Avec une parfaite épouse on ne sait plus où poser ses pieds...

 

Il faudrait, pour éteindre ce feu qui brûle dans la tête, cent mains tendues, deux cents regards d'amis, des nuits où l'on ne se quitte plus, des verres qui ne cessent de se vider, des mots en torrents bouillonnants qui dévalent... Et l'ivresse du coeur, le saut à l'élastique de l'esprit, et les toutes premières couleurs retrouvées des jolis dessins de notre enfance...

Il faudrait, pour éloigner cette vie qui fuit dans les certitudes et les habitudes en eau de vaisselle par le trou de la baignoire, exulter jour et nuit de tout ce qui vibre, respirer toutes ces fragrances subtiles de femmes et de filles et de fleurs et de sucs et de terres et de bords de mer ; s'émouvoir, aimer, écorcher l'enveloppe de la bulle avec le déraisonnable et nécessaire espoir de quitter la bulle en demeurant relié au coeur de la bulle qui a cessé d'être prisonnier...

 

La grosse mouche qui vibre sur le morceau de viande est encore plus fine mouche qu'un humain mâle qui se vautre sur le corps d'un humain femelle sans laisser d'autre trace que celle de sa crasse...

 

Jolie femme qui pète éloigne les hommes de tête mais n'étouffe pas les soupirs des hommes de bas ventre...

Bel homme qui rote fait fuir les belles de coeur et d'esprit mais ne décourage pas les rombières qui mouillent leurs dessous...

 

L'humour excuserait presque l'absence de culture et la mauvaise orthographe pourvu qu'il ne “vole point trop bas”... Mais une bonne culture générale et une orthographe impeccable sans aucun humour, c'est un peu raide à supporter...

 

Une femme bien habillée, sans inutiles fioritures et peinturlures, bien coiffée, bien chaussée, même passablement jolie, c'est plus excitant qu'une femme nue étendue sur le sable ou sur les galets d'une plage...

Ce que l'oeil reçoit de la femme élégante, simple et délicate à ravir, suscite émoi, frisson électrique, attente secrète de la rencontrer s'il est possible, et porte cet instant de bien être, intime et profond, qui a explosé, sur un chemin de souvenir que l'on retrouve toujours...

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samedi, janvier 26 2008

Ainsi commence cette période...


L’étincelle

    Ce qui est inconcevable à l’esprit humain apparaît parfois en drôles de petits signes, dans notre environnement immédiat, comme des étincelles fugitives, ou des formes impalpables… Cet « au-delà de notre entendement » déconnecté du temps et de l’espace, effleure alors notre intelligence. Alors vient en une toute petite seconde, comme une flamme très vive et très bleue sur une immense nappe d’eau profonde… [1986]


Le « passage »

    La vitesse de la lumière s’impose actuellement comme la limite extrême de toute évolution scientifique possible.
Distance, espace, temps, dimension, sont des variables de notre environnement.
Les vaisseaux spatiaux que l’Homme enverra sans doute un jour au-delà du système solaire, et peut-être même dans la Galaxie, ne seront que la « marine à voile » du proche univers…
Mais il doit bien cependant exister au-delà de tout ce que nous pouvons concevoir, un « passage », quelque part, dans le « rideau »…
C’est le moyen de franchir ce « passage », qui nous ouvrira l’univers…[1986]


Dieu

    Dieu ? Je veux bien… Mais au-delà de Dieu ? [1986]


Distance, éloignement

    La relation s’accommode mal d’une distance supérieure à une journée de voyage…
On ne déménage pas pour quelques visages qui, plus proches, ne nous seraient pas plus accessibles.
La solitude qui nous colle à la peau même au milieu d’un éclat de rire, nous suit toujours sous n’importe quel ciel.
Le pays où tu vis est celui que je vois dans un espace aux dimensions que j’ai reconnues.  
[1986]

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