Les penseurs, les poètes, les écrivains (certains d'entre eux), les artistes, les chercheurs, les découvreurs... Dans la mesure où ils sont des êtres profonds et sensibles ; sont aussi des êtres seuls...

Dans un monde qu'ils sont capables d'aimer, de reconnaître, mais auquel ils s'opposent souvent, ils passent pour des révolutionnaires ou des marginaux ou encore des aventuriers dont il faut se méfier. Et ils éprouvent une grande difficulté à se faire comprendre, à être lisibles, à argumenter, tant ce qui vit en eux les dépasse, les passionne, les isole, les transporte et les pousse à agir, à s'exprimer.

Ils sont déconsidérés dans leurs familles, parfois même de leurs épouses, de leurs maris, de leurs enfants ; ont peu d'amis et de relations...

S'il leur arrive d'avoir des amis ou quelques relations, ou une personne dans leur famille qui les soutient, alors ils s'accrochent à ces personnes là comme le naufragé au bord d'un radeau en flottaison incertaine.

L'on comprend qu'un “accident relationnel” survenant et déséquilibrant le radeau ou le brisant, puisse être un drame dans la vie de tels êtres...

Mais les penseurs, les poètes, les écrivains, les artistes, les chercheurs, les découvreurs... dans la mesure où ils sont des êtres sensibles et profonds, sont aussi des êtres déterminés.

Ils sont du genre à brûler leurs plaies avec la pointe d'un fer rougi au feu, à boire de l'eau de mer, et à déchirer de leurs dents des poissons vivants...

Dans l'adversité, dans la solitude, dans un silence qui est souvent la seule réponse à ce qu'ils expriment et réalisent, et même découvrent... Leur détermination grandit.