Il en est de ces chemins qui sont très empruntés... Mais ils sont d'une même direction générale quoique d'aventure “méandrant” un peu.

Il serait astucieux pour un voyageur disert et visageux d'emprunter l'un de ces chemins déjà tracés portant visages, regards, lèvres et pas. Il y a bien là une possibilité d'existence et de visibilité pour le voyageur.

Ce chemin si emprunté est presque toujours celui qui, le plus naturellement, le plus “de circonstance et d'actualité”, s'invite tout auréolé de l'intérêt qu'il suscite auprès du plus grand nombre...

Mais voilà : ce chemin a une direction, une orientation ; il est défini, il a des repères bien précis.

L'astuce pour le voyageur disert et visageux qui n'avait pas pris ce chemin et en aurait bien ouvert un autre (mais à la possibilité d'existence et de visibilité réduite ou limitée) serait de “prendre pied” sur le chemin très emprunté qui porte visages, regards et pas... Et de se glisser dans l'un de ces inévitables méandres. Ainsi au lieu d'un nouveau chemin s'ouvrant, viendrait dans le méandre une dérivation... La dérivation que le voyageur avait en vue.

Un chemin très emprunté a au moins un grand avantage : le fait que justement il soit très emprunté!

L'astuce c'est de s'en servir comme d'une planche à voile afin de voler sur la vague où l'on sera suivi...