Le divertissement par les programmes et les émissions de variétés, de jeux ou de téléréalité, qui passe dans notre vie immobilisée comme sur une île de vacances durant les heures d'une soirée, a le mérite de nous délivrer des pensées qui nous agitent, de faire passer derrière un rideau presque invisible mais cependant réel, nos soucis, nos préoccupations...

Mais ce mérite qu'a le divertissement, lorsqu'il devient souverain, aussi souverain que le pouvoir du monde et des médias nous le présente, alors il nous colonise...

La télévision n'est une grande manipulatrice des consciences, que dans la mesure où nous acceptons d'être colonisés et dépendants... Or, il existe un certain nombre de programmes, tant culturels que de divertissement, accessibles et que nous pouvons choisir de regarder.

... La culture ne disparaît pas, elle évolue... C'est le regard que l'on porte sur son évolution qui nous incline à penser qu'elle disparaît...

En somme, certains d'entre nous se comporteraient comme des professeurs ou des éducateurs se sentant investis d'une mission culturelle, du devoir d'élever l'être supposé et défini “ordinaire” au dessus d'une médiocrité ambiante fustigée et condamnée avec force et autorité...

La culture est peut-être un territoire où les gens ne se laisseraient pas coloniser, ni au nom d'une médiocrité ambiante à combattre, ni au nom du devoir de s'élever...

La culture, c'est un “patchwork” de sensibilités et de créations, qui entre peu à peu dans une mémoire collective...