Je n'aime pas les êtres qui ne sont pas des êtres bons... Oh, ce n'est point que je les déteste, mais je ne recherche pas leur compagnie, ni avec eux, une relation suivie dans ces forums du Net que je visite...

Un être bon est un être qui n'est pas prétentieux, déjà... Je veux dire par là un être qui n'est pas imbu de sa personne et rigide dans ses certitudes.

Un être bon peut être rude, très rude même... Dans ses propos, dans son comportement, dans sa manière de vivre. Mais il a un fond de bonté en lui.

Un être bon pardonne presque tout à l'exception peut-être de ce qui le blesse, l'humilie profondément dans son coeur et dans son esprit...

Un être bon a de l'humilité en lui... Quoiqu'il il y ait parfois aussi, des êtres durs qui ont de l'humilité.

Un être bon ne crie pas brutalement sa souffrance : il l'exprime par l'art, l'écriture ou la dit sans la mettre en avant et la secouer comme un torchon...

Un être dur peut être plaisant, agréable à fréquenter, sans rudesse de langage ou de comportement. Et s'il est un écrivain, par exemple, il peut avoir un vrai regard d'écrivain, et en ce sens, être crédible...

Mais un être dur dit que la bonté est faiblesse, jamais une force.

Les êtres durs ne m'intéressent que dans la mesure où ce qu'ils m'apportent peut me servir ; et cela tout à fait occasionnellement... Je reçois alors ce qu'ils m'apportent sans émotion, sans émerveillement et sans remerciement, ne considérant que le côté « utilitaire »...

La porte des êtres durs m'était déjà fermée dès mon enfance. Et de tout ce que j'avais depuis lors perdu, qui eût pu me venir d'eux, je n'en ai eu cure... J'ai pu vivre et je vivrai encore avec la porte des êtres durs fermée.

Quand à ce que j'avais déjà gagné dès mon enfance, je ne puis à ce point de ma vie où j'en suis aujourd'hui, en gagner davantage...

C'est pourquoi en toute lucidité et avec une certaine gravité, je puis dire aujourd'hui ce que je n'aurais pas dit voici quelques années, lorsque ma vie était « encore à faire », croyant que « des portes, de celles qui ne s'ouvrent pas, pouvaient s'ouvrir » :

« Je n'aime pas les êtres qui ne sont pas des êtres bons et dont la porte me demeure à jamais fermée »...

Mais je ne les déteste pas, à l'exception tout de même de ceux d'entre eux qui, de notoriété publique et au vrai, sont des prédateurs.

Je peux dire que je les respecte, ces êtres durs dont la porte me sera toujours fermée... Et parfois même que je les estime...

Si un être dur devait un jour m'ouvrir sa porte, alors c'est que je me serai « foutu dedans en plein »... Et en toute humilité je reconnaîtrai la dureté qu'il y a dans l'être bon que je suis. Je me dis parfois en réfléchissant bien, que des êtres durs peuvent avoir « une certaine bonté » en eux... Et que la dureté finalement, est sans doute une nécessité... Mais je ne dis pas cela pour que « des portes s'ouvrent »... Je le dis du fond de mon coeur.