J'ai pensé – mais je ne pense plus – que les éditeurs à compte d'éditeur pouvaient envisager d'explorer les sites et les blogs qui foisonnent sur la Toile... Du moins d'en explorer quelques uns d'entre eux

Mais en vérité pourquoi le feraient-ils? Alors qu'ils ont à leur disposition pour compléter, enrichir ou renouveler leurs collections, tout un « vivier » d'auteurs?

Un « vivier » est un lieu où l'on s'approvisionne pour vendre les produits que recherchent les consommateurs. Par exemple Lévy et Musso (entre autres) sont des « poissons » qui se vendent très bien.

Après tout la loi du marché à la base, passe par le besoin du consommateur. Et pour que la loi du marché ait un sens, tout son sens, il faut qu'il y ait une raison essentielle à son existence.

Les éditeurs à compte d'éditeur ont presque tous compris : ils misent sur la diversité des besoins du consommateur, même s'ils savent bien que ces besoins sont souvent conditionnés. Il en faut donc pour tous les goûts et pour toutes les cultures...

Un site ou un blog pris dans son ensemble et à lui seul, que son auteur ait oui ou non produit des ouvrages par ailleurs ; ne constituera jamais une oeuvre littéraire même si la qualité des écrits sur le site ou sur le blog, est proche par certains billets, de la qualité d'une oeuvre littéraire.

Par contre un site ou un blog peut être une « vitrine » (si possible bien arrangée).

Pourquoi les éditeurs « feraient-ils les vitrines »? Des vitrines que bon nombre d'auteurs intitulent « oeuvre littéraire » de la même manière qu'un « pinardier » usurpe une appellation?

Il reste cependant une autre perspective au delà de l'oeuvre littéraire ou de la production d'un site ou d'un blog... D'une oeuvre littéraire qui existe bel et bien, ou n'existe pas... De la production d'un site ou d'un blog « vitrine » ou pure expression personnelle à diffusion forcément limitée.

Et dans cette perspective là, j'espère qu'il y a du monde ou qu'il y en aura : cette perspective c'est celle d'une liberté éclairée, responsable, lucide et consciente, où l'être vole de ses propres ailes avec le moins de dépendance possible à ce qui l'influence, le soumet ou le confine dans sa « bulle ».