Le Blog du Merdier

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Eté 1997 à St Girons Plage

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lundi, mai 28 2007

L'île

Il est une île vers laquelle je reviens toujours, et c’est la seule entre toutes où je me jette sur le sable de son rivage, un cri rauque, un râle, un souffle brûlant dans le fond de ma gorge, aspirant jusqu’au plus profond de mon âme les effluves d’une salive océane venue de ce rivage, si douce, si enivrante, si proche de la chevelure de notre très lointaine étoile d’origine…

Pourquoi cette île et pas une autre, je ne saurais le dire… Peut-être comme l’aurait écrit Montaigne si La Boétie avait été une femme : « Parce que c’était elle, parce que c’était moi ».

Mais sur toutes les îles du monde, j’ai envie de planter des rosiers, de faire chanter des oiseaux, de gratter la terre comme un jeune chat…

Même si c’est toujours sur le sable de mon île que je viens me jeter, même si je ne cesse de me laisser étreindre le regard lorsqu’un rivage enchanteur se dessine à l’horizon.Août 1997

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Jeunes filles turbulentes

Jeunes filles courant, virevoltant, faisant exploser le sable sous leurs pieds ; un groupe de garçons dérangé par une mini tornade en maillot deux pièces ; espadrilles projetées sur la serviette d’un couple de retraités ; châteaux de sable et pâtés piétinés ; un enfant pleure, tout nu, agitant son râteau en signe de protestation… Cris, rires, pépiements et gloussements de jeunes filles turbulentes…

Furieuses, les filles reviennent auprès de leurs parents et de leurs amis, s’exclamant : « On s’est fait traiter de pintades par deux gros mecs ! »

J’avais bien envie de leur dire, à ces filles, que la pintade c’était meilleur que du poulet, plus racé, plus fin, avec un petit goût sauvage… Mais c’eût été m’exposer ainsi à la foudre tout visage et tout sourire de ces tendres et indisciplinées jeunes demoiselles en maillot deux pièces.31 juillet 1997

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Drôle de rêve éveillé

Songe d’un après midi d’été devant l’effondrement des vagues de l’Atlantique…

A mille fois l’horizon vers l’ouest, l’homme au vélo électrique venu du bout du continent, se tenait debout sur un rocher, à l’extrémité de son pays… Il avait un drôle d’organe dans son ventre : une glande ferme et gélatineuse qui était à la fois un œil, une oreille et une voix…



La jeune femme aux cheveux varech, venue de son village de la côte, avait dans son ventre la même glande… Elle était assise sur le sable, au fond d’une petite crique, en face de l’océan.



Le regard de l’homme au vélo électrique, et le regard de la jeune femme aux cheveux varech se croisèrent, à mille fois l’horizon de distance… Mais ils virent, l’un et l’autre, si semblables par l’organe en leur ventre, qu’ils n’étaient pas du même monde… 1er Août 1997

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mardi, mars 27 2007

Eté 97 St Girons plage/2

Un jour de juin 1997, sous le tilleul de la place de l’église, à Saint Dié.

« On ne s’égare jamais si loin que lorsque l’on croit connaître la route »… Tel était le sujet sur lequel je devais m’exprimer le 17 novembre 1966 dans une salle de concours à Mont de Marsan, pour entrer à la Poste.

En fait je m’étais déjà engagé sur une route où, de part et d’autre, jusqu’à l’horizon, ne poussaient que des « Pourquoi ». L’on m’avait déjà expliqué qu’il existait une route, la route de tout le monde, la route « normale », tout au long de laquelle se succèdent des points de repère. On me le dit encore aujourd’hui.

Cependant, à ce tournant de la vie qui est le mien en ce moment, celui de l’âge où habituellement ont fini de se forger au fil de l’expérience vécue, quelques certitudes très fortes ainsi qu’une « vision du monde » conforme à ce qui doit se croire et se savoir ; aucun de ces points de repère n’a jamais été pour moi une réponse à ces nombreux « Pourquoi », qui maintenant je le sais, poussent aussi au-delà de l’horizon.

C’est peut-être pour cela que, en dépit de ce que je vis en moi et qui pèse si lourd parfois, au plus profond de cette solitude qui est celle de l’être égaré dans les galeries de son terrier, j’ai tout de même l’impression de ne m’être jamais aventuré assez loin pour croire connaître la route. C’est peut-être quand on se demande toujours et encore pourquoi, que l’on commence à avancer, non pas vers ce qui peut nous rassurer parce que c’est commode, mais vers ce qui n’est pas saisissable et pourtant réel.

Les points de repère que l’on nous impose et qui semblent « couler de source » ne sont pas des réponses satisfaisantes : ils ne sont que des points d’appui sur des bornes ou des poteaux jalonnant ces chemins de certitude immédiate…

Et quelques jours plus tard :

Si tu n’existes que par la trace des visages qui te sont chers, et ne t’attaches qu’à la trace de ces visages, au souvenir de leurs regards, n’espérant et n’attendant que leur existence seule, c’est comme si tu vivais dans un pays dont tu ne connaîtrais que les lieux où l’on parle ton langage, où l’on y a ton esprit, où l’on y pratique les mêmes activités, et où l’on communique selon ce que tu entends.

Dès que tu quittes ces lieux, dès que tu ne vois plus la trace de ces visages familiers, que des regards et des langages différents t’interpellent, tu entres dans l’errance, l’interrogation, la crainte, l’inconnu… Et tout de même, aussi l’espérance : alors autour de toi, tu vois ces nombreux visages qui te sont étrangers, tu ne peux que reconnaître leur existence…

Si tu peux capter la trace de ces visages là, comme on découvre une source, il n’y aura pas d’errance. Où l’on ne parle plus la même langue, où ton esprit n’a plus cours, il est aussi un chemin, une vie…

Le 28 juillet 1997, sur la plage de Saint Girons

Si j’étais aujourd’hui âgé de trois ans, au lieu de 49, sais-tu ce que je demanderais à mes parents, sur la plage, un jour de vacances ?

Le gros crocodile vert, gonflé à bloc, pour chevaucher les vagues et faire rire les petites filles, exécutant des pirouettes acrobatiques.

Et si j’étais âgé de 94 ans, comme ma grand-mère, sais –tu ce que j’aimerais ?

Etre dans une maison de retraite dont la directrice serait une très jolie jeune femme bien habillée, avec dans le parc trois ou quatre beaux minous très affectueux qui viendraient me tenir compagnie quand je serais assis sur un banc.

Je passerais des heures à rêver de la directrice, et je caresserais les minous en leur donnant les restes de mes repas conservés dans une boîte en plastique.

Mais j’essayerais de ne pas être un vieux con avec des tas de manies qui embêtent les autres, je serais un peu philosophe et je ferais attention à ce que mon visage soit la fenêtre de mon âme.

Et si ma vie était à refaire, âgé de 20 ans, si je devais poursuivre des études, puis choisir un métier, sais-tu ce que je voudrais être au lieu de conseiller financier à la poste ?

Professeur de philosophie dans un lycée où la majorité des élèves serait des jeunes filles. Je jure qu’aucune ne deviendrait ma maîtresse… Il y aurait tellement mieux à faire !

Inscription sur le sable

Lu, ces mots tracés sur le sable : « WHO IS IT ? » Signé « MJ ».

Ma réponse : « I am a visage »… Mais il n’y a pas de voie royale.

S’il existait vraiment une voie royale, et elle existe puisque les Humains en ont déterminé une…ou plusieurs… Cette voie serait forcément pavée, dallée, asphaltée ou vitrifiée, avec une ligne blanche en son milieu et conduirait à une ville.

Ailleurs que sur la Terre, la voie serait peut-être un long couloir lumineux où circuleraient des ondes magnétiques, et conduirait à un dôme métallique.

Si elle existait vraiment, ici ou ailleurs, la voie royale, on pourrait dire « Dieu n’existe pas », puisque la voie royale remplacerait Dieu.

Il n’y a pas de voie royale, ni sur la Terre ni ailleurs.

Il y a seulement dans des salles de conférences, des temples, des églises, des mosquées, sur le petit écran de la télévision, dans les livres et les journaux, dans les idées et les doctrines que les Humains défendent ou transmettent… Des essaims lumineux qui dansent, tels des brûlots, sur tous les océans de l’univers. Chacun de ces brûlots est une voie royale sans être LA voie royale.

Parce que la voie royale n’existe pas, on peut croire que Dieu existe… A condition de ne pas faire de l’existence de Dieu LA voie royale…

29 juillet 1997

Rumeurs, bruits et couleurs sur la plage

Proéminence des sexes sous les slips de bain, polissonneries de gamins bruyants et heureux, parasols qui champignonnent, seaux de plage renversés, pelles et râteaux entremêlés, châteaux de sable bombardés de coquillages, petits et gros toutous attachés au pied des parasols ou caracolant auprès de leurs maîtres, filles au visage cuivré, ventres débordants et soleil généreux, fraîcheur de l’air, roulement des vagues, effondrements blancs, voix et visages… Mais bouteilles à la mer dans la tête…

Trouveras-tu, ne trouveras-tu pas ?

Le sable avant l’océan est déjà l’océan… Et par delà l’océan, c’est l’Amérique.

30 juillet 1997

Aline

Une carte postale de vacances rédigée à l’intention de mon Directeur de Groupement, Aline, à Saint Dié des Vosges…

« Aline, es-tu déjà revenue au pays d’Alice, Alice et ses « familles de clients », ou bien es-tu encore en jupe courte sur un trottoir de Rome ? En ciré, ceinture relâchée au bas du dos, sur un rocher des Cornouailles ? En mollets hardis sur les pédales d’un vélo, en haut du Galibier ?



Aline au pays d’Alice, quand je reviendrai de l’océan, je ne rêverai plus des filles de mon pays…

31 juillet 1997

Baignade interdite

Orages en haute mer dans la nuit, quelque part dans le Golfe de Gascogne… Pas un éclair sur la côte. A peine quelques innocents nuages floconnant. Au matin cependant, mer agitée, baignade interdite, drapeau rouge…

14 h 30… Saxo et guitare électrique, jazz et trompettes au bar de l’océan. Juste en face, à une autre terrasse, une jeune femme en maillot noir deux pièces, qui soulève les pages d’un grand bloc notes et écrit, écrit vivement et longuement d’un stylo blanc… Silhouette sculptée par le soleil, une grande serviette verte pliée sur le dossier de sa chaise ; et à moins d’un mètre de la jeune femme élégante et sculptée, surgit un jeune homme sec, blond et broussailleux, chargé d’une planche à voile mal fixée sur son dos… Le jeune homme bute sur une borne de bois et s’étale sur l’asphalte balayé de sable.

Un camion blanc, des cafés « Le Gascon », s’arrête et masque la ravissante silhouette.

Le dauphin riant à bascule, avec son siège rouge, attend la pièce de deux francs qu’une jolie maman glissera dans la fente pour que son cher bambin se trémousse deux minutes…

Et voilà ! Le bambin grimpe sur le dauphin. Mais il est venu tout seul et n’a pas mis de pièce ! Il balance si fort, que le dauphin remue quand même !

15 h 30… Baignade interdite.

Ou tu joues à « deux mois dans le plâtre », une montagne de sable tassé te serrant les jambes et le ventre ; ou bien tu pars en grande randonnée de plusieurs kilomètres vers le nord, le long des nappes liquides violemment projetées, dans le fracas assourdissant des rouleaux blancs à crêtes explosives.

Ai choisi : la randonnée, les nénés des rombières, les culs bronzés, les éclipses totales de regard des Marie Océane se protégeant les yeux avec des lunettes de soleil grosses comme des soucoupes volantes. Et le fracas des rouleaux, compresseur d’illusions, géniteur de rêves fous…

31 juillet 1997

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dimanche, mars 25 2007

St Girons plage été 97/1

L’enfer de Dante… Dans une baïne

Une dissertation sur l’enfer de Dante ? Non, sûrement pas, un lundi 28 juillet 1997 sur la plage de St Girons dans les Landes, en face de l’océan…

Mais l’enfer, il existe bel et bien : je l’ai vu, un instant, dans l’écume des vagues. Il dansait comme un vieux crapaud dégonflé, couvert de chiures de mouches, prenait la forme d’un très vieil agonisant ; sa peau en effet, était bien celle d’un crapaud, avec des reflets ventre de mouche verte, avait une consistance indéfinissable de peau de poulet trop cuit, sentait le fauve blessé à mort s’essayant encore au rut. Ce très vieil agonisant était l’image même de l’enfer… Et cependant ce n’était pas là le pire…

Il gisait, criblé d’escarres, les membres grêles et tremblants, squelettique, le regard perdu comme dans un ciel en eau de vaisselle vidé de tout son bleu et taché de crème à gâteau, sur un lit de fer au sous sol d’une maison de retraite médicalisée, sourd, aveugle, ne pouvant pas même lever un doigt, se décomposant lentement sur un matelas exécrable trempé de pipi et de vomi, souillé de déjections intestinales. Pouvait-il y avoir pire ?

Oui… Il y a encore pire… Dans un univers incommensurable de fantasmes liquéfiés, figés dans une mémoire vacillante et agitée de soubresauts indécents, ces fantasmes ne pouvant plus être assouvis, jetés de jeunes visages, d’élégantes silhouettes à jamais inaccessibles, aspirés comme dans le trou d’une baignoire. Atrocement salis d’une abjecte et définitive flétrissure, les visages et les silhouettes n’en finissaient pas de se diluer au fond du regard perdu du vieil agonisant.

C’est ainsi que j’ai vu l’enfer, un très bref instant, dans le creux d’une traîtresse baïne. 28 juillet 1997

Le pêcheur de crevettes et l’homme des steppes glacées du grand nord

Le pêcheur de crevettes qui n’avait jamais quitté sa crique et qui ne connaissait que l’océan et le village où il était né, en ballade pour la première fois de sa vie sur la montagne Vosgienne entre le Honeck et le Grand Ballon :

« C’était un océan en furie, dont les vagues titanesques touchant le ciel se seraient soudain solidifiées, pétrifiées, transformées en pierre et dont les crêtes les plus arrondies auraient été coiffées d’écume verte. »

L’homme des steppes du grand nord qui, lui, n’avait jamais vu l’océan :

« Toute la plaine à perte de vue, depuis les hauteurs sur la gauche, recouvertes de buissons épineux, jusqu’à la rive inaccessible du fleuve bleu, à droite, et de cette lointaine brume lumineuse vers le nord, jusqu’ à cette masse rocheuse vers le sud, était recouverte de neige chaude et jaune, une neige très poudreuse qui ne fondait pas, parsemée de grêlons creux ressemblant à de toutes petites poteries préhistoriques. Le grand fleuve bleu n’avait qu’une rive et ses flots agités n’arrêtaient pas de murmurer, la nuit, le jour, inondant au moins sur la droite la moitié de l’immense plaine jusqu’à l’horizon. »

29 juillet 1997

Les lunettes de soleil

Derrière des lunettes de soleil, on peut regarder qui on veut, à satiété, jusqu’à l’épuisement de ce râle intérieur, jusqu’aux dernières gouttes de pluie projetées par un sourire, jusqu’aux dernières éclaboussures d’une source jaillie d’un joli visage…

Cependant, derrière des lunettes de soleil, on perd le regard de l’enfance par le râle intérieur, et déjà, la relation, à peine entrerêvée, s’envole et le joli visage passe…

29 juillet 1997

Les Culs Nus

A trois cents mètres environ, au-delà de la zone de baignade surveillée, commence, à Saint Girons plage, le royaume des Culs Nus, des Zobs plus ou moins proéminents, et des Nénés de toutes tailles. Petits et gros, hommes, femmes, enfants, déambulent ainsi, sans problème, le cul au vent, la bite en pendentif, les nénés qui tressautent, et parfois, pour corser le tableau de famille, toutou, se carapatant en tous sens, la queue en l’air, la truffe frémissante et l’œil taquin.

C’est marrant, c’est sympa, ça fait de mal à personne, les bites ne bandent même pas, et toi tu es là, tu traverses la zone libertaire, tout habillé ou en slip de bain, et cela te donne une idée, une drôle d’idée que les pouvoirs publics n’ont jamais eu : toute la France à poil, et même toute la planète entière, un jour de l’année, du directeur au balayeur, du président de la république à l’employé du gaz ! Cela ne serait pas si mal ! A poil ! Tout le monde à poil ! Une fois l’an, comme au pays des culs nus !

30 juillet 1997

Le très vieil homme

C’était un très vieil homme, si vieux que personne ne pouvait dire s’il avait passé cent ans. Il était très maigre, avec les côtes apparentes, les jambes complètement décharnées, un visage triangulaire, émacié, creusé de sillons. Ses petits yeux vifs et noirs, ses longues mains osseuses, ses cheveux en bataille, longs et noirs, ondulés, son visage de vieil ange, lui donnaient l’apparence d’un très vieux Christ sans barbe, peut-être à cause de son regard d’enfant et de son allure de prophète des quatre chemins.

Vêtu d’une blouse ouverte, sans boutons, d’un slip rouge vif et marchant pieds nus, il avançait en plein milieu de la rue piétonne : les touristes le regardaient… et oh, stupeur ! A la place de cet endroit du slip où aurait du s’ériger une bosse, s’élevait en fait une colonne de lumière d’au moins trente centimètres de hauteur, toute droite, pointée vers le ciel, et tout au bout de cette colonne de lumière, un petit halo phosphorescent, comme une auréole de saint.

Toutes les filles et jeunes femmes qui passaient à proximité, et même de bedonnantes mémères, entraient devant le vieil homme en des transes inexprimables, semblaient se tordre de régal et de bien être sur le pavé… Elles voulaient toutes se saisir de cette colonne de lumière, se mettre à genoux et la lécher ; et le vieil homme, fort de cet attribut lumineux, se tordait lui aussi de plaisir et n’en finissait plus de soubresauts postillonnant d’étincelles, éclaboussant des visages épanouis.

Et dire que, trente ans plus tôt, avec un million de francs sur son compte en banque, trois villas sur la Côte d’Azur, deux mercédez et dix magazins de vêtements de luxe, il n’arrivait pas à faire frémir une vilaine naine rousse qui vendait des cacahètes sur une plage de prolétaires.

30 juillet 1997

Le kamikase

Tel un kamikase sur une piste cyclable, dans les dunes boisées entre les pins, les genêts et la bruyère, casquette visière en arrière, vitesse approximative 45/50 pour une vitesse autorisée de seulement 30 ; avec le chant des cigales, le murmure du vent dans les pins, c’est autant d’émoi et d’extases qu’en face d’un joli visage ou d’une élégante silhouette…

Si la vie est vraiment une expérience unique en son genre, et quelle expérience !... elle a parfois des petits secrets qui nous enchantent, et des attentes qui éclosent, pour peu que l’on regarde différemment, un bref instant.

Le kamikase n’était plus qu’un enfant dans les dunes…

30 juillet 1997

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