Qu'est-ce que « avoir du talent », qu'est-ce que « avoir du coeur »? Qu'est-ce que le talent?

Faisons quelque concession si je puis dire, à la « consensualité du monde »...

Entrons donc dans des « critères de valeur », dans le « concret », le « mesurable », le « vécu », le réel »... Et éloignons nous de cette « dimension philosophique et réflexionnelle » qui fait de « avoir du talent » ou de « avoir du coeur » un « serpent de mer »...

... « Avoir du talent » c'est produire une oeuvre artistique ou littéraire « hors du commun » et d'une grande qualité.

... « Avoir du coeur » c'est être « bon », avec une belle âme, des émotions , du sentiment, s'efforcer de penser juste, voir au delà de ce qui paraît, et « aimer tout court et non pas seulement parce que... »

Pour « clarifier et bien préciser les choses » je vais dire ceci :

-Si tu as du talent mais pas de coeur, je vais reconnaître ton talent (si j'ai la capacité de le reconnaître) ; je vais ressentir le même émerveillement, la même émotion que devant un très beau paysage, une composition musicale, un tableau de peinture par exemple... Mais si je sais que tu n'as pas de coeur (à cause de ce que j'ai vécu et ressenti de toi et que d'autres personnes confirment) alors tu ne seras jamais pour moi un ami et encore moins un « maître »...

-Si tu as du coeur mais pas de talent, tu seras mon ami et je regretterai que tu n'aies pas de talent, et je me dirais qu'un jour tu auras peut-être du talent, que cela vaudrait le coup que tu aies du talent...

-Si tu as du coeur et du talent, tu es pour moi un être « intemporel » : tu n'as pas d'âge, pas de vieillesse, tu es un « monument »...

-Si tu n'as pas de coeur et pas de talent, alors j'ai envie de me dire « qu'est-ce que tu es venu faire sur Terre » (mais seulement quand j'entre à mon insu dans la « consensualité du monde » en criant ou grognant avec les loups ou les hyènes)...

... Mais je n'aime pas la « consensualité du monde » que je trouve aride, sans humanité, perverse, vaine et... terriblement emmerdante.

... Alors je me tourne par la « force des choses de ce monde » vers la dimension philosophique et réflexionnelle, vers le « serpent de mer », du côté de la « baleine blanche » : il y a à mon sens, de ce côté là, moins d'aridité, peut-être autant de vanité, sans doute peu de perversion, de grandes interrogations et une « émouvante humanité »...