Le Blog du Merdier

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Evènements littéraires...et autres

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vendredi, juin 26 2015

Waterloo

      200 000 visiteurs étaient attendus -et furent présents- sinon plus, à cette "fantasia" qu'était la commémoration de la bataille de Waterloo du 18 juin 1815...

A 2 km de la commune de Braine-l'Alleud en Belgique, 20 km au sud de Bruxelles.

... 200 000 visiteurs venus de France, d'Europe, du monde entier... Mais où ont-ils pu loger tous ces gens ? Tous les campings, chambres d'hôtes, hôtels, devaient certainement être "pris d'assaut" dans un rayon de 50 voire 100 km à la ronde... Sans compter les embouteillages monstres, les parkings saturés, les restaurants, les "fast food" bondés, les interminables files d'attente pour assister aux différentes manifestations, vraisemblablement debout derrière des barrières métalliques...

J'imagine le nombre de gens ayant dû dormir la nuit dans leurs voitures, ou à même le sol... avec gosses, bébés et toutou ! De la folie !

Tout cela pour un spectacle qui a coûté la bagatelle de quarante millions d'euros aux organisateurs, concepteurs de l'événement, un spectacle réparti sur trois journées du 18 au 20 juin 2015, mettant en scène 6000 figurants. Rappelons les forces en présence le 18 juin 1815 : 71600 Français et alliés de Napoléon d'un côté, en face de 68000 Anglais, Néerlandais et Allemands sous le commandement de Wellington de l'autre côté... Et, en partie battus le 15 juin les Prussiens de Blücher (battus mais non défaits) venus environ 50000 au soir du 18 juin sur le champ de bataille rejoindre l'armée de Wellington...

6000 figurants avec chevaux, habillement, fourbi, canons (l'on a même démoli des maisons exprès pour la reconstitution des lieux de combat)... Bien sûr, dans cette "fantasia" -équestre en grande partie- dans cette simulation des combats, dans ce tonnerre de coups de canon (à blanc), l'on ne voit pas une goutte de sang, pas la moindre jambe coupée...

Une vraie "pantalonnade" cette "affaire là ! Quarante millions d'euros! ... Et toute cette médiatisation autour de cet événement !

Cependant, aucune chaîne de télé durant cette semaine du 15 au 20 juin, ne proposait une émission en direct ! (à part sur France 2 dans "Envoyé Spécial", un "aperçu" sous la forme d'un reportage)... Comme quoi, si l'on avait envie de voir, eh bien il eût fallu se rendre sur place et contribuer à grossir le nombre de visiteurs...

Grand spectacle -historique ou autre- de type "son et lumière" autour d'un événement hyper médiatisé, mobilisant des centaines de milliers de gens, de touristes... Et la "galère" qui va avec, pour se loger, pour stationner, pour assister debout sous le soleil ou sous la pluie, à un spectacle qu'on a d'ailleurs du mal à voir, et tout ce que cela génère de fatigue, d'énervement, de stress, de complications... Et faire pipi, et faire la queue une heure pour un petit bout de sandwich etc. ... De la folie !

... A voir le DVD "Waterloo", l'ultime bataille - la fin de Napoléon, film réalisé par Hugues Lanneau, sur une idée originale de Willy Perelsztejn... Il s'agit en fait d'un documentaire retraçant les différents tournants du combat, basé sur les témoignages écrits de combattants réels. Pas d' "idéalisation", dans ce film... Seulement du réel, du vécu, du décrit... Certaines séquences, certaines images, sont "hallucinantes" (entre autres, sous les tentes à l'arrière des combats, où l'on soignait, où l'on amputait les blessés à la scie sans anesthésie, on voit "couper la jambe" dans le détail, le blessé tient entre ses dents un bout de bois, les chirurgiens sont complètement couverts de sang sur leur blouse blanche, de leurs pieds jusque sur leurs visages et verres de lunettes)... Impressionnant !

On voit sur le champ de bataille lors des opérations d'assaut, de part et d'autre des lignes de front très rapprochées, les boulets qui font exploser des têtes, qui arrachent bras et jambes, dans une gerbe de sang ; des combats à la baïonnette avec ventres ouverts, gorges percées, une vraie boucherie! Et ces "carrés" de soldats de Wellington, lors d'une attaque de Ney, de dix mille cavaliers, sans appui d'artillerie, sans appui de fantassins... Les Anglais visent les chevaux, les sabreurs tombent et se font étriper par les soldats du carré, l'attaque des Français échoue... Et ces attaques d'une violence extrême en combats au corps à corps, fusillades à bout portant, pour prendre des fermes constituant des bastions dans lesquelles se trouvaient retranchées des unités de l'armée de Wellington...

En ce temps là, tout comme lors de la grande guerre européenne de 1701-1713, puis la guerre de sept ans 1756-1763, les canons, encore en 1815, tiraient des boulets de fonte...

Le canon à obus explosif fut inventé par le général Français Henri Joseph Paixhans en 1822, conçu à l'origine pour équiper de ce type de canon les navires de guerre. Mais c'est à partir de la guerre de Sécession en Amérique, 1861-1865 ; et en Europe, à partir de la guerre de 1870 et surtout en 1914-1918 que c'est généralisé le canon à obus explosifs... Mais déjà, en 1815, un boulet de fonte (rebondissant sur terrain sec et dur) pouvait tuer 20 soldats à la fois... Lors de la bataille de Waterloo, il avait beaucoup plu (et fort et longtemps) la nuit d'avant le 18 juin, et les jours d'avant ; de telle sorte que l'artillerie n'a eu qu'un effet limité...


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lundi, octobre 14 2013

Deep Impact, film catastrophe, de Mimi Leder

 … Sur France 4, dimanche 13 octobre 2013.

     Avec Tea Leoni dans le rôle de Jenny Lerner, une journaliste ; Elijah Wood dans le rôle de Leo Biedman, un jeune de 14 ans ; Robert Duvall dans le rôle de Spurgeon Tanner, le chef de l'équipe d'astronautes à bord du vaisseau devant intercepter la comète ; Vanessa Redgrave dans le rôle de la sœur de Jenny, Robin Lerner ; et Morgan Freeman dans le rôle du Président...

     Pour une fois (cela m'est d'ailleurs déjà arrivé) excusez moi mais je vais "faire dans la simplification" en ce qui concerne le cinéma Américain... (Reconnaissons tout de même, soit dit en passant, que certaines "simplifications" ont "leur raison d'être" -si l'on peut dire- et que les "gens ordinaires" dont je fais partie, versent volontiers dans la simplification lorsque cette simplification "caresse tant soit peu dans le sens du poil") (rire)...

Le cinéma Américain donc, est en grande partie axé, soit sur des thrillers ultra pétants gros flingues grosses bagnoles intrigues compliquées grands effets spéciaux... Soit -à contrario- sur des productions à grande émotion avec un peu de rêve et de romantisme à deux balles enrichi, avec en toile de fond Dieu, des valeurs morales et chrétiennes, le ou les grands héros qui sauvent le monde, personnages ultra charismatiques et, inévitablement (et là "on est aux anges") la jeune femme ultra chic ultra classe qui joue toujours l'un des rôles majeurs, et qui bien sûr n'est pas une baiseuse, a un ami ou un mari "très bien", avec un ou deux enfants qui ont une maturité surprenante...

Voilà, en gros, "pour simplifier", le cinéma Américain... Et, "ça prend toujours" ces trucs là ... C'est fou ce qu'on se laisse caresser dans le sens du poil !... Ce qui induit mine de rien, surtout si l'on n'y réfléchit jamais, cette inclination quasi instinctive à se référer à un "modèle de pensée", un modèle pour un sens du monde, un sens de la vie, avec des repères, des certitudes confortables et rassurantes, un "canevas" tout prêt posé dans lequel il ne reste plus qu'à faire courir le bout de l'aiguille le long des traits de guidage...

En l'occurrence, dans ce film "époustouflant super émouvant où l'on tremble d'effroi" la "jeune femme chic" est Jenny Lerner, une journaliste, incarnée par la comédienne Tea Leoni ; dont la soeur plus âgée, Robin Lerner, est "tout aussi chic et classe"... (un fameux duo, il faut bien le reconnaître)...

À noter aussi que le film ayant été produit en 1997 (donc bien avant l'arrivée de Barak Obama à la présidence des Etats Unis d'Amérique), par une sorte de "prémonition un peu évidente à dessein" , le réalisateur Mimi Leder choisit comme acteur pour représenter le Pésident Beck, le comédien Morgan Freeman (je lui trouvais un petit air de Sidney Poitier) qui est un Noir... Et justement, pour "bien faire dans la mesure" voilà-t-il pas que le Président, aux moments les plus graves pour l'avenir immédiat du monde, prononce une allocution qui se veut réaliste, philosophique, pratique, responsable, qui "appelle un chat un chat", et dans laquelle il invoque Dieu, les valeurs morales et chrétiennes, mais aussi fait preuve d'une grande fermeté...

Je m'attendais dans ce film, à voir les humains complètement déboussolés, aux prises avec leurs passions les plus viles et les plus basses, une violence terrible, des scènes de pillage et d'horreur, une panique monstre, des effets spéciaux époustouflants (il y en a quelques uns c'est vrai mais ça reste modéré)... Mais en réalité on n'est pas dans ce "shéma là", pas du tout... La majeure partie du film ce sont des scènes qui se passent dans les quartiers généraux décisionnels, à bord du vaisseau spatial qui emporte l'équipe chargée de détruire par des charges atomiques la comète géante de 11 km de diamètre qui va atteindre la Terre... L'on voit des images très bien faites de la surface rocheuse et déchiquetée de la comète, le passage du vaisseau spatial dans la chevelure de la comète, la pose des charges... L'échec de la mission... (ils ne réussissent qu'à couper la comète en deux, un petit et un gros morceau)...

Et seulement à la fin du film, la vague géante de 30 m de hauteur qui submerge toute la côte Est des USA ( un morceau de 2 km de diamètre qui tombe dans l'Atlantique Nord)... Et, "miracle" si l'on peut dire, le "gros morceau" de la comète, celui de 10 km de diamètre, est intercepté, détruit in extrémis quatre heures avant l'impact, par les cinq dernières charges atomiques encore à bord du vaisseau, lequel vaisseau a pu suivre dans son retour vers la Terre la trajectoire de la comète...

Le dernier discours du Président était particulièrement pathétique (on ne savait pas encore que l'équipage du vaisseau avait survécu) et il expliquait au monde entier que ça se passerait comme il y a 65 millions d'années lors de la disparition des dinosaures quand une météorite géante avait frappé la Terre...

Mais le "miracle" se produit... Bien sûr il y a des dizaines voire des centaines de millions de morts sur toute la planète, rien qu'avec l'impact du plus petit morceau, mais la planète est sauvée... Et "une nouvelle civilisation peut commencer"...

… Cette œuvre me semble tout de même, quoique tout aussi « emblématique  du cinéma Américain », d'un niveau « un peu au dessus » de tout ce qui est produit bon an mal an, dans le même genre « émotion aventure science fiction romantisme à deux balles grandes valeurs morales et chrétiennes »...

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mercredi, octobre 9 2013

Le festival international de géographie à St Dié Vosges


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jeudi, mai 9 2013

Bon anniversaire pour toujours, Pierre Desproges !

Le 9 mai 1939 naissait Pierre Desproges, à Pantin, Seine Saint Denis...

Alors qu'il avait dit qu'il n'aurait jamais de cancer parce qu'il était contre le cancer, il mourut d'un cancer "envers et contre tout", le 18 avril 1988...

Décidément, on meurt toujours "envers et contre tout", alors qu'on ne vit presque jamais, pour la plupart d'entre nous, "envers et contre tout"... Ou plutôt, soit dit en passant, dans un "envers et contre tout" qui s'apparente contre toute apparence à de l'amour, à du témoignage et à du coeur au ventre...

"Les hommes ne mangent pas de la même façon selon qu'ils vivent dans le Nord ou dans le Sud du monde. Dans le Nord du monde, ils se groupent autour d'une table. Ils mangent des sucres lourds et des animaux gras en s'appelant cher ami, puis succombent étouffés dans leur graisse en disant docteur docteur.

Dans le Sud du monde, ils sucent des cailloux ou des pattes de vautours morts et meurent aussi, tous secs et désolés, et penchés comme les roses qu'on oublie d'arroser" [Pierre Desproges]

Entre l'époque où Pierre Desproges disait cela, et notre époque actuelle, on peut dire que le Nord du monde est entré peu à peu dans le Sud du monde, qu'aujourd'hui il n'y a plus ni Nord ni Sud, mais que l'on suce des cailloux partout dans le monde, penché comme des roses qu'on arrose de bétadine.

Le site de Pierre Desproges : http://www.desproges.fr/

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mardi, juin 7 2011

L'insoutenable légèreté de l'être...

... Hier soir lundi 6 juin 2011 sur Arte à 20 h 40...

J'avais déjà vu ce film deux fois en salle, une première fois le jeudi 17 mars 1988 à Nancy. Ce jour là je pris le train à Saint Dié pour Paris via Nancy avec une pause de 4 heures à Nancy avant de prendre un train de nuit Nancy Paris. Car le lendemain 18 mars je devais assister à Paris à une assemblée générale de la Société Littéraire de la Poste, en tant que délégué départemental des Vosges... Je vis un cinéma non loin de la gare de Nancy, où il y avait ce film.

J'en suis ressorti au bout de 2h 45, "complètement tourneboulé" et je dois dire que ce film fit sur moi une telle impression, qu'à partir de ce jour, s'ouvrit en moi une dimension de pensée (autant sur les sujets graves que sur les choses les plus anodines ou banales en apparence) qui ne devait que s'accroitre au fil des années suivantes.

Je revis ce film en salle à Gérardmer, environ deux mois plus tard, et j'étais ressorti encore plus "tourneboulé"...

Et par la suite j'ai lu le livre de Milan Kundera "L'insoutenable légèreté de l'être"...

J'ai encore revu ce film hier soir sur Arte...

... C'est au prix des choses vécues, que je pense... Entre autres sujets graves, ou anodins mais néanmoins révélateurs... Et qui portent pour la plupart de ces sujets graves ou anodins en apparence, sur le sens même de la relation humaine, de la relation entre deux êtres ; et aussi sur le sens (réel, supposé, rêvé, espéré) des choix que nous faisons en telle ou telle situation heureuse, ou malheureuse, ou imprévue, ou singulière...

Et sans doute plus encore aujourd'hui après toutes ces années depuis le jour où je vis une première fois "L'insoutenable légèreté de l'être"...

Ces "choses vécues" nous faisant accepter le prix à payer à les vivre (pour autant que l'on ait une idée de ce prix)...

Ces "choses vécues" aussi (et le plus souvent) que l'on n'a pas choisi de vivre -du moins pas ainsi- dont on subit le prix (presque toujours très élevé) dès même la lecture de la facture...

Et ce n'est jamais là, jamais... Une question de chiffres, de somme, de grandeur, de mesure, de longueur, de poids... dans ce "prix à payer" ! Ce serait plutôt une question de ce que j'appelle "un segment d'existence", sinon l'existence tout entière...

Il y a aussi, entre autres sujets "graves", la fidélité (ou la non fidélité) dans la relation intime et profonde entre deux êtres (en général une femme et un homme)... Et là, ce n'est pas à mon sens, une question de morale, de religion, d'idéologie, de préférence ou de sentiment personnel... puisque morale, religion, sentiment personnel, tout cela "vole en éclats à la moindre luminance un peu trop proche de la transe qui nous anime en secret"...

J'avais dit une fois que la fidélité était davantage un choix qu'une vertu... Je demeure aujourd'hui convaincu que ce n'est pas une vertu, et quant au choix, je n'en suis plus si sûr... Ce serait plutôt une singularité... Et il y a dans cette singularité, quelque chose de sublime, d'émouvant au delà du possible... ou d'absurde...


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mercredi, février 17 2010

Sur la route de Madison

     Laquelle, lequel d'entre vous, a vu sur France 3, mardi 16 février 2010, “Sur la route de Madison” avec Clint Eastwood et Meryl Streep ?

... L'Iowa... Une campagne Nord Américaine, une campagne telle qu'il en existe comme à l'infini dans les grandes plaines centrales entre les Appalaches et les Rocheuses... Et dans cette campagne les gens peuvent y avoir des rêves plus grands que toutes ces immensités continentales... Mais les rêves sont enfouis, jaunis et écornés comme des photos dans des cartons non ficelés que la vie a bousculés et empoussiérés...

Essayez de concevoir dans votre esprit cette image : un recoin de jardin, une sorte de tertre tout chevelu d'herbes folles et dures, un recoin jamais cultivé mais sur lequel il s'y fit des jeux d'enfant lorsqu'il y avait là du sable... Et dans la terre sous le tertre, brûlerait une fleur... Et le tertre s'entrouvrirait comme les lèvres d'une femme... Alors s'élèverait une fulgurance, une fragrance, et cette terre dont on est fait, intimement et pour toujours, fait... Nous la reconnaîtrions nôtre, bien présente, là sous nos pieds... Dans ce jardin aux allées ratissées et désherbées, aux carrés de fleurs, de plantes vivaces et de légumes dodus, dans ce jardin qui a étouffé sans jamais l'ensevelir, un autre jardin...

Une fleur qui brûle dans la terre !... L'image est impensable...

Un être surgit, venu de la route, et l'impensable devient pensable...

... Un peu dans le même style (si l'on peut dire)... Mais dans un scénario totalement différent... “Bagdad Café”...

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mardi, novembre 10 2009

Concours de nouvelles Skyprods 29 novembre 2009

     Je viens de recevoir un mail de Skyprods me disant que mon inscription au concours de nouvelles est validée et que le résultat sera annoncé le 29 novembre au festival qui aura lieu à Puteaux dans les Hauts de Seine, et que de même que tous les participants je suis invité à venir au festival.

... Mais je ne vais de toute évidence, "pas faire le voyage" si je ne gagne pas!

(En règle générale, dans ce genre de manifestation -festivalesque ou autre - je ne suis guère partant pour faire du "shopping" ou du "straponting" dans les allées ou entre les tréteaux... tel un "clodo littératoque bandant et salivant de l'âme" à la vue de femmes chic (auteures ou simples passantes) et de tous ces personnages officiels, écrivains, journalistes, "tous sur pied de guerre... ou de grue"...)

J'ai déjà vu "ce que ça donnait"... Le dimanche 10 juillet 1999 à Créon en Gironde lors du festival Jules Verne (où j'avais gagné un prix pour une nouvelle)... (j'ai déjà raconté l'histoire sur mon blog et sur mon site - je sais plus quand -)

... Ah putain, tout de même! L'histoire de la "petite mimi" de la "bibliothèque océane"... elle est "pas piquée des hannetons"!

Ah celle là, (en version intégrale) elle ne quittera jamais "yugcib-textes-voix" ... Et je la "splatcherais bien" sur une scène devant un parterre de Messieux-Dames de toutes confessions et de toutes aspirations!

... Ces Messieux-Dames, balancés sur les essieux souvent grinçants de leur voiture toute “campinguée” de ces bagages qu'ils ouvrent et étalent toujours devant eux!... Mais si les essieux se rompaient? Si le paysage tout entier, si les visages qui habitent le paysage, entraient dans les bagages?

... Ne vous "foutez pas de ma gueule" : JE M'EN CHARGE !

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lundi, février 2 2009

La tempête du Sud Ouest, suite...

     Cette tempête n'a rien à voir avec ce que les médias (et la plupart des observateurs scientifiques et climatologues) appellent "le réchauffement climatique" (effet de serre et autres causes purement humaines)...

Au moyen âge on disait "c'est une punition de Dieu"! Aujourd'hui on dit "On court à la catastrophe en ne mettant pas en place des mesures écologiques" (Grenelle de l'environnement et autres "grands traités" autour d'une table de conférence).

Certes l'action humaine (occupation, gestion et exploitation des sols et des forêts, aménagement du littoral, des fleuves et rivières, industries, habitat...) peut influencer ou contribuer à une modification sensible du climat d'une région ou même d'un pays... Mais tout cela demeure de tous temps sans commune mesure avec la manière dont vit notre planète, et en particulier l'atmosphère de cette planète...

La tempête qui ravagea les Landes en 1915 et détruisit les premiers gros pins (ceux plantés durant la seconde moitié du 19ème siècle) fut de même type que la tempête de janvier 2009, par exemple...

L'histoire des climats depuis l'an 1000 nous apprend qu'il y eut en Europe (et donc en France même) des "petits âges glaciaires" d'une durée variable, ou au contraire, des périodes de "réchauffement général" (moyenne des températures, nombre de jours de gel par régions climatiques, etc...) ainsi que des évènements climatiques hors du commun et dévastateurs en des périodicités imprévisibles et variables...

Des témoignages sous forme de récits authentiques, de descriptions d'évènements climatiques, nous viennent d'historiens Romains, Grecs ou Egyptiens...

Bon nombre d'ouvrages traitant de géographie, d'histoire, d'actualités, de sciences de la vie et de la Terre, de climatologie ; sont suffisamment explicites et détaillés (en fonction bien sûr des connaissances acquises à différentes époques)... Mais les puissances médiatiques (celles d'aujourd'hui comme celles de jadis) passent sous silence la plupart de ces ouvrages... Qu'il faut aller chercher soi même dans des centres d'archives départementales, dans des bibliothèques ou dans des librairies plus ou moins spécialisées.

Et pourtant, les spécialistes (scientifiques, chercheurs et géographes) du monde entier, d'aujourd'hui ; connaissent nombre de ces ouvrages, ont acquis des connaissances encore plus techniques et plus élaborées, peuvent en fonction d'observations et de mesures précises, diagnostiquer, prévoir à moyen terme, informer...

Mais les médias entretiennent et alimentent par leur action, par leur rayonnement, des controverses et de l'ambiguité ; précisément dans ces conférences de style "grand public" (interprétation des données statistiques, des observations et surtout écheveau de différentes hypothèses... Sans compter les livres des uns et des autres, d'ailleurs souvent publiés à compte d'auteur, qui font état de théories diverses toutes partiellement crédibles sur certains points mais ne résistant pas à une analyse vraiment sérieuse et globale...

... Il existe bien depuis toujours quelques données universelles, cosmiques, liées aux mouvements des corps célestes, et donc des planètes, étoiles et autres astéroïdes et comètes ; au mouvement des galaxies...

Par exemple notre Soleil est une étoile "stable" (mais néanmoins sujette à de légères variations ayant une influence certaine et périodique sur notre monde la Terre)

Ce Soleil comme toutes les étoiles ou systèmes d'étoiles de notre galaxie, ainsi que notre galaxie elle-même, accomplit une révolution en une certaine durée de temps. Dans cette révolution, des conditions particulières dans la traversée cosmique ont une influence plus marquée sur l'activité du soleil, influence dont les effets se superposent sur une activité déjà existante...

D'où les périodes dites de "glaciation" (de cent mille à vingt mille années terrestres de durée moyenne, qui sont les "grandes glaciations").

Les "petits âges glaciaires" sont les périodes où l'activité solaire diminue légèrement, ou bien des périodes où le soleil subit l'influence de conditions liées à sa position dans l'espace de sa révolution...

Enfin il y a aussi une autre donnée qu'il ne faut pas négliger en dépit de sa faible incidence réelle : la variation de l'angle formé par l'axe de la Terre dans sa rotation (cycle des saisons). Actuellement l'angle est de 23° 27' mais cet angle varie de 3° en une période de 41000 ans. De telle sorte que l'inclinaison de la Terre est comprise entre 22 et 25° dans le cycle de 41000 ans...

Ce qui signifie que le cercle polaire, pouvant être situé à la latitude 65 ou 68 au lieu des 66,33 actuels ; cela peut avoir tout de même une influence sur le climat général des régions polaires... (6 mois de jour avec un soleil plus haut ou moins haut, de un degré et demi à l'heure méridienne)...

... En conclusion je dirais que ce qui est cosmique "se fout un peu -et même beaucoup-" de nos élucubrations et de notre existence... Et que sans doute, les végétaux et les animaux (et tous êtres vivants d'ailleurs) ont "intégré" dans leur métabolisme, dans leur mode de vie, toutes ces données cosmiques, universelles et naturelles, ce qui leur permet de s'adapter, d'évoluer, de se reproduire... D'espèces différentes en espèces différentes se succédant, disparaissant ou apparaissant...

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mercredi, janvier 28 2009

La tempête dans le Sud Ouest

La tempête du 24 janvier 2009 dans le Sud Ouest de la France

C'était une tempête, pas un cyclone : ces deux évènements sont différents!

Un cyclone ne se produit que dans une zone géographique d'environ 1000 à 1500 km de large autour de chaque tropique, dans chacun des deux hémisphères de la Terre. Il se forme dans l'océan Atlantique et suit une trajectoire qui le porte vers le golfe du Mexique ou vers le Sud des USA par exemple... Ou bien, depuis l'océan Indien vers les côtes d'Afrique orientale, autre exemple...

Au dessus de la zone intertropicale, l'épaisseur de la troposphère est de 15 à 17 km (17 km au dessus de la bande équatoriale, 10/12 km au dessus des latitudes moyennes et 7 km au dessus des régions polaires), de telle sorte que les courants chauds chargés de vapeur d'eau au dessus de l'océan, et poussés par les alizés vers les tropiques “montent” plus haut dans une atmosphère plus “haute”, se refroidissent donc davantage, et l'air chaud de surface est alors remplacé par de l'air plus frais selon un cycle formant une “cellule”... Ce sont ces mouvements circulaires en altitude qui, par la variation de leur intensité, font naître ces très profondes dépressions appellées cyclones. Il est évident qu' après le solstice d'été, alors que l'inclinaison de l'axe de la terre parvient à son maximum (23° 27) les alizés atteignent leur plus grande envergure et leur plus grande force de propulsion des masses d'air. Néanmoins, c'est durant la période s'approchant de l'équinoxe et encore suivant l'équinoxe (celui de septembre dans l'hémisphère nord et celui de mars dans l'hémisphère sud) que se forment et sévissent les cyclones...

Bien que les effets dévastateurs d'un cyclone soient identiques à ceux d'une tempête, et que cyclone et tempête aient la même structure tourbillonnante (système en enroulement autour du centre de la dépression), la tempête est un évènement différent parce que directement reliée à la circulation du grand courant d'altitude appellé Jet Stream...

Une tempête se produit, dans chaque hémisphère de la Terre, entre le 30ème et le 60ème degré de latitude (environ) chaque fois qu'un violent courant d'air “descend” du Jet Stream et vient alimenter une dépression (comme quand on jette de l'essence sur un feu).

Le Jet Stream est un courant d'altitude circulant d'ouest en est à une vitesse de 400/500 kmh, situé à la limite de la troposphère (environ 10 000 m en latitude moyenne). Il y a deux courants dans chaque hémisphère : un au dessus des latitudes 30/40, et un autre au dessus des latitudes 50/60... Du fait des turbulences (très irrégulières en intensité) qui se produisent entre ces courants d'air descendant du jet stream et les dépressions se succédant, il en résulte les tempêtes plus ou moins violentes... En général on demeure dans un système “normal” : simple dépression avec ses deux fronts et évoluant jusqu'à son occlusion puis sa disparition, ou dépression quelque peu alimentée par un courant venu du jet stream...

La rotation de la Terre s'effectuant à une vitesse d'environ 1600 km/h, cela explique la vitesse des courants d'altitude (jet stream)...

Nous ne percevons pas physiquement la rotation de la Terre (on éprouve une immobilité apparente) mais si l'on observe le mouvement apparent du soleil et donc la position du soleil dans le ciel à 1heure d'intervalle, on mesure bien la différence. Et cela est encore plus net la nuit avec la position de certaines étoiles dans la partie médiane du ciel.

Les forêts, le relief, les terres et les mers (et leur répartition à la surface du globe), les courants marins, et même la nature et la composition des sols, ont une influence sur certains évènements météorologiques particuliers (précipitations, orages)...

Ainsi vit la Terre avec son atmosphère depuis des millions d'années...

Dans le département des Landes il y eut de 1910 à 2010, donc en cent ans, trois tempêtes vraiment dévastatrices de même type que celle du 24 janvier 2009 : en 1915 pendant la 1ère guerre mondiale, en 1999 et en 2009... Dans la tempête de 1999, c'est le Sud Gironde et le Nord des Landes qui ont été affectés bien plus que les régions situées plus au sud... Et encore d'une manière inégale puisque nous avions alors des “couloirs” de vents très violents (plus de 170 kmh).

Dans la tempête de 2009 c'est la totalité du département en tous points, qui a été dévasté et les arbres sont tombés en beaucoup plus grand nombre du fait des sols gorgés d'eau (et même de gros poteaux électriques avec leur bloc de ciment au pied)...

Tartas, tout comme la plupart des communes du département des Landes a beaucoup souffert... En général les habitations des gens ont peu de dégâts, sauf si un arbre est tombé contre la maison, mais tous les parcs ayant de gros arbres sont dévastés... Les dégâts sont plus importants sur les bâtiments industriels et commerciaux, les écoles, les édifices publics, les routes principales et secondaires, les voies ferrées, le réseau électrique, les lignes de téléphone et les relais de téléphonie mobile...


Selon de nombreux témoignages de personnes et de journalistes ou d'intervenants sur les lieux affectés par cette tempête, 60 % de la forêt de pins est à terre, du littoral sur 250 km jusqu'à l'intérieur du pays sur 100 km...

J'ai moi-même parcouru les zones avoisinantes de Tartas où je réside, en particulier les secteurs de Rion des Landes, Lesperon, Taller, Laluque, Pontonx, Montfort, Mugron, et j'ai constaté que les dégâts sont inégaux, surtout visibles le long des routes, sur de vastes parcelles, mais que par endroits les pins ont mieux résisté, et d'ailleurs la vue d'ensemble depuis les vitres d'une voiture, de loin vers l'horizon, s'étend sur des lignes de forêt encore relativement nettes... Je crois qu'il faut attendre en vérité un diagnostic plus précis et établi sur la base d' observations et d' évaluations plus affinées...


Là où j'habite, les câbles électriques et téléphoniques sont souterrains et plus ou moins reliés directement à des points centraux de distribution de telle sorte que je n'ai eu ainsi que mes voisins, que 3h d'interruption de courant électrique durant le temps de la tempête, et une douzaine d'heures la journée et soirée de samedi d'interruption de téléphone internet... Mais le réseau de téléphonie mobile est très perturbé du fait de la destruction de 80% des antennes relais. Et il y a d'autres interruptions prévisibles sur les lignes téléphoniques et sur internet orange dans les jours qui viennent, du fait que les centraux et relais sont encore alimentés par des groupes électrogènes qui doivent être réapprovisionnés en carburant après refroidissement du moteur... Les toits des maisons à 4 côtés ont mieux résisté que les toits à 2 côtés, les dégradations sont inégales d'une habitation à l'autre mais sont cependant assez nombreuses.

Le moral est au plus bas du fait des conséquences dramatiques prévisibles à moyen/long terme sur la vie économique, sociale, pratique ; sur le travail, les infrastructures de tourisme (campings mobil homes chalets, centres de loisirs détruits à 70 %)
C'est la filière bois et tous les emplois induits, les industries de transformation, les papeteries, les artisanats, et par suite toute la vie économique du pays, et donc la construction, l'urbanisation, l'immobilier... Qui, déjà très affectés par la crise économique actuelle, vont être durement et durablement perturbés et à terme risquer de disparaître...


Déjà première conséquence immédiate : durant 3 à 6 ans environ, 60% de la forêt n'étant que fûts éclatés, jeunes pins cassés à mi hauteur, gros pins 1m diamètre 60 ans d'âge à terre et déracinés, le tout enchevêtré sur des milliers d'hectares... Il n'y aura d'autre activité que celle consistant en travaux de déblaiement, de bûcheronnage, et de stockage de tout ce bois dont une grande partie est inutilisable pour l'industrie.

A titre d'exemple la route reliant Lesgor à Rion des Landes sur 7 km était obstruée par plus de 300 pins déracinés ou cassés... Et ce constat est le même sur toutes les routes du Marensin et de la Haute Lande...
Ce qui veut dire que, dans les cinq ans à venir, la quasi totalité de l'activité exercée en forêt détruite et à terre, n'aura strictement aucune rentabilité (il faut avant de replanter ; nettoyer, déblayer et cela avec de gros engins qui consomment de l'énergie, et des moyens humains et techniques considérables...)

De plus, dans le contexte économique, financier et mondial que nous connaissons ; gérer et entretenir des stocks aussi impressionnants de bois, ou essayer de vendre du bois (celui qui est en partie récupérable) s'avère extrêmement difficile...

Il y a dans les Landes deux sources principales de revenus, et donc deux “piliers” de l'économie, qui font venir et s'installer les gens au pays dans des zones rurales urbanisées (lotissements dans les villages et autour des villes) : d'une part la filière bois avec tous les emplois induits c'est à dire toutes les industries de transformation, et d'autre part le tourisme d'été (en fait plusieurs mois ou périodes) avec les locations saisonnières, les séjours en centres de loisirs et campings aménagés, et donc les commerces et l'artisanat, les animations et spectacles et vie culturelle et sportive...

Vu le bilan des dégâts et destructions, tant pour l'ensemble du massif forestier que pour les infrastructures (bâtiments publics et centres de loisirs), je ne vois pas comment ni surtout avec quel argent il sera possible de “faire repartir la machine”, c'est à dire la vie des gens, la vie économique...

Imaginons que par solidarité, trois cent millions d'européens donnent chacun 1 euro par mois pendant cinq ans : cela suffirait-il sachant que d'autres catastrophes et calamités et dommages de guerres sont prévisibles dans le monde? (par exemple un raz de marée de grande ampleur sur les côtes méditérranéennnes ou un séisme de forte magnitude sur la région Alpes Côte d'Azur Provence, puisque dans le fond du bassin occidental de la Méditérranée à 3000 m de profondeur, il y a une faille qui gagne en activité)...

Sans doute la création et la gestion (et l'alimentation permanente) d'un fonds de soutien en prévision des conséquences des catastrophes naturelles, pourrait être envisageable... Quand on pense à tout ce qui est dépensé pour l'armement, les équipements et engins militaires, par tous les plus grands pays du monde notamment... Il y aurait de quoi subvenir largement aux dépenses occasionnées par les calamités climatiques!

Pour conclure je dis qu'il demeure une réalité non négligeable : celle de la capacité des gens (du moins des plus ingénieux et des plus déterminés d'entre eux) à concevoir et à mettre en oeuvre des projets novateurs et assurant un avenir... Par exemple, dans la forêt des Landes pour un reboisement en implantant des essences, des végétaux ou des variétés de pins mieux adaptés et plus résistants ; par un plan de cultures et d'exploitation des sols visant à renforcer et à mieux qualifier ces sols ; un aménagement du littoral et des espaces de loisirs en tenant compte de la proximité et de la composition des parcelles boisées, de nouvelles industries et entreprises à implanter, des technologies et des équipements moins fragilisés par les intempéries...

Les Landais, s'ils sont très durement affectés (et le manifestent) par cette situation dramatique, par ce qu'ils ont subi personnellement (toitures abîmées ou arrachées, dégâts à leurs cultures et dans leurs locaux de travail, leurs élevages, destruction partielle ou totale de leur patrimoine ou source de revenus)... Vont très vite réagir, se mobiliser, se relever, car ce sont des gens courageux, opiniâtres, inventifs, durs à la tâche, réalistes et pratiques...

Je pense que d'ici cet été, en ce qui concerne les équipements et centres de vacances et de loisirs, les campings, les plages, tout le long du littoral... Que tout cela, donc, sera remis en état dans les meilleures conditions possibles.

     A Tartas, le mercredi 28 janvier 2009, par Guy Sembic.

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mercredi, janvier 21 2009

Le 44ème président des Etats Unis d'Amérique


     Dans le discours d'investiture de Barack H Obama, 44ème président des Etats Unis d'Amérique, cette phrase :

" Aux poings fermés qui voudront bien s'ouvrir, nous tendrons la main"... [Mardi 20 janvier 2009]

En effet, une main tendue vers un poing qui s'ouvre, ce sont aussi des yeux qui, les uns en face des autres, peuvent se regarder...

... Mais l'on peut encore dire qu'un poing qui demeure fermé et fait le mouvement de s'abattre sur un visage, doit être arrêté dans son élan... Et que pire encore que le poing fermé et levé pour frapper un visage, c'est le poing négligeamment enfoncé dans la poche, ou passé derrière le dos en marchant, ou ballant le long du corps, qui fait peut-être le plus de mal... En général, avec ce poing là, ballant le long du corps, enfoncé dans la poche ou passé derrière le dos, il y a aussi un regard fuyant ou baissé vers le sol, qui n'augure d'aucune rencontre où l'on se regarderait les uns et les autres...

Contrairement aux discours de la plupart des chefs d'états dans le monde, discours "fleuves" et agrémentés de formules sibyllines ; le discours de Barack H Obama, 44ème président des Etats Unis d'Amérique, n'était pas "de langue de bois"...

C'était bien là un langage pour le peuple américain dans son ensemble et dans sa diversité culturelle, des mots de tous les jours que chacun pouvait comprendre aisément.

Dans l'oralité dirais-je, les "monuments littéraires" aux belles et légendaires envolées lyriques passent au dessus de la réalité comme le vent sur la terre où vivent, meurent, travaillent, souffrent, chantent, rient et pleurent les hommes...

Si un "passage pouvait s'ouvrir entre deux mondes", ce passage entre le monde tel qu'il est et le monde rêvé... Ce serait par un tel langage, celui d'hommes déterminés, sincères, authentiques, courageux, mains et regards tendus droit devant, et prononçant des mots comme l'on sème du grain plutôt que du verbe...

... Barack H Obama a dit aussi que l'Amérique est prête à diriger à nouveau... Et que les extrémistes du monde entier ne réussiront pas à affaiblir les Etats Unis qui les vaincront...

“Diriger à nouveau”, n'est certes pas du goût de tous les peuples du monde... Des peuples qui aujourd'hui acclament Barack Obama et espèrent un monde différent, et encore moins des peuples de Russie, de Chine et des pays Arabes...

Et les extrémistes du monde entier, ennemis de l'Amérique et fanatiques d'un monde “contre le monde” restent tout aussi déterminés que l'Amérique et le monde à s'imposer par la force des armes et des bombes...

“Diriger à nouveau”, déclaré par Barack Obama, devrait inciter le monde entier, chaque peuple en son pays, à trouver ensemble le moyen de ne plus être dirigé par un seul pays, les Etats Unis d'Amérique, mais de peser et d'agir ensemble sur les affaires du monde y compris bien sûr, avec les Etats Unis d'Amérique qui sont une nation entre toutes dans le monde...

Ce qui vaincra les extrémistes du monde entier, ne sera pas la puissance armée des Etats Unis d'Amérique, ni aucune puissance armée dans le monde... Mais l'esprit qui animera les nations du monde... L'esprit qui était celui des pères fondateurs des Etats Unis d'Amérique, celui de ces peuples isolés sur les terres inclémentes du Grand Nord, celui des hardis navigateurs qui se sont battus contre les tempêtes du Cap Horn et des mers australes, celui des peuples millénaires envahis et colonisés puis révoltés et redevenus libres, celui de ces peuples disparus dont les traces ne se sont pas cependant effacées... C'est cet esprit là qui vaincra les extrémismes, et jamais les armes ni les bombes... C'est confrontés à cet esprit là que les poings finiront par s'ouvrir et que les peuples se parleront.

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