Le Blog du Merdier

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Vécu, anecdotes, souvenirs, visages...

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lundi, octobre 16 2017

La seule fois de ma vie où j'ai bousculé une femme

... C'était un dimanche matin à Tartas dans les Landes. J'avais pris mon vélo afin de me rendre à la boulangerie où d'ordinaire j'achète mon pain et mon journal. Je gare mon vélo contre un lampadaire, non loin de la boulangerie, en face d'un magasin d'habillement. Je place l'antivol... On ne sait jamais, comme on dit "il suffit d'une fois que tu laisses ton vélo cinq minutes sans antivol pour qu'il disparaisse"...

Je reviens de la boulangerie, je place mon pain et mon journal sur le porte bagage du vélo, avec un tendeur...

Le temps que j'enlève l'antivol (la clef se trouvait dans la poche de mon pantalon) voilà-t-il pas que se radine vite fait une jeune femme de type Gitan (ou Roumain ou Bulgare), habillée en bohémienne, au visage aigu et au regard noir, qui me tend un petit drapeau rouge et une feuille couverte de petits coeurs rouges autocollants, et me dit "C'est pour une association d'aide aux sans abri, donnez ce que vous voulez"...

La jeune femme avait, attachée autour de sa taille, une boîte en fer avec sur le couvercle une fente, et la boîte tintait, des pièces qu'elle contenait... D'un geste ferme et décidé de l'une de ses mains, la jeune femme me plaque un petit coeur rouge autocollant sur la selle de mon vélo.

Je donne cinq euros...

"C'est tout ce que vous donnez? Vous pouvez pas donner 20 euros?" qu'elle me dit !

Et elle me saisit au poignet, fermement, me tire vers elle... Je lui réponds "allez voir des gens plus riches que moi, qui sortent d'une grosse bagnole, moi je travaille et j'ai du mal à joindre les deux bouts à la fin du mois, je peux pas faire plus!"...

Elle me presse encore davantage, me me lâche plus et elle tire, elle tire... Et en même temps je vois son regard noir, son visage dur, aigu...

Je me fâche, et d'un geste violent, de mon bras libre, je la repousse brutalement, elle est déséquilibrée, elle tombe par terre... Le temps qu'elle se relève, je monte sur mon vélo et m'enfuis...

Ce putain de petit queucoeur rourouge, collé comme il l'était sur la selle de mon vélo, j'ai eu un mal fou pour l'enlever, il a fallu que je gratte au couteau après avoir versé sur la selle un produit dissolvant!...

Depuis, faut plus me parler de "petits queucoeurs rourouges" au nom ou dans le but de ceci cela, fût-ce pour la plus "noble cause" du monde... Ou encore pour fêter ou célébrer quelque chose, un anniversaire, la fête d'un ami, un événement... Comme par exemple on le fait en choisissant sur internet une "jolie carte"...

... Je suis -on va dire (vais-je dire)... "généreux" par nature... En ce sens que, par exemple, du temps où je voyais un SDF (toujours le même, fidèle au "poste") devant l'entrée de l'Intermarché de Tartas dans les Landes...

En début de mois quand j'avais à ce moment là mon porte monnaie "suffisamment garni d'au moins quelques pièces de 1, 2 euro... " je lui donnais une pièce... d'un euro ou de cinquante centimes d'euro...

Un jour je vis sortir de l'intermarché, ce SDF, avec un bouteille de magnum de vin blanc d'un litre et demi (bouteille en plastique, donc un vin "bon marché" très bas de gamme)...

Je me suis dit alors (dans une "grande et profonde réflexion") -rire- ... Que cet homme avait tout à fait le droit, la liberté, de faire de l'argent qu'on lui donnait, ce qu'il voulait.... Et trois jours après je le revois, je lui donne une pièce, cette fois, de 2 euro!...

Cela dit, en ce qui concerne mon anecdote au sujet de la jeune femme "accrocheuse" qui m'accosta et me gratifia d'un "petit quecoeur rourouge", et que j'ai "un peu bousculée"... Par la suite j'ai tout de même regretté mon geste... (Quand on sait la considération pour ne pas dire parfois l'émerveillement que j'ai, de la Féminité, de la Femme -en général-... Mon geste peut quand même surprendre... Il m' a en quelque sorte "confondu" -et "interpelé" dans mes "idéaux" ! (rire)...


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mercredi, septembre 20 2017

Vingt ans en 1968 (souvenirs anecdotes) ...

... Souffler sur 20 bougies est un évènement qui fait date. Pour ma part j’ai eu 20 ans le 9 janvier 1968. J’étais tout seul ce jour là et je suis allé manger un couscous chez mon copain Arabe, bistrotier restaurateur, rue Villot dans le 12 ème arrondissement de Paris, à proximité de la gare de Lyon. Je me suis tapé tout seul comme un grand une chopine de rouge d’un litre et je regardais les gens assis à côté de moi, tous des Arabes, qui jouaient aux dominos en écoutant de la musique d’Afrique du Nord. Dans ce bistrot là, avec mes copains Arabes et dans cette atmosphère familiale, conviviale, sans chichis, où personne ne te regardait comme un étranger, où j’étais royalement servi par le patron qui m’avait à la bonne, j’étais tout simplement heureux et ne me posai aucune question sur mon avenir.

Je me souvenais de mes copains Arabes du lycée Duveyrier à Blida en Algérie et tout particulièrement d’un certain Ould Ruis avec lequel nous nous partagions les places de premier aux compositions trimestrielles notamment en Français... Nous avions ensemble durant les récréations, de longues discussions philosophiques, pour autant que l’on puisse en avoir à l’âge de 13 ans, de ce genre de conversation, alors que la guerre d’Algérie parvenait à son épisode le plus dramatique.

Et ici, dans ce bistrot de la rue Villot, qu’aucun Européen n’eût fréquenté, peut-être à cause des chiures de mouches qui constellaient les glaces, je m’y sentais en famille, d’autant plus que durant la grande grève de mai 68, le « Bicot », comme disaient mes camarades du centre de tri postal de la gare PLM, me faisait non seulement crédit mais aussi bouffer à l’œil.

Je n’avais pas encore en ce temps là la bande de copains qui allait m’entraîner dans de joyeuses et mémorables équipées, j’étais « agent d’exploitation » aux PTT, à peine débarqué des Landes, mon pays de naissance, avec encore dans la tête les années d’Afrique du Nord vécues en compagnie de mes parents et de toutes nos relations de là-bas. Alors, où aurais je pu mieux fêter mes 20 ans que dans ce bistrot Arabe qui, au dire des habitants du quartier, ne payait pas de mine ?  

A l'époque lorsque je me rendais dans d'autres petits (et modestes) restaurants du quartier ou d'ailleurs dans Paris, où l'on servait le menu du jour pour 7 francs ou pour 9 francs, et prenant place tout seul à une table, j'attendais à chaque fois assez longtemps pour être servi et l'accueil n'était jamais très chaleureux (l'on me laissait "pourrir", la corbeille de pain vide dès le hors d'oeuvre fini)...

Je me rendais aussi de temps à autre à la cantine de la Recette Principale dans le 1er arrondissement, qui était réputée "être la meilleure cantine des PTT de tout Paris"... Il y avait tous les jours entre 11h 30 et 13h 30, "un monde fou", toutes les tables (de quatre) étaient occupées... Sauf une, où se trouvait un monsieur âgé d'une soixantaine d'années, affecté d'une "danse de Saint Guy" (maladie de Parkinston). Il en foutait partout, ce pauvre monsieur, de la sauce à côté de son assiette, du yaourt, du vin, des petits pois... Tellement il avait du mal à tenir sa fourchette ou sa cuillère en tremblant très fort...

Quand bien même parfois, j'aurais pu trouver une place libre à une table de quatre un jour d'un peu moins grande affluence, je m'asseyais toujours en face de ce pauvre monsieur tout seul, et lui remplissais son verre d'eau, lui coupait sa viande... J'observais tous ces gens, jeunes et en bonne santé, pétants de toute leur apparence, les hommes de leur faconde et de leur assurance et les femmes de leurs toilettes et de leurs airs... J'écoutais toutes ces conversations dont la plupart se fondaient en un murmure de rivage d'océan, et je me disais que le monde était ainsi fait, assurément plus aisé à vivre pour les uns, et bien plus difficile pour les autres...


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dimanche, septembre 17 2017

Le Télétété...

... Mon papé le dimanche matin, à Rion des Landes en 1951 (j'avais alors 3 ans) m’amenait voir le « Télétété », dans la vitrine du petit bazar en face du ciné. Je n’avais déjà plus l’âge alors, des longues stations sur le « pot », en ces années de la Reconstruction, des combats de l’abbé Pierre pour les mal logés, et de la grande peur atomique ; où l’on ne mettait pas encore aux petits enfants les « toffies » pesantes et cuisantes de ces « années  Twist jeunes femmes sveltes chic et court coiffées à la Mireille Mathieu » qui allaient suivre en scoubidous et Ula Hop dans les années 1960...

Mon papé, dans des boîtes de fer Blédina, cultivait des asticots blanc et crème et s’organisait le dimanche après midi, des récrés ruisseau canne à pêche assis sur son pliant. Ma mamy censurait le pèlerinage du « Télétété »… car ce « Télétété » disait-elle, me donnait de mauvaises idées. Mais avec papé, on allait quand même voir le « Télétété ».

Je prêtais à ce « Télétété », d’étranges et imaginaires vertus. Il trônait sur une étagère, au milieu de bibelots, pots de couleur, stylos et pipes, n’était pas à vendre, sorte de mascotte d’une origine inidentifiable, d’une tête métallique et carrée préfigurant celle des « goldoraks » des gosses de la génération Sida Game Boy…

Haut comme une grande poupée de foire, articulé de manchons à rallonge, de ressorts spiralés et arborant un buste tank, il me semblait machine à communiquer avec son visage écran et ses yeux fenêtres reliés à des ondes invisibles porteuses de messages…

Le fait qu’il n’était pas à vendre me fascinait au plus haut point…

Dès lors, ce « Télétété » me mangeait la tête, devenait l’avenir du monde… Un projecteur de rêves, de mots et d’images, bien plus magique encore que la « machine à ciné » qui me racontait en dessins qui bougent, au plafond, l’histoire de la « Belle et la Bête », que mon père me passait, lorsque, la poitrine serrée de cataplasmes, une émotion souveraine m’étreignait l’esprit et le ventre à la vue de cette Belle si belle s’approchant de la Bête si peu bête …


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samedi, novembre 22 2014

Défilé de mode à Tartas

      Ce vendredi 21 novembre 2014 à 21h, les commerçants et participants de la ville de Tartas dans les Landes, présentaient un spectacle de défilé de mode auquel j'ai eu un immense plaisir d'assister.

En effet l'amoureux que je suis, que j'ai toujours été depuis mon enfance, de la Féminité, de cette si exquise féminité dans ses atours c'est à dire dans ses habillements... Ne pouvait qu'être émerveillé à la vue de ce spectacle...

Seuls, quelques "ensembles pantalonnants" dont je ne suis pas particulièrement "accro" m'ont, disons, "un peu moins interpelé" (rire)...

À un certain moment, je me suis mis à penser à ces époques du passé en France ou ailleurs, ou même à ces sociétés dans le monde actuel où les femmes sont moins visibles dans leurs atours , ou dont la tête ou (et) le corps sont couverts...

Je n'arrive pas à concevoir dans mon esprit, un monde où la femme ne serait plus visible par ce qui fait d'elle une femme, une femme dans toute sa féminité "arrangée", si bien "arrangée" en harmonie avec les formes de son corps, avec sa silhouette, son visage ; coiffée, chaussée, habillée, avec ces parties de son corps que sont ses jambes, le haut de sa poitrine, sa nuque, ses bras, ses cheveux, son visage maquillé ou non...

La Féminité dans ses atours, arrangements et habillements, c'est plus, beaucoup plus encore que "le sel de la vie"... Lorsqu'elle s'affirme et s'exprime par ce que j'appelle "l'apparence au delà de la seule apparence"... C'est à dire l'apparence en tant que reflet ou image de ce qu'il y a d'authentique, d'unique, d'intime... et d'esprit, d'âme... en une femme.

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dimanche, août 26 2012

Le château de Bonaguil

P1120081.JPG

     Le château de Bonaguil, à la limite de trois départements, donc aux confins du Lot, du Lot et Garonne et de la Dordogne... Situé en dehors de toute grande voie naturelle de passage, dans cette région au relief tourmenté, brisé, aux vallées étroites et gorges et abrupts rocheux...

Dans toute la moitié Sud de la France, il n'y a pas d'autres châteaux qui soient à la fois aussi importants par la taille et les bâtiments qui le composent d'une part, et par l'état de conservation en dépit de quelques rénovations d'autre part... Un chef d'oeuvre d'architecture et de technologie (et de "modernisme" pour l'époque)... Certaines pièces "à vivre" du Donjon et des bâtiments qui jouxtent le donjon, ont encore sur la pierre des murs, leur enduit d'origine (blanc et lisse)... L'on y trouve des cabinets de toilette, des latrines, tout cela bien conçu et d'un grand confort, de vastes salles...

À l'origine, entre la fin du 12 ème siècle et le milieu du 13 ème, ce n'était qu'un château fort de même type que ceux qui existaient alors dans toute la France (la France de l'époque bien sûr, qui ne comportait pas notamment les provinces du Sud en particulier le midi Toulousain et le Languedoc)...

Entre la seconde moitié du 13 ème et la fin du 14 ème, s'ajoute un nouveau corps de logis séparé du donjon par une cour.

Et c'est finalement sous le règne de Charles VIII (1483-1498) avec Béranger de Roquefeuil, qu'une très importante campagne de construction transforme l'ancien château fort en demeure seigneuriale...

Nous sommes là, visiteurs, véritablement confondus par la technique architecturale de l'époque qui exigeait déja des connaissances approfondies en mathématiques, géométrie et trigonométrie et nombre d'or... toutes connaissances entrant dans les différentes mesures, dimensions, rapports, etc. ... (Impressionnant)...

Quand on pense, question hygiène, qu'au château de Versailles (édifié au 17 ème siècle) il n'y avait pas de latrines ! Nous sommes bien là en ces 13 ème, 14 ème, 15 ème et 16 ème siècles, dans une civilisation "de haut niveau" (arts, littérature, architecture, technologie, mode de vie)... en dépit de deux faits majeurs : la dureté et les violences, et la barbarie dans les guerres -de religion et autres- d'une part ; et le fait que seulement une partie de la population (les nobles, les riches, les bourgeois, les grands entrepreneurs) avaient reçu une éducation assez "solide"...

... J'ai aussi observé lors de cette visite que je fis, de ce château ; que les gens venus là me semblaient tous ou presque des gens dont l'apparence, le visage, le comportement, la manière dont ils étaient habillés, les réflexions et les commentaires qu'ils faisaient... que tout cela dénotait ou plus exactement sentait son chic, son élégance, sa simplicité, son ouverture d'esprit, sa qualité relationnelle... et que nous étions là, assez loin de la banalité et de la vulgarité quotidienne du "tourisme de masse accro aux boutiques de gadgets et aux spectacles à effets spéciaux" ... D'ailleurs, en plein mois d'Août, le 10 Août très exactement... "il n'y avait pas foule" en ces lieux !

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mardi, septembre 20 2011

Le cinéma de Contis

     J'étais du 15 au 19 septembre 2011 au Festival international du Court Métrage à Contis Plage dans les Landes...

http://yugcib.e-monsite.com/blog,le-cinema-de-contis,991839895.html

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mercredi, février 2 2011

Les enfants "différents"

     Les enfants "différents" ont aussi des rêves, des désirs, mais ils ont surtout besoin qu'on les accepte et qu'on les aime TELS qu'ils sont.

                                                   [Edwige Fournier, écrivain]

                                          http://fournierlemaitre.canalblog.com/

                                                                           ...

... J'ai vécu une fois durant une semaine, alors que j'étais âgé de 21 ans, dans une auberge de jeunesse en compagnie d'un groupe de ces enfants "différents" et de leurs accompagnateurs éducateurs...

À dire vrai ces enfants étaient de jeunes adolescents voire de jeunes adultes. Mais nous fûmes une semaine durant, ensemble, tels des enfants...

Je ne puis trouver les mots pour dire ces jours si heureux, si étranges, si "intemporels", que j'ai vécu parmi ces jeunes filles et garçons – et leurs accompagnateurs- comme dans une grande famille où, du matin jusqu'au soir et du soir au lendemain matin nous ne nous quittions pas...

Cela se situait dans une dimension relationnelle que par la suite dans ma vie, j'ai "déraisonnablement" recherchée sans jamais plus la retrouver...

C'était drôle, émouvant, parfois "à mourir de rire", d'une gentillesse absolue ; ce n'était que de l'imprévu, il n'y avait plus toutes ces questions sans réponses que l'on se pose tout seul lorsque ça dérive en nous tel un courant boueux de rivière en furie, plus de ces terribles "pourquoi comment", plus de peur... C'était bien mieux que tout ce que l'on raconte sur le paradis, les anges, la vie après la mort et tout le tintouin...

Ces enfants là? Ces êtres là?

Ils ont une autre intelligence que la nôtre. Une intelligence qui nous est étrangère ou à peine perceptible. Ils comprennent tout, vraiment tout, mais à leur manière...

Dès le premier jour il ne m'a pas fallu dix minutes pour réaliser que je venais de rencontrer les meilleurs copains de ma vie jusqu' alors...

Une semaine!

Et après, c'est la vie, la vie qui court, la route du monde qui a comme "repris ses droits", avec ses conventions, ses repères, ses habitudes, ses autres "enfants de la Terre" ; et d'autres rencontres, un autre parcours avec ses "pourquoi" et ses "comment", et ses "pour qui" et "pour quelles raisons"...

Ces enfants là? Ces êtres là?

Dont on dit qu'ils sont un pour mille ou comme une sorte de "huitième jour de la semaine"...

Il y a aussi, comme dans une sorte de même famille... Ces êtres si humbles, si "simples", que l'on ne voit jamais sur des podiums, qui ne disent jamais rien, que personne ne regarde...

Ces êtres "éclopés de la vie" que l'on prend si peu par la main... Et dont on ne sait jamais les rêves qu'ils peuvent avoir...

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dimanche, septembre 12 2010

Le 11 septembre

     Outre le mardi 11 septembre 2001, ce 11 septembre des « Twins Towers »... Le 11 septembre évoque aussi pour moi le lundi 11 septembre 1961 à Blida en Algérie...

Vers trois heures de l'après midi par cette journée magnifique au ciel d'un bleu absolu, je contemplais le paysage depuis la coursive du 9ème étage de l'HLM où nous demeurions mes parents et moi, cité Montpensier : toute la plaine de la Mitidja se déroulant jusqu'aux collines du Sahel formant une sorte de talus ondulé, coupé juste en face par une petite échancrure laissant apparaître le bleu profond de la Méditerranée...

Les chiens du quartier, de toute la cité et même de la ville entière se mirent à aboyer... Je n'avais encore jamais entendu autant de chiens hurler à la mort comme on dit, en plein jour et dans une ville entière...

À quatre heures de l'après midi, un roulement de tonnerre comme dans ces orages qui roulent en longues et profondes vagues d'un bout à l'autre du ciel, survint, non pas du ciel mais de l'intérieur de la terre...

Et le carrelage de la coursive fut parcouru de vibrations, puis toute la coursive se mit à avancer et reculer par à coups, comme le pont supérieur d'un navire pris dans la tempête. Et les murs, les cloisons des appartements, se fissurèrent en longues lézardes, des morceaux de plâtre tombèrent des plafonds, de la vaisselle se brisa dans les buffets... La chatte Pomponnette de mes voisins et amis, se mua en hérisson figé ; et les tortues que j'élevais clandestinement dans un petit enclos de briques, se murèrent brusquement à l'intérieur de leur carapace...

Je crus bien que vers la fin de la demi minute que dura cet orage des profondeurs de la terre, toute la coursive allait se décrocher...

… Et vint le soir, la grande nuit étoilée, puis le lendemain matin... Et toutes ces journées d'Algérie jusqu'au bateau de Marseille le 22 mai 1962, toutes ces journées que j'ai tant aimées en dépit de la guerre, toutes ces journées de « là- bas » où les gens avaient coutume de dire à propos des gens de « l'autre rive » de la Méditerranée : « qu'est-ce qu'ils sont constipés, de l'autre côté! »

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samedi, août 14 2010

Mes chats, mes chiens

     Si Marc Lévy a publié "Mes amis, mes amours", je peux donc publier - sur le Web - "Mes minous, mes toutous"...

Je ne sais plus quelle année que c'était... mais l'on voyait devant toutes les maisons de la presse et devant le portillon du Leclerc Culturel, une grande silhouette en carton "grandeur nature" de Marc Lévy tenant à la main son dernier livre "Mes amis, mes amours"...

Soit dit en passant c'est un peu difficile, à partir de Lévy, de faire "Lévy-ien"... Et à partir de Musso, de faire "Musso-ien"... Par contre, à partir de Yugcib, faire "Yugcibien" ça pose pas de problème...

J'en viens donc à mes toutous et à mes minous...

Ils sont tous enterrés derrière ma maison dans un grand enclos qui du temps de mon beau-père était la cour des poules, avec un piquet vert (un piquet métallique de clôture enfoncé à l'emplacement où ils "dorment" pour l'éternité)... Et sur le piquet, c'est marqué en noir au feutre indélébile : le nom , la date de naissance et la date du décès du toutou ou du minou...

Ci -gîssent :

Youki, un bouvier des Flandres tout noir avec un petit bout de queue qui frétillait sans cesse, et dont je n'avais pas fait couper en pointe les oreilles comme il se devait soit-disant pour faire "dans la norme" ... Un chien du genre à ne pas laisser approcher d'un guéridon supportant un service à thé (il eût tout fait valser d'un petit coup de cul impromptu)... Né le 10 octobre 1985 et disparu le 9 avril 1997.

Tinou, petit ratier à poils ras (un batard) marron et noir... Le toutou d'Irène, ma femme... Nous lui donnions du pâté de jambon en petite boîte (1F,20 la boîte en 1975) sur des tartines de pain... Mais il léchait le pâté, et les tartines de pain séchaient sous le lit... Né en mars 1974 et disparu le 5 janvier 1985.

Toutite, petite chienne noire et blanche, une ratière, une batarde aussi, la "tountoune" de ma belle-mère ... Mais la Toutite, elle était un peu sournoise et il lui arrivait de pisser contre le pied du lit et même de "couler un bonze" dans la salle de séjour sous la table... Aussi quand elle mourut je n'eus guère de chagrin d'autant plus que la veille de la mort de ma belle mère malade et handicapée, la Toutite ne "manifesta rien" (alors que mon matou Fripouille lui, se coucha toute la nuit à mes pieds et près du lit de ma belle mère que je veillais)... Toutite donc, née en 1961 et disparue le 7 avril 1977.

Fripouille, mon premier minou, qui voisina sans problème (et même joua) avec Tinou (mais pas avec la Toutite)... Un matou "entier", car il ne me serait jamais venu à l'idée de le faire châtrer. Né le 20 Août 1974 et disparu le 8 septembre 1980.

Minette 1ère (pour la différencier de Minette II -ou Matoune pour l'état civil-) chatte tigrée recueillie à la SPA après avoir été repêchée miraculeusement d'un fût d'huile de vidange dans un garage. Il lui arrivait de "couler un bonze" derrière le grand living et elle eut pour amant le gros "blanc et crème" du père Franoux, notre voisin d'alors qui avait vingt deux minous... Née en septembre 1985 et disparue le 14 mars 1991.

Grosse Bulle, chaton tigré mâle, fils de Minette 1ère, mort âgé de trois mois (sous une roue de voiture). Né le 20 juillet 1986 et disparu le 2 octobre 1986.

Sirius, chaton tigré mâle, fils d'une vieille minette de dix ans, laquelle minette était la chatte fidèle et aimante d'un de mes vieux clients du temps où j'étais conseiller financier à la poste de Bruyères dans les Vosges. Né le 27 juillet 1996 et disparu (leucose féline) le 26 mars 1997.

Matoune, ma chère Matoune dont j'ai écrit l'histoire sur mon site et sur mon blog, et qui elle, est enterrée dans les Landes à Tartas, au fond du jardin là où Mamy autrefois mettait sa lessiveuse sur un fourneau surmonté d'un grand tuyau... Elle "dort" sous de la lavande et sous un rosier, Matoune... Et dans le trou il y a une bouteille fermée contenant une copie du texte de l'histoire que je lui ai dédiée... Matoune, née en septembre 1996 et disparue le 6 Août 2004.

... Aujourd'hui selon les "nouvelles dispositions en vigueur concernant les animaux domestiques morts", il n'est plus possible (sauf clandestinement après avoir euthanasié soi-même son animal) d'enterrer son chat ou son chien dans son jardin... C'est le vétérinaire qui "s'occupe de tout"... Les animaux sont incinérés.

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jeudi, juillet 29 2010

Les Invasions Barbares

     Vous souvenez vous - pour celles et ceux d'entre vous qui l'ont vu - de ce film sans doute datant de 2003 : "Les Invasions Barbares" ?

Dans la première image du film, l'on entre dans un immense hall - couloir d'hôpital où sont allongés sur des lits contre les cloisons et entre les portes, malades et blessés en attente de soins, ou arrivés là en urgence... "à perte de vue" pour ainsi dire... Et l'on entend toutes sortes de bruits, de cris, de plaintes, et tout cela dans un grand "remue-ménage" au beau milieu d'incessantes allées-venues d'infirmières, de médecins...

Un homme d'une personnalité "hors du commun" ayant eu une existence "chaotique" et âgé d'environ 60 ans se trouve là, dans une chambre de cet hôpital, soigné pour un cancer...

Le fils de cet homme est jeune, "bien dans sa peau" dans son travail de cadre au sein d'une importante société, et sans nul doute préoccupé de sa carrière et de ses relations dans le monde où il évolue... Il n'a pas revu son père (divorcé)- et "assez marginal" de par son caractère et son genre de vie- depuis quelques années. Dès qu'il apprend cependant la maladie et l'hospitalisation de son père, il "saute" dans le premier avion en partance pour se rendre auprès de son père, et décide de faire pour lui "le meilleur auquel il aspire" et dépense son énergie et son argent afin que son père puisse jouir des meilleurs services, du meilleur traitement, etc. Puis il recherche et appelle chacun des anciens ou proches amis ou connaissances de son père, qui tous viennent et ensuite l'accompagnent durant les jours de sa vie finissante jusqu'aux tous derniers moments...

Les situations, les dialogues, les scènes sont drôles et émouvantes, dans ce film... Et tout cela dans une grande sensibilité, avec beaucoup de pudeur, de délicatesse, de moments très forts...

Une relation pour le moins surprenante entre deux hommes (le père et le fils) si différents l'un de l'autre, une histoire d'amitié qui prend un sens tout à fait particulier (et profond) dans une situation dramatique (mais qui demeure drôle et même parfois assez cocasse)... Tous ces gens, ces amis, ces anciennes connaissances qui ont répondu à l'appel du fils, alors qu'ils venaient eux-mêmes d'horizons divers et de lieux éloignés...

... Si je devais me constituer une collection de films en DVD, tout comme l'on réalise avec passion une collection personnelle de timbres ou de cartes postales... Assurément il y aurait dans ma collection de films préférés " Les Invasions Barbares", avec "L'insoutenable légèreté de l'Etre", "Sur la route de Madison", "Out of Africa", "Dernier domicile connu" (avec Lino Ventura), "Le grand bleu", "Soleil Vert"... et sans doute d'autres encore dont les titres ne me viennent pas tout de suite en esprit... De plus, les films que je cite sont accompagnés de la musique qui leur convient tout à fait et pour le mieux. Par exemple dans les Invasions Barbares au final, l'on entend la chanson de Françoise Hardy "L'Amitié" (ce qui, après avoir vu le film, est particulièrement émouvant)...

... Il est d'ailleurs étonnant que ce film "Les invasions barbares" vraisemblement sorti en 2003, n'ait pas été (à ma connaissance) diffusé par la suite sur une chaîne de télévision (FR 3 ou ARTE) alors que bien d'autres l'ont été (dont "Sur la route de madison" et "Out of Africa" par exemple)...

Mais j'ai acheté le DVD... un jour, trouvé tout à fait par hasard... dans une grosse corbeille contenant en vrac des thrillers américains et pas mal de "navets à deux balles"... Au Leclerc géant (espace "culturel"), et pour 4 euros ! (quelle étrange trouvaille d'une telle "perle" au beau milieu de toutes ces productions de merde bradées à bas prix pour un public de pauvres gens, de tant et tant de pauvres gens au cerveau lessivé par la culture bêta du système!)...

Il est vrai que ce pauvre "Invasions barbares" trônait au dessus de la pile comme une belle fleur oubliée confondue avec d'autres sortes de fleurs envahissantes aux couleurs criardes ou délavées - vraiment barbares, elles- ...

 

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