L'on peut penser – et généralement on le pense sans y penser – que beaucoup d'auteurs ou de gens qui écrivent peuvent être lus sans avoir jamais été rencontrés.

D'ailleurs, la plupart d'entre nous sur les forums du Net, “pensent sans y penser” que l'on peut se lire entre nous sans se voir... La question ne se pose même pas de savoir “à quoi ressemble un tel, une telle” (en général, on voit un petit visage dans un espace carré de deux centimètres de côté).

Remarquez, on lit bien des philosophes Grecs, et, plus proches de nous, des Voltaire, des Zola, ou des Gide... Qu'on ne rencontrera jamais puisqu'ils sont morts!

Y aurait-il “deux sortes” d'auteurs? A savoir ceux qui peuvent être lus sans être rencontrés, et ceux qui ne peuvent être lus sans avoir été rencontrés? (ça, c'est un peu la même “histoire” que le “bon grain que l'on sépare de l'ivraie”)...

Ce qui est plus que probable, c'est que le visage, la voix et le regard de l'auteur peuvent exister (et donc se lire) autant que l'écriture de cet auteur là en particulier... A moins que cet auteur ne soit un “organisme culturellement et médiatiquement modifié de souche prélevée en alvéoles conditionnées de laboratoire”.

Remarquez, l'on dit bien, l'on chante bien du Brel, du Brassens ou du Ferré... Ou du Coluche même... Avec la voix de la jeune artiste ou de l'interprète sur scène que l'on peut être!

... Mais ce qui n'a pas été du vivant de l'auteur, ne sera jamais... Ce qui n'a pas été entendu le sera peut-être mais autrement et dit par quelqu'un d'autre...

Comme les étoiles filantes étaient éphémères on a inventé les feux d'artifice...