Ces symboles d'une civilisation en déclin
Par yugcib le vendredi, juillet 18 2008, 23:33 - A cru et à coeur...et sans fioritures - Lien permanent
Une
piscine privée représente dans mon esprit (telle
qu'en font installer de nombreux propriétaires de maison
principale ou secondaire) un symbole : c'est l'un (parmi d'autres
dont la corrida avec mise à mort, le sport automobile de
compétition et le safari dans la savane Africaine...) de ces
symboles caractérisant "cette civilisation de merde"
basée sur le profit personnel, une ambition démesurée
et disproportionnée, un épouvantable narcissisme, des
rêves orgueilleux (pour la réalisation desquels
d'ailleurs peu de gens se donnent vraiment les moyens et n'ont pas
ces moyens), la poursuite sans limite et stressante de buts
matérialistes et égoïstes...
Plus le temps
passe, et plus je vois tout ce que je vois autour de moi et dans le
monde, et plus je me sens en rupture avec cette "civilisation de
merde" d'une consensualité endimanchée, polie,
mielleuse, ravageuse, excluante et ségrégative.
Il
a des jours où un grand désespoir de gosse m'envahit au
milieu de cette fête imbécile et cruelle, de tout ce
tapage et de tout ce qui regorge dans les boutiques, les marchés,
les grandes surfaces ; dans cette agitation pleine de violences, de
trépidances autour de ces putains de dieux scélérats
que sont le pognon, la performance, la rentabilité...
Alors
je ferais bien comme l'enfant d'un certain petit conte dont je suis
l'auteur : presser entre mes doigts le caillou et libérer la
terrible et définitive force du "dragorek"...
...
Mais je le dis et le redis : ce n'est pas le monde qu'en fait je veux
délibérément détruire dans son ensemble
(parce qu'il y existe dans ce monde, des êtres bons, humbles et
forts qu'il ne faut pas entraîner dans le tourbillon d'une
colère absolue et définitive)...
Ce que j'envisage
de détruire c'est l'être en moi qui "s'existe pour
rien" : uniquement cet être là, cet être dont
la disparition ou l'inexistence ne fait aucune peine, ne pose aucun
problème à un certain nombre de gens sur Terre...
Car
ne plus exister, ne plus m'exister auprès et aux yeux de ces
gens là, c'est pour moi une délivrance : enfin je ne
les vois plus, enfin leur sourire et leur regard condescendants,
leurs paroles acides ou sucrées, leur non réponse, leur
indifférence ou leur mépris ou leur coup de bâton
ne m'atteignent plus : pour eux je suis mort... Mort, oui,
inexistant, mais d'une mort ou d'une inexistence lucide, sereine et
délibérée...
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