N'est-ce point par les rêves les plus secrets, les plus intimes et les plus profonds... Parfois les plus inavouables et les plus difficiles à exprimer, les moins partagés par le plus grand nombre, sinon les plus décriés, vilipendés, moqués, proscrits, “interdits de séjour” par la morale conventionnelle ou par quelque législation, et d'une certaine étrangeté... Lorsqu'ils se rencontrent, se jettent les uns sur les autres, fous de s'être trouvés, que s'établissent les relations d'amitié, d'affection, de culture, de sensibilité, de compréhension entre les gens... Les plus durables et les plus solides?

Ce qui est effectivement vil, nous apparaît condamnable et scandaleux voire dangereux... L'est le plus souvent par la manière dont cela est présenté, à dire vrai médiatisé...

Et ce qui est beau, émouvant, étrange, et procède de ce qu'il y a de plus intime et de plus sincère et de plus authentique en l'être... Qui vient du plus profond de l'enfance sans qu'une influence ou une pression ou une contrainte ait été exercée ou qu' une “pollution” extérieure se soit manifestée... Ne peut à mon sens être “jugé” selon les lois, les règles, les modes, les conventions sociales et les cultures du monde...

Je dis cela pour ce que je sais et ce dont je me souviens de mon enfance et des rêves qui ont vécu dans mes si jeunes pensées...

Je dis cela pour avoir entendu et vu, de certaines personnes que j'ai connues et aimées, ces confidences si peu “orthodoxes”, si sincères et si émouvantes dans un témoignage bouleversant...

Il n'a jamais été question pour moi d'être convaincu ou désireux moi-même de telle ou telle “pratique” et encore moins de “dénoncer” ceci ou cela...

Je dis seulement que ce qui est laid existe... Et n'existe en vérité que par la forme de “prédation” qu'il y a dans la laideur... Mais les “prédateurs” ne sont pas des êtres qui se “confient” et qui parlent : ils agissent embusqués, et fondent sur leur proie...