Il y a ce que l'on sait, sans l'avoir espéré ; et qui vient comme un petit être tombé du ciel posé sur notre épaule, dont on perçoit la vibration des ailes...

Il y a ce que l'on sait après l'avoir appris ou découvert (parfois fortuitement) alors qu'auparavant rien de déterminant ne survenait afin que l'on le sache pour de bon... Et que cependant l'on attendait dans une sorte d'espérance emplie d'interrogation...

Ainsi en est-il de ces êtres qui nous sont acquis et dont l'esprit, le coeur et l'affection nous sont si proches (et si habituels au point que l'on ne perçoive plus leur vibration)...

Ainsi en est-il de ces êtres qui nous ont plu, mais dont on ne savait pas s'ils nous étaient acquis...

C'est assurément l'une des plus belles joies du monde dans la traversée de notre vie, que celle de savoir après l'avoir découvert... Ce « fin mot de l'histoire » dont on avait rêvé...

Mais que de fragilité dans ce qui est si beau, si délicat, si palpitant, si fou, si inattendu, si fragrant... !

C'est comme tenir entre ses doigts un petit être pouvant s'envoler à tout moment... Parce que l'on a un peu trop appuyé ou soufflé...