Jean Pierre Poccioni, écrivain et auteur dit :

“Trouvez vous un projet solide, ambitieux, difficile et vous aurez vingt ans!”... Et “plutôt que de s'épancher dans la plus délicieuse mélancolie, ne vous êtes jamais dit qu'être vieux ou vieille c'est avant tout regarder davantage derrière que devant?”

Se demande-t-on vraiment si ce qui viendra, existera et évoluera... N' a pas ces racines profondes et lointaines dans le sol, comme l'arbre qui, par sa force entretenue et par sa jeunesse renouvelée, jette de nouvelles branches vers le ciel?

Et comment ce “big bang” dont on dit qu'il est le commencement de l'univers, aurait-il pu se produire?

Je crois qu'un projet solide, ambitieux et difficile, a des racines profondes et lointaines dans l'environnement dont il est issu, des racines qui vont puiser très loin ce dont le projet va se nourrir... Mais que dans ce projet entrent aussi des vues qui s'étendent loin vers l'avenir, et qu'une force, un dynamisme, une énergie à toute épreuve et une détermination sans bornes peuvent soulever ce projet et le faire aboutir...

Ne s'attarde que peu, celui ou celle d'entre nous qui porte un projet solide, ambitieux et difficle, sur les cicatrices gravées par les blessures aux racines, ou sur les racines qui saignent encore dans la terre...

Entre la nostalgie qui fait prématurément mourir de vieillesse, et le souvenir qui chante comme une bûche dans le feu en diffusant lumière et chaleur... Il y a tout de même une différence!

... Avec ça, le "pieu à caca" dans une maison de retraite médicalisée, les "soubresauts d'orgasmes à la vue des jeunes femmes belles et élégantes devenues inaccessibles à étreindre tout debout, la vieillesse vue comme un futur cadavre vivant et toutes les nostalgies qui pourraient venir... S'il devait en être, s'évanouiraient dans ce qui survivrait encore avec autant de force et de jeunesse d'esprit...

Alors oui, la seule vraie angoisse, la seule vraie question, la seule vraie frustration, ce serait cette inévitable “mort vraie”...

N'y a-t-il pas là déjà, à ne considérer et à ne prendre en soi que l'unique perspective de la seule angoisse, de la seule question et de la seule frustration, à propos de cette "mort vraie", indépendamment de tout ce qui pourrait arriver... Un projet solide, ambitieux et difficile?